Le procès des preneurs d’otage d’In Amenas, également appelée prise d’otages de Tiguentourin, s’est ouvert devant le tribunal militaire de Blida dans une semi clandestinité en l’absence de la presse et des observateurs étrangers.
La clandestinité qui entoure le procès de Blida est regrettable au vu des révélations qui ont pu être faites durant la procédure judiciaire et qui pourraient, si elles étaient confirmées, éclairer d’un jour cru les méthodes de l’ex DRS (services secrets algériens).
L’action sanguinaire d’In Amenas qui a été menée du 16 janvier 2013 au 19 janvier 2013 par « les Signataires par le Sang », un groupe armé dissident des djihadistes d’AQMI, s’est soldée par une intervention extrêmement brutale des services secrets algériens dirigés alors par l’ancien patron du contre terrorisme, le générai Hassan. Ce dernier avait d’autorité écarté les forces sécuritaires envoyées classiquement par le chef de la région militaire concernée et arrivées sur place les premières. Durant toute l’intervention, la Présidence algérienne avait été bien en peine de prendre contact avec les chefs du DRS qui ne répondaient plus. Enfin ces méthodes expéditives qui avaient causé la mort de dizaines d’otages n’avaient permis l’arrestation que de quelques membres du commando.
En eaux troubles
Or certains terroriste, d’après des informations de Mondafrique, ont parlé durant la procédure judiciaire et leurs confidences éclairent d’un jour particulier les méthodes de l’ancien DRS dirigé de 1990 à 2015 par le général Toufik et par son bras droit le général Hassan, tous deux écartés par le président Bouteflika en 2015. Depuis, le général Hassan a même connu un placement en détention, ce qui est exceptionnel pour un militaire de ce rang.
Or il semble bien, toujours d’après nos sources, qu’un des chefs du commando aurait été libéré peu de temps avant l’attaque d’In Amenas et instrumentalisé par les services du général Hassan pour mener à bien l’opération terroriste. Interrogé lors de l’enquête judiciaire sur ces agissements, le général Hassan aurait botté en touche en expliquant qu’il n’avait fait qu’obéir aux ordres du général Toufik.
Le choc qu’avait constitué à l’époque les méthodes du DRS avait certainement permis à la présidence algérienne d’obtenir un feu vert de ses partenaires étrangers, notamment français, pour évincer en douceur celui qui fut le vrai patron de l’Algérie pendant un quart de siècle, le général Toufik