L’arrestation, ce samedi, des généraux Mohamed Mediéne, dit Toufik, et Athmane Tartag, dit Bachir, aurait été provoquée par les révélations sur la préparation d’un coup d’état venues d’Hamid Melzi, le patron inamovibledu club des Pins.
Hamid Melzi, le patron du club des Pins surnommé le « Richelieu algérien » a apparemment « balancé » ses amis devant la justice. Interpellé puis incarcéré en début de semaine, ce proche du général Toufik, le tout puissant patron du DRS (services algériens) de 1990 à 2015, a apporté les preuves tangibles du complot qui se préparait depuis le 28 février, date à laquelle le chef d’état major, Gaïd Salah, avait refusé de décréter l’état d’urgence.
Durant les interrogatoires, Hamid Melzi aurait ainsi apporté les preuves que le général Toufik, patron des services secrets de 19990 à 2015, et Said Bouteflika, le frère de l’ancien président, avaient tout mis en place pour renverser le chef d’état major, prendre le pouvoir et faire sombrer l’Algérie dans des affrontements pires que ceux de la décennie noire. C’est en tout cas les éléments qui filtrent aujourd’hui des milieux proches de Gaïd Salah.
Une certitude, la guerre est totale aujourd’hui entre les deux clans qui tiennent l’institution militaire, celui du chef d’état major, Gaïd Salah, et celui du général Toufik. Avec un avantage très net pour le premier.
Hamid Melzi, l’intouchable
Durant ces dernières années et bien que son « parrain » le général Toufik, , aie été écarté, Hamid Melzi n’avait jamais été inquiété. Cet ancien apprenti-maçon avait monté les échelons de manière phénoménale. En véritable homme de réseaux, il avait tissé petit à petit son influence.
Dès le début des années 90, il s’est retrouvé parmi les collaborateurs les plus proches du Général Toufik, le puissant patron du DRS, les services secrets algériens. Il devient son homme de main et son confident. Il gère pour son compte le Club des Pins et connait la moindre parcelle de la vie privée des dirigeants algériens qu’il n’hésite pas à enregistrer.
Aucun secret d’alcôves n’échappe au Richelieu algérien, aucune zone d’ombre ne lui résiste. Il transmettait au DRS tous les dessous de la vie privée des dirigeants hébergés à Club des Pins. De ce fait, le DRS disposait d’un incroyable moyen de pression pour soumettre tous les hauts commis de l’Etat algérien à son bon vouloir. En un véritable Richelieu, Hamid Melzi gère Club des Pins et Moretti d’une main de fer.