Anecdotique, mais dramatique. En 2015 au Maroc, une conseillère fraichement élue au sénat a été incapable d’écrire correctement le nom du candidat de son choix qui briguait la présidence de la deuxième chambre du parlement chérifien. La conseillère du Mouvement Démocratique et Social a été pourtant « entraînée », en aparté, pendant de longues minutes à écrire sur une feuille vierge le nom de Hakim Benchemass, candidat heureux du PAM à la présidence de la Chambre des Conseillers. Cette situation assez cocasse a révélé la personne pour laquelle la parlementaire allait donner sa voix, et cela dans une violation flagrante du secret du vote pourtant obligatoire. En effet, certains parlementaires marocains ne savent ni lire ni écrire, posant ainsi l’épineux problème de la capacité de légiférer et de discuter de lois souvent très techniques.