Ce Dimanche 10 Février, Abdelaziz Bouteflika s’est finalement décidé à se présenter à l’élection présidentielle du 18 Avril 2019 pour un cinquième mandat, malgré son âge avancé (81 ans) et un état de santé qui l’empêche de se déplacer, ni même de s’exprimer.
Dans une lettre transmise à l’Agence de Presse Algérienne et adressée à la nation, le président Bouteflika promet d’initier, s’il est élu, une conférence nationale qui mènerait à des réformes politiques, économique et sociales et d’enrichir la constitution afin d’assurer un meilleur avenir à l’Algérie. En somme tout ce qu’il n’a pas pu réaliser en 20 ans !
L’organisation d’un grand meeting organisé le Samedi 9 Février à la salle omnisports du complexe sportif du 5 Juillet, désignant le Président sortant comme candidat du Front de Libération National (FLN), principale formation du Pays, ne laissait plus de doutes quant aux intentions du pouvoir.
A la tête du pays depuis 1999, le chef de l’Etat algérien ne s’est plus adressé au peuple algérien depuis son accident vasculaire cérébral en 2013.
Un silence sidéral
Cette longue absence du Raïs fait de luis un quasi inconnu pour plus de 30 % de la population n’était pas encore née lorsqu’il est arrivé au pouvoir enn 1999. Depuis cette proclamation, certains troubles ont tout de même éclaté, notamment en Kabylie et dans la banlieue d’Alger.
Les protestations au sein de la société civile, qu’incarnaient les mouvements Barakat et sa figure emblématique Amira Bouraoui, ou encore Zoubida Assoul, porte-parole du mouvement Mouwatana de Sifiane Djilali, tous opposés à la candidature de Bouteflika, se trouvent aujourd’hui bien isolées.
Résignées, les chancelleries occidentales ont, quant à elles, pris acte de ce surprenant scénario? La France a tenté de négocier une réforme constitutionnelle qui verrait la création d’un poste de vice-président, au cas où Bouteflika disparaitrait.
En somme et à travers ce qui ressemble à une farce électorale, l’Algérie s’achemine vers la nomination, dans les semaines oiu les mois qui viennent, d’un président qui n’aura pas été élu.
Un rève éveillé pour les clans aujourd’hui au pouvoir?