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Algérie, le spectre du défunt DRS sur la campagne présidentielle

Principal candidat déclaré pour les présidentielles d’avril 2018, le général major Ali Ghediri cherche des soutiens au sein de l’institution militaire, y compris chez les amis du général Toufik, ancien patron des services algériens (ou encore DRS).

Alors que la candidature du président algérien Abdelaziz Bouteflika est annoncée, Ali Ghediri, le principal challenger du chef de l’état, cherche des soutiens dans l’armée qui sera, aujourd’hui comme demain, le principal arbitre du scrutin qui s’annonce. Ainsi ses partisans ont pris contact avec l’ancien Président algérien, le général Zeroual, connu pour son franc parler. « Allez vous faire foutre », aurait répondu ce haut gradé, qui après avoir joué un rôle conciliateur pendant la décennie noire algérienne, s’est réfugié sur ses terres dans l’Est du pays.

Le général Touati à la rescousse

Plus décisif, le général Ghediri est discrètement appuyé, ces derniers jours, par le général Touati, surnommé « le cerveau ». Ce militaire fut sans doute au moment de la mise à l’écart du Président Chadli en 1992 puis de la lutte contre les maquis de l’AIS, bras armé du Front Islamique du Salut », le concepteur d’une répression sans états d’âme. D’origine kabyle comme beaucoup de cadres des services algériens, il passe pur avoir conceptualisé une politique d’éradication auprès des chefs de l’institution militaire, notamment le général Toufik, tout puissant chef du défunt DRS, qui regroupa longtemps les services algérien. Du moins jusqu’à ce que Bouteflika éradique le DRS en 2015 et pousse Toufik vers la sortie.

Pour compliquer encore un peu le tableau politique algérien, certains organes de presse comme « le Soir », généralement bien informé, évoquent un possible retournement d’alliance dans le sérail algérien. On pourrait assister, croit savoir ce journal, à un rapprochement entre le frère du chef de l’état, Said Bouteflika, et justement le général Toufik.

Une certitude, les anciens clivages, nés des années noires algériennes, font un retour en force dans les coulisses de la campagne présidentielle qui se joue aujourd’hui en Algérie dans des conditions de plus en plus opaques.

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