Les détenteurs du pouvoir réel, recomposé à la hâte ces derniers mois, convaincu de sa politique économique et financière n’accepte aucun reproche, fut-il non partisan. Ainsi, il s’est emporté dans une diatribe irraisonnable sur les conclusions du rapport de la banque mondiale.
Dans son introduction, l’institution financière internationale remercie les autorités algériennes de leur collaboration en mentionnant : » l’équipe de la banque mondiale remercie particulièrement le ministère des finances de l’Algérie pour ses commentaires sur le rapport avant publication ». Comble de l’ironie, le ministère des finances est dirigé, par cumule de fonction, par le ministre Aymen Abderrahman. Ce dernier connait bien le fonctionnement des institutions financières internationales pour ayant effectué à deux reprises des missions de représentations auprès du FMI. C’est pour cela qu’il ne s’est pas prononcé sur le rapport de la BM.
De l’autre côté, le général Abdelaziz Medjahed, ancien conseiller sécuritaire du président Tebboun et actuel directeur de l’institut national d’études de la stratégie globale, qualifie les rédacteurs du rapport d’ignorants. Tandis que l’APS, reliée par la télévision nationale, attribue la rédaction du rapport à Farid Belhadj de nationalité Tunisienne, vice-président de la BM chargé de la région MENA « middle east north africa ». Le haut fonctionnaire de la BM est accusé d’être le rédacteur du rapport, d’avoir occupé le poste du directeur de cabinet et d’être proche ami de Moulay Rachid et de nombreux ministres marocains.
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Bien avant le rapport de la BM, les déclarations du président français contre le système politique algérien ont suscité des réactions démesurées (fermeture de l’espace aérien à l’aviation militaire française, rappel de l’ambassadeur, menace de globalisation de l’arabisation de l’administration). A la moindre critique, le pouvoir prend systématiquement une posture défensive néant tout reproche.
Pourtant le FMI, dans un souci d’objectivité, a prodigué aux autorités algériennes de ne pas recourir à la planche à billet, une politique mise en place par l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahya qui a faussé tous les indicateurs du calcul de l’inflation. Le même FMI a fait aussi des propositions d’ajuster le taux de change officiel de l’euro en dinar afin de réduire l’impact du marché parallèle de la devise du square Brisson (actuel port Said) contrôlé par certains barons du système.
Lors de l’arrestation du général Djebbar Mehenna le 21 Octobre 2019, il a été désigné par la presse écrite, comme dans JT du 20h00 de la télévision nationale comme le baron du marché parallèle de devise situé au square. Bien que condamné à 8 ans de prison puis libéré le 25 juillet 2020, le marché qui engrange plusieurs milliards d’euros par an continue à faire le bonheur des généraux réduisant ainsi l’activité des établissements bancaires au rang à de simple comptoir de dépôt