Le tribunal londonien de Westminster a ordonné mardi l’extradition vers la France de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, protagoniste clé de l’enquête française sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
« J’ai ordonné votre extradition vers la France », a déclaré la juge Vanessa Baraitser, ajoutant que M. Djouhri avait sept jours pour faire appel avant que l’ordre d’extradition ne soit exécuté.
M. Djouhri a immédiatement annoncé que c’était son intention.
« Je m’y attendais, il n’y a pas de surprise », a-t-il déclaré à la presse à la sortie du tribunal. « C’est une mascarade absolue », a ajouté l’homme d’affaires, accusant les juges français d’avoir « inventé une fuite pour pouvoir m’arrêter à Londres ».
« S’ils avaient quelque chose à me reprocher, ils me convoquent dans les règles », a ajouté M. Djouhri, s’appuyant sur une canne, vêtu d’un costume et d’un manteau sombres.
Convoqué à plusieurs reprises par la justice française, l’intermédiaire de 60 ans avait été arrêté en janvier 2018 à l’aéroport londonien de Heathrow, en provenance de Genève, en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice française, notamment pour « détournements de fonds publics » et « corruption ».