Le pouvoir militaire algérien cherche toujours des candidats crédibles pour rendre possible une élection présidentielle le 12 décembre prochain
L’ancien président Liamine Zeroual aurait été approché à nouveau afin qu’il se présente à l’élection présidentielle qui doit se tenir le 12 décembre. A l’origine de cette initiative des « décideurs »algériens, un récent sondage qui donne un taux de participation très faible au prochain scrutin qui doit avoir lieu coute que coute d’après le calendrier des militaires au pouvoir.
Cent trente candidats…pour rien
Il est vrai que l’échéance du scrutin présidentiel a mobilisé plus de 130 candidats. Mais aucun d’entre ces présidentiables n’emballe les foules. Parmi eux, on compte beaucoup de figures folkloriques et quelques vieux chevaux de retour,
Pour autant, Liamine Zeroual ne semble pas empressé de participer au sauvetage de la prochaine élection présidentielle. Ses hésitations seraient liées à l’échec passé de ses négociations secrètes avec le général Toufik, ancien patron du DRS, qui lui avait demandé, mais sans succès, de conduire une transition à durée indéterminée à la fin du mandat de Bouteflika.
Après vingt ans de boutefliksme et quarante huit vendredis de Hirak (mobilisation populaire), ce nouvel appel au général Zeroual comme un possible recours confirme la difficulté à trouver un candidat consensuel à la présidence, disons l’équivalent algérien du tunisien Kaïs Sayed.
Le système de pouvoir algérien est désormais confronté au vide politique méthodiquement créé par les réseaux de l’ex DRS, cette police politique qui a éliminé ou corrompu la moindre figure indépendante qui tentait de sortir de l’anonymat.