Après Ali Bongo, Fabius cherche à éviter de fâcher Sassou Nguesso

Concilier le devoir de protection consulaire  avec le soin de ne pas fâcher le président congolais Denis Sassou Nguesso, grand bailleur de fonds de la COP 21, organisée à la fin de l’année dernière à Paris. C’est la ligne de conduite choisie  par le Quai d’Orsay dans l’affaire Modeste Boukadia, opposant franco-congolais, incarcéré depuis le 15 janvier 2016 à Pointe-Noire, deuxième ville du Congo.

Paris n’a pas dit  mot sur la condamnation par contumace de l’opposant à 30 années de prison pour avoir réclamé en 2014 la formation d’un gouvernement d’union nationale. Ce qui permet d’éviter de susciter  la colère de Sassou. De son côté, Jean-Luc Delvert, Consul général de France à Pointe-Noire, apporte l’assistance de ses services à Boukadia et à son épouse Nadine Boukadia présente au Congo. Fabius réussit ainsi à ménager la chèvre et le choix. Pour le Quai d’Orsay, il ne faut surtout pas fâcher « l’émir du pétrole » Sassou alors que l’incendie provoqué par les propos de Manuel  Valls sur l’élection de Ali Bongo en 2009 au Gabon n’est pas encore totalement maîtrisé.