Abdelaziz Bouteflika a sévèrement sermonné récemment le général-major Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier s’est beaucoup endormi sur ses lauriers après le départ du général Toufik de la direction du DRS. La mise à la retraite de ce haut gradé, figure de proue du « pouvoir parallèle » en Algérie, hostile aux intérêts de la Présidence de la République a donné un peu trop de confiance à Gaïd Salah qui se croyait, désormais, intouchable. Mais au début du mois d’octobre, Bouteflika lui fait part de sa colère au sujet de plusieurs dossiers qui restent en suspens au niveau de la hiérarchie de l’état-major de l’armée algérienne. Le Président algérien ne veut pas que le rythme de la restructuration des différents appareils militaires baisse ou se relâche. Il demande à Gaïd Salah de se réveiller de sa torpeur et d’arrêter de penser que tout lui est acquis. Gaïd Salah comprend le message, multiplie les sorties sur le terrain et voyage pour tenter de contrôler les différentes régions militaires.