Le général Abdelkader Lachkhem, qui aura été au sein de l’armée le principal soutien d’Abdelmadjid Tebboune lors des présidentielles, a obtenu de bloquer l’accès à notre site Mondafrique en Algérie.
Directeur des télécommunications et des services d’information du Ministère de la Défense, ce haut gradé occupe un poste clé pour les résultats du scrutin présidentiel du 12 décembre. Ce qu’il a fait en permettant à son candidat, Abdelmadjid Tebboune, de l’emporter dès le premier tour dans une élection sans véritables électeurs, ni observateurs impartiaux. Ce militaire influent, qui se sera battu contre d’autres généraux partisans Azzedine Miboubi, longtemps favori, a mis tous ses réseaux, notamment dans le sud et l’ouest au pays, au service de l’ex Premier ministre de Bouteflika. Depuis, son role va grandissant.
Ainsi c’est Lachkhem qui a obtenu de ses pairs que l’accès de Mondafrique, coupable d’avoir révélé ses manoeuvres, soit bloqué en Algérie. Une certitude, la décision a été prise au plus haut niveau de l’Etat.
Des réseaux influents
Le général Lachkem n’a jamais craint de cultiver des réseaux efficaces au sein des anciennes élites dirigeants qui règnaient sous Bouteflika. Ainsi entretenait-il de très bonnes relations avec l’ex ministre des Télécommunications, Houda Feraoun, qui a du démissionner lors du remaniement de janvier 2020. Laquelle, en signe d’allégeance, avait octroyé un projet public à Laghouat au fils Lachkham, dans la plus pure tradition du népotisme algérien.
Le même Lachkhem avait renoué des contacts avec Mohamed Rougab, qui fut l’inamovible secrétaire particulier du président déchu jamais inquiété. Le même enfin enfin a pesé en faveur du retour de l’actuel ministre de la Justice, Belkacem Zoghmati, un ancien partisan du général Toufik qui est resté treize années durant procureur général de la cour d’Alger, un record dans les annales.
Enfin le général Lachkhem avait réussi à imposer à Gaid Dalah la nomination de douze officiers aux centre d’écoute de Reghaia et de Ghermoul, qui lui permettent de surveiller l’ensemble des déciderus algériens.
Enfin ce militaire ambitieux avait placé auprès de GaId Salah,, alors chef d’état major, un officier de confiance, qui lui servait d’homme à tout faire et filtrait tous ses appels téléphoniques, tout en informant son mentor en temps réels sur l’emploi du temps et les moindres pensées de celui qui rêgnait alors sur le pouvoir algérien.