Le président sénégalais est invité à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques prévue le vendredi prochain à Paris. Au grand désarroi de ses soutiens panafricanistes qui apprécient peu le compagnonnage avec le président français.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
Une nouvelle invitation qui risque de faire jaser jusque dans les chaumières panafricanistes. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est en effet invité le vendredi 26 avril prochain à Paris pour assister à l’ouverture des Jeux Olympiques prévus dans la capitale française. Avant cette date, Bassirou Diomaye Faye prendra part, la veille, au sommet sur le sport coorganisé conjointement par l’Élysée et le Comité international olympique (CIO). Il aura alors le privilège de prononcer le discours de clôture de l’événement qui doit se tenir dans le Carrousel du Louvre où seront rassemblés 500 participants.
De nombreux chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des dirigeants d’organisations internationales, des athlètes et des représentants du monde du sport sont attendus à cette rencontre qui marquera la seconde visite du président sénégalais en France depuis son élection, en mars. Bassirou Diomaye Faye s’était rendu à Paris en juin, lors d’un sommet consacré à la production de vaccins en Afrique.
En marge de celui-ci, il avait eu un tête-à-tête avec Emmanuel Macron. Les échanges avaient tourné autour de la dette que Dakar a contractée auprès de plusieurs entreprises françaises et de l’avenir de la présence militaire de Paris. Lors de son interview-bilan à la chaîne sénégalaise, Bassirou Diomaye Faye avait déjà évoqué l’avenir de la coopération militaire avec la France en affirmant vouloir aborder ce sujet « avec sérénité » et « sans volonté de rupture brutale ».
Les deux hommes doivent d’ailleurs poursuivre cette discussion les 4 et 5 octobre prochains en marge du sommet de la Francophonie qui aura lieu au Villers-Cotterêts. Le président sénégalais a d’ores et déjà été invité à cette rencontre qui va sûrement relancer les critiques des panafricanistes africains. Ceux-ci poussent Bassirou Diomaye Faye à rejoindre la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel et à rompre la coopération militaire de son pays avec la France grâce à laquelle l’hexagone maintient une présence de ses forces armées dans le pays.