Une partie des services algériens milite ouvertement pour remplacer, au terme de son mandat en 2024, l’actuel président Tebboune par l’actuel ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, très proche de l’ex DRS du général Toufik.
Le pouvoir algérien vit en permanence dans une guerre de succession. Les clans s’organisent en vue de peser sur le deuxième mandat présidentiel qui devrait débuter fin 2024. Une partie des services algériens milite pour le départ du Président Tebboune, qu’ils trouvent trop liés à l’actuel chef d’état major, le général Chengriha, qui ne fait pas consensus au sein de l’armée. Leur choix se porte pour l’instant sur Ramtane Lamamra, l’actuel ministre des Affaires Etrangères, un esprit brillant et un proche de l’ex DRS (services algériens) du général Toufik, l’épine dorsale du pouvoir entre 1990 et 2015.
Lammara, chouchou de Macron
Les Français qui ont porté Tebboune à bout de bras sans grand résultat au Mali et en Libye comme ils l’espéraient ne seraient pas opposés à la candidature de Ramtane Lamamra. Emmanuel Macron lui a toujours témoigné en privé beaucoup d’estime. Les Russes n’y seraient pas opposés pour avoir vu Lamamra au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), s’appuyer sur Moscou dans de nombreux dossiers.
La Présidence turque en revanche milite en faveur du maintien en fonctions du président Tebboune. C’est qu’Ankara possède des informations très sensibles sur la gestion de dossiers immobiliers par l’actuel chef d’état alors qu’il était simple ministre de l’habitat de Bouteflika. De nombreux groupes turcs avaient en effet à l’époque été choisis comme partenaires de l’Algérie dans des conditions troubles. Sans parler du compte en banque qu’il aurait en Lituanie, d’après des sources de Mondafrique bien placées en Algérie.