Dans les arcanes du sérail, la voracité illimitée d’Abdesslam Bouchouareb, le » ministre requin » comme l’appellent de nombreux observateurs algérois, a semé un véritable désordre dans le très délicat secteur des mines en Algérie. En effet, Bouchouareb avait milité et exercé un fort lobbying auprès des Bouteflika et leurs conseillers pour rattacher le secteur des mines à son portefeuille ministériel, à savoir celui de l’Industrie et de la Promotion des investissements, afin que son influence soit grandissante au sein du gouvernement. Naguère, les mines étaient gérées par le ministère de l’Energie. Il aura fallu attendre près de six mois pour qu’un organigramme clair situe les prérogatives de la direction des mines au ministère d’Abdesslam Bouchouareb. Dans les wilayas (Préfectures), les directions des mines relèvent toujours de l’énergie et non pas de l’industrie. En l’absence de directives précises, ces fonctionnaires demeurent paralysés et de nombreux dossiers d’investissement en suspens.