Le paysage médiatique algérien est en pleine mutation
L’après le 22 février a été marqué par la montée en flèche de Chourouk TV, dont le directeur avait été sanctionné par le duo composé de Saïd Bouteflika et du général Tartag pour n’avoir pas chanté les louanges du 5° mandat. Cette chaîne est devenue la plus regardée en raison des scoops qu’elle multiplie.
Du coup, Ennahar TV s’est retrouvée le bec dans l’eau. Car son directeur, parmi les plus dévoués à l’ancien DRS, a fait un virage à 180°dès septembre 2015, date de l’éviction de Toufik. Mais il cru bon de se mettre au service de Saïd Bouteflika, que beaucoup prenaient déjà pour le seul et vrai « décideur » en Algérie. Le directeur d’Ennahar réalisa son erreur d’appréciation au lendemain de l’arrestation de « la bande » (Toufik, Tartag, Saïd, Hanoune) sur l’initiative du nouveau pouvoir incarné par Gaïd Salah, patron de l’armée, mais il était trop tard.
Le très souple directeur d’Ennahar, qui avait pourtant eu le courage de dénoncer en direct les pressions de Tartag sur les médias, a fini par être convoqué par un des tribunaux d’Alger.