L’écrivain et journaliste Kamel Daoud dont Mondafrique ne partage pas toujours les analyses souvent éloignées des réaltés algériennes fustige aussi bien le pouvoir en place que les leaders médiatiques du Hirak,
Les responsables du Hiral seraient coupables à ses yeux de s’adonner à une « Sit-com » quand le reste du pays serait livré à «la daechisation de la société ». Sa chronique publiée dans le quotidien Liberté, un journal proche ducourant anti islamiste et fiancé par le milliardaire kabyle Rebrab, bouscule les idées reçues et accentue les fractures au sein du mouvement citoyen de protestation.
« Régime sclérosé » contre « opposants numériques », l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère. Le hirak tel qu’il se poursuit aujourd’hui n’est plus pour Kamel Daoud que une « sit-com algéroise », « qui exclut le reste du pays et que le reste du pays ne comprend plus ». Pour l’écrivain oranais, l’avenir du Hirak est compromis : « Le sort de ce néo-Hirak sera celui du FIS : dissolution, internationalisation, victimisation et exils de prestige. Il y gagnera en prestige. Et l’Algérie n’y gagnera que le renfoncement de l’autoritarisme au nom de la stabilité et la consolidation d’un régime que les radicalisés opposants d’en face dopent par leur manque de vision politique et leur impuissance à sortir des parades et des refus ».