L’Algérie veut être la première sur le parché libyen du gaz et de l’énergie électrique.
Le groupe Sonelgaz compte exporter son excèdent d’énergie électrique vers la Libye, a indiqué Mohamed Arkab, président directeur général de Soneglaz dans une déclaration à l’agence de presse algérienne, après avoir engagé des discussions avec une délégation de General electricity company of Libya (Gecol).
« Nous avons une production nationale excédentaire en énergie électrique, notamment en hiver. Et à cette période, nos frères libyens ont besoin de cette énergie. Nous sommes donc en train d’étudier les possibilités d’un raccordement électrique de haute tension entre l’Algérie et la Libye à travers la Tunisie pour exporter notre énergie et leur offrir nos services à travers ces lignes électriques », a déclaré le PDG de Sonelgaz, en marge d’une réunion qui a regroupé les responsables de ces deux compagnies.
L’Algérie, première sur le marché libyen
A en croire le PDG, plusieurs projets sont suspendus en Libye, d’autres n’ont pas encore démarré. Et l’Algérie veut être le premier présent sur le marché libyen. Sonelgaz, pourrait investir d’autres créneaux comme la construction de centrales électriques.
« Nos entreprises nationales, qu’elles soient publiques ou privées, maîtrisent à présent les différents aspects de la production, le transport et la distribution de l’énergie. Nous devons alors en profiter pour aller vers l’exportation de notre savoir-faire vers la Libye, un pays avec lequel nous avons plusieurs points communs, notamment des frontières qui peuvent nous faciliter la coopération » ; dit-il.
Le groupe public envisage ainsi de parvenir, grâce au travail de la commission conjointe, à la mise en place de moyens de production de l’électricité en Libye, la construction de centrales électriques et de réseaux électriques de basse et haute tension, ainsi que l’interconnexion électrique entre les deux pays à travers des réseaux de 220 et 400 Kv.
Coupures d’électricité
« Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans la production et le transport de l’électricité en Libye. Donc, nous voulons également bénéficier du réseau algérien pour alimenter certaines villes de l’ouest et du sud libyen », a déclaré le directeur exécutif de Gecol, Ali Mohamed Saci qui a souhaité que Sonelgaz entame, à court terme, le transfert de son savoir-faire dans la production, le transport et la maintenance de l’énergie électrique vers son pays.
En effet, la situation en Libye a freiné les projets entamés, et les coupures fréquentes d’électricité empêchent l’activité normale des entreprises et dérange la quiétude des ménages, déjà perturbés par la guerre.
D’un autre côté, cette opportunité va permettre à Sonelgaz de revenir sur le marché libyen et d’entamer les opérations d’exportation des services, des études et les équipements produits en Algérie.