Un rassemblement sous haute tension pour Sansal à Paris

Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau continue de plaider pour une refonte totale des relations entre la France et l’Algérie, la campagne en faveur de la libération de Boualem Sansal s’intensifie. Un rassemblement, organisé à ce titre par une certaine « Ligue Kabyle des droits de l’Homme » ce dimanche 26 janvier, pourrait être vécu comme une provocation par Alger et une partie de la diaspora algérienne.

Le cas de Boualem Sansal, toujours détenu en Algérie, est régulièrement abordé par plusieurs leaders politiques français pour pointer du doigt les agissements du gouvernement algérien. Mais les organisations séparatistes kabyles ne sont pas en reste. La « Ligue Kabyle des droits de l’Homme », créée en 2023, annonce depuis quelques jours la tenue d’un rassemblement dont le mot d’ordre évoque pêle-mêle Boualem Sansal, l’antisémitisme et les semeurs de haine.

Un événement derrière lequel plane l’ombre de Ferhat Mehenni, ancien chanteur de musique berbère devenu le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), un mouvement indépendantiste classé organisation terroriste par Alger. L’homme, réfugié politique activement recherché par son pays d’origine, dénonce régulièrement la « complaisance » des autorités vis-à-vis de l’État algérien et n’hésite pas à afficher son rapprochement avec le Maroc et Israël.

Le rassemblement, planifié par la Ligue Kabyle des droits de l’Homme à trois cents mètres du consulat d’Algérie à Paris, a reçu le soutien de plusieurs personnalités ouvertement hostiles à l’Algérie telles que le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, l’activiste algérien Abdou Semmar ou encore le polémiste franco-israélien Gilles-William Goldnadel.