Candidat aux présidentielles du 12 décembre et longtemps, disait-on, favori de l’armée, Abdelmadjid Tebboune est entré dans une rage folle en découvrant le soutien officiel du FLN à un de ses concurrents, l’ancien ministre de la culture Azzedine Mihoubi.
Un accord avait été conclu entre Abdelmadjid Tebboune et l’entourage du haut commandement militaire pour que le FLN soutienne le candidat lors de la fin de la campagne électorale. La déception est grande chez l’ancien Premier ministre de Bouteflika qui se voyait déja élu. Du coup, Tebboune a demandé une rencontre à Gaïd Salah, le tout puissant chef d’état major, mais en vain.
Les chancelleries occidentales sur place revoient leurs copies. La candidature Mihoubi a été relancée en haut lieu. Ces manoeuvres indiquent un nouveau rapport de force dont le Général Lachkham, le patron des transmissions au sein du ministère de la Défense, paie les frais. Jusqu’à quand? Les alliances au sein de l’armée sont plus fragiles que jamais.
Le soutien émirati
Le candidat Mihoubi est également soutenu par les émiratis avec qui l’ancien ministre de la culture de Bouteflika a tissé des liens au début des années 2000, alors qu’il était président de l’union des hommes de lettres arabes et poètes algériens. Il organisait alors des festivals dans le Golfe où il dispose, depuis, de quelques soutiens.
Par ailleurs, le tribunal de Sidi M’Hamed (Alger) a vu, jeudi, convoquer à la barre Khaled Tebboune, fils du candidat, incarcéré dans l’affaire de Kamel Chikhi dit ‘’le boucher’’.
A noter que le candidat Tebboune a de tout temps clamé l’innocence de son fils, soutenant un complot et un règlement de comptes contre sa personne, à l’issue de son limogeage de la tête de l’Exécutif, après seulement trois mois d’exercice.