Le président de la Commission nationale des Assises nationales Dr Mamoudou Harouna Djingarey, Chef de canton de Sinder, dans la région de Tillabéry, nord-ouest du pays, a remis lundi 10 mars 2025 à Niamey, la capitale nigérienne, au président du Conseil national pour la sauvegarde la patrie (CNSP) le général Abdourahamane Tiani les synthèses des Assises nationales du Niger qui s’étaient tenues du 15 au 20 février 2025.
Des mesures phares
Lors d’une cérémonie solennelle organisée, en présence, des membres du CNSP des anciens présidents nigériens et du gouvernement, le général Tiani a exhorté ses compatriotes à l’unité pour relever ensemble le défi sécuritaire. Il a ensuite mis en garde contre « la défense des intérêts personnels et le clanisme ».
En revanche, le chef de l’Etat nigérien n’a rien dit de précis sur la suite que les militaires comptent réserver aux conclusions des Assises. Le point sur lequel il était sans doute le plus attendu.
A l’issue de cinq jours des travaux, les quelque 700 participants ont suggéré d’importantes mesures parmi lesquelles la prolongation de la transition pour cinq années renouvelables, la dissolution des partis politiques et la limitation de leur nombre à trois ou cinq.
Et après ?
Les Assises nationales ont en outre proposé que le général Tiani soit promu général de corps d’armée, le grade le plus élevé dans l’armée nigérienne, et qu’il prenne le titre de Président de la république après qu’il a prêté serment solennellement.
D’autres mesures telles que la libération de tous les prisonniers politiques, y compris les militaires condamnés pour tentative de coups d’Etat, la lumière sur la mort de l’ancien président Ibrahim Baré Maïnassara, tué en avril 1999, ainsi que l’adoption du régime présidentiel ont par ailleurs suggérées par les participants aux Assises.
“Vous avez donc joué votre partition, je jouerai la mienne sans aucune faiblesse et avec dévouement vis-à-vis de mon pays”, s’était engagé le général Tiani lors de la cérémonie de clôture de ces Assises. Le pays attend à présent la suite que les militaires comptent réserver au document qui leur a été remis.