L’armée algérienne persiste et signe, via sa revue El-Djeich, en réaffirmant son opposition à toute prolongation de la période de transition en Algérie. Au nom d’un « légalisme » de plus en plus flou
La revue El-Djeich, organe central du ministère de la Défense nationale, a affirmé dans son édition de juin que le commandement de l’ANP soutenait qu’une sortie de la crise actuelle passait par une feuille de route reposant sur quatre éléments : le respect de la légitimité constitutionnelle, un dialogue approfondi entre les différents acteurs, la mise en place d’une commission électorale indépendante et l’élection du successeur du président sortant Abdelaziz Bouteflika «dans les plus brefs délais».
Dans un éditorial intitulé « sur la voie de la légitimité constitutionnelle», la revue El-Djeich affirme que le commandement de l’institution militaire reste attaché à «sa position selon laquelle la solution de la crise passe inévitablement par la primauté de la légitimité constitutionnelle, laquelle permet au peuple d’exercer son droit d’élire le président de la République le plus rapidement possible», écrit l’éditorialiste.
Un vide juridique
Seul souci, cette « légitimité constitutionnelle » apparait de plus en plus floue. La période de 9O jours prévue par le teste fondateur pour organiser des élections présidentielles en cas de vacance de pouvoir prend fin le 9 juillet prochain sans que la moindre date n’aie été, pour l’instant, programmée pour un nouveau scrutin.