Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, appelle dans une lettre adressée, ce mardi 30 octobre 2018, à Abdekaziz Bouteflika, à “la libération immédiate” du directeur des sites Algérie Direct et Dzaïr Presse, Adlène Mellah, le rédacteur en chef et journaliste du site d’information Algérie Part, Abdou Semmar, et de son collaborateur, Merouane Boudiab.
“Inculpés de diffamation et d’outrage aux institutions et atteinte à la vie privée, placés sous mandat de dépôt, les journalistes algériens poursuivis risquent des peines allant de deux à cinq ans de prison”, s’inquiète cette ONG. “Monsieur le Président, dans votre message adressé aux journalistes et aux médias algériens à l’occasion de la Journée nationale de la presse, vous avez évoqué le rôle déterminant des journalistes pour le renforcement de l’État de droit. Vous avez souligné l’importance de développer une presse professionnelle et indépendante. Pour la première fois, en 2016, sous votre présidence, la liberté de la presse est devenue un principe constitutionnel. RSF avait notamment salué à l’époque l’introduction de l’article 50 qui marquait une avancée importante pour le droit et la liberté d’informer en Algérie”, fait rappeler Christophe Deloire au chef de l’État.
Le SG de RSF, qui souligne que “les trois journalistes ont été arrêtés et poursuivis pour leur activité journalistique”, précise également au président Abdelaziz Bouteflika que “nous nous adressons à vous en tant que premier garant du respect et de la mise en œuvre des obligations internationales auxquelles votre pays a librement souscrit. Nous vous appelons à intervenir immédiatement en faveur de la libération des journalistes Abdou Semmar, Merouane Boudiab et Adlène Mellah.