Bénin, forte mobilisation pour la libération d’Ignace Sossou

Ignace Sossou, journaliste d’investigation à Benin Web TV était arrêté à son domicile le 20 décembre 2019 puis condamné dans des conditions qui suscitent une vague de protestation

Ignace Sossou a été finalement condamné dans le cadre d’une comparution immédiate le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison pour « harcèlement par le biais de moyens de communication électronique », une disposition du contesté Code du numérique adopté récemment par les autorités béninoises.

Ignace Sossou avait participé à un atelier organisé le 18 décembre 2019 à Cotonou par l’agence française de développement médias (CFI Médias) sur la diffusion des fausses informations. Certains des propos tenus par l’un des panelistes, le procureur de la République près le Tribunal de Cotonou, avaient été relayés par les comptes Facebook et Twitter di journalsite.

Le 19 décembre, le directeur Afrique de CFI Médias, avait adressé une lettre au ministre béninois de la Justice dans laquelle il présentait les excuses de l’agence en présentant ignace Sossou comme « un journaliste peu scrupuleux » ayant « profité de ce moment privilégié pour tenter de faire un buzz ». Cette lettre avait ensuite été utilisée au procès du journaliste Depuis, CFI Médias a publiquement présenté ses excuses et s’est indigné d’avoir été instrumentalisé dans cette affaire, tout en demandant sa libération dans les plus brefs délais.

Libération immédiate

« Personne ne peut douter du caractère dénué de tout fondement des charges retenues à l’encontre de notre client, affirment ses avocats William Bourdon et Henri Thulliez, Personne ne peut douter qu’il est ainsi en détention arbitraire. Personne ne peut douter que la seule décision qui s’impose est sa libération immédiate et une décision de relaxe devant la Cour d’Appel, mais aussi le retrait de la plainte par Monsieur le Procureur de République ».

La libération immédiate d’Ignace Sossou est demandée par de nombreuses organisations de protection des journalistes comme Reporters sans frontières, Amnesty international, le Committee to Protect Journalists, les Africtivistes et Internet sans frontières.

33 6 98 04 66 72