- Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/afrique/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Mon, 07 Jul 2025 21:15:21 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/afrique/ 32 32 République centrafricaine : des activistes arrêtés https://mondafrique.com/confidentiels/republique-centrafricaine-des-activistes-arretes/ Mon, 07 Jul 2025 21:14:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=136632 Une enquête devrait être menée sur l’explosion du 25 juin qui a fait des morts et des blessés parmi les élèves (Nairobi, le 4 juillet 2025) – Les autorités centrafricaines ont arrêté des activistes qui organisaient une cérémonie commémorative en hommage aux élèves décédés dans une explosion ayant eu lieu dans un lycée, a déclaré aujourd’hui Human […]

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Une enquête devrait être menée sur l’explosion du 25 juin qui a fait des morts et des blessés parmi les élèves

(Nairobi, le 4 juillet 2025) – Les autorités centrafricaines ont arrêté des activistes qui organisaient une cérémonie commémorative en hommage aux élèves décédés dans une explosion ayant eu lieu dans un lycée, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.

Le 27 juin 2025, des activistes de la société civile ont organisé une veillée en mémoire des élèves décédés dans l’explosion du 25 juin au lycée Barthélemy Boganda de Bangui, la capitale, où ils passaient leurs examens de fin d’année. Selon les médias, le bilan s’est élevé à 29 morts et au moins 250 blessés. Les autorités ont arrêté sept personnes lors de la cérémonie commémorative, dont trois organisateurs, qui ont toutes depuis été libérées.

« Des élèves ne devraient pas craindre pour leur vie ou leur intégrité physique lorsqu’ils vont à l’école, et ils ont droit à une pleine reddition des comptes publique », a déclaré 
Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait respecter son obligation de mener des enquêtes transparentes et efficaces et ne pas prendre pour cible ceux qui réclament des comptes. »

Le gouvernement a publié une déclaration le 1er juillet indiquant que 20 élèves étaient morts et 65 autres avaient été hospitalisés. Il a 
promis d’enquêter sur les causes de l’explosion.

L’explosion, qui s’est produite lors du rétablissement de l’alimentation électrique d’un transformateur électrique sur place, a provoqué une bousculade parmi les 5 000 élèves qui passaient des examens, selon des témoins et des médias. Un élève a déclaré à Human Rights Watch que les ambulances avaient mis beaucoup de temps à arriver et que des passants avaient dû transporter les blessés à l’hôpital en taxi-moto.

« Ma fille a sauté d’une fenêtre au deuxième étage », a déclaré à Human Rights Watch le père d’une victime âgée de 21 ans, qui n’était pas sur les lieux. « Ses amis et camarades de classe ont attendu plus d’une heure l’arrivée d’une ambulance et ont décidé de la transporter en moto, mais elle est décédée pendant le trajet vers l’hôpital. C’était son examen de fin d’études secondaires et elle était enthousiaste quant à son avenir. Nous l’avons enterrée hier et nous sommes encore sous le choc. »

Les journalistes qui ont couvert l’incident ont déclaré à Human Rights Watch que le nombre de morts s’élevait à 29 et que le nombre de blessés, y compris les blessés graves, était également supérieur au bilan officiel. Le gouvernement devrait mener immédiatement une enquête efficace, transparente et publique sur les causes et l’ampleur des dégâts, a déclaré Human Rights Watch.


Le président a décrété trois jours de deuil national, du 27 au 29 juin. Des activistes de la société civile appartenant à un groupe de coordination, le Groupe de Travail de la Société Civile, ont organisé une veillée le 27 juin pour commémorer la mort des victimes, réclamer des écoles plus sûres et exiger une enquête.

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Les contrats suspects de l’hôpital de Benghazi initiés sous Sarkozy https://mondafrique.com/confidentiels/les-contrats-suspects-de-lhopital-de-benghazi-inities-sous-sarkozy/ Mon, 30 Jun 2025 06:51:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=136281 La libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien en 2007 en Libye a donné lieu à une autre affaire pas très claire portant sur la modernisation de l’hôpital de Benghazi pour 30 millions d’euros. L’Agence française de développement (AFD) est mise en cause pour « favoritisme ».  Par Ian Hamel Tout le monde a gardé en […]

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La libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien en 2007 en Libye a donné lieu à une autre affaire pas très claire portant sur la modernisation de l’hôpital de Benghazi pour 30 millions d’euros. L’Agence française de développement (AFD) est mise en cause pour « favoritisme ». 

Par Ian Hamel

Tout le monde a gardé en mémoire l’affaire des infirmières bulgares et du médecin palestinien, accusés par Mouammar Kadhafi d’avoir inoculé le virus du sida à des enfants. Des innocents emprisonnés et torturés depuis 1999. Leur libération obtenue par Nicolas Sarkozy en 2007 contenait une clause peu connue : la prise en charge par la France de la rénovation de l’hôpital universitaire de Benghazi, construit dans les années 1980, mais qui n’avait jamais ouvert.     

L’Agence française du développement (AFD) reçoit alors une dotation exceptionnelle de presque 30 millions d’euros (exactement 29 831 287 euros) en 2008. Le problème, c’est que le marché est attribué à la société Ideal Medical Products Engineering (IMPE), dirigé par Olivier Carli, sans mise en concurrence. De quoi susciter la curiosité de la justice française. D’autant qu’une autre société Denos Health Management « remporte le contrat de gestion hospitalière. Derrière plusieurs sociétés-écrans se cache en fait une holding, elle-même détenue par M. Carli ». écrit Le Monde en novembre 2016 (1).

Un assassinat en Libye en 2014

Le quotidien parisien révèle également que cette entreprise IMPE aurait été imposée par Boris Boillon, lui-même conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Par ailleurs, durant l’été 2017, la revue Sang-Froid, consacrée au monde judiciaire, évoquait la mort du Français Patrice Réal, 49 ans, chargé de la sécurité d’IMPE, assassiné à Benghazi le 2 mars 2014 (2). Dans ce dossier, le parquet national financier (PNF) s’est aussi intéressé à Claude Guéant et à Ziad Takieddine. Mais depuis il semblait ne plus rien se passer. L’enquête prenait la poussière dans un palais de justice.

C’est le site Gotham City, spécialisé dans « l’actualité des affaires par les sources judiciaires », qui remet au goût du jour le dossier en annonçant que Jean-Michel Severino, l’ancien directeur général de l’Agence française de développement  et l’AFD elle-même se retrouvent devant la 32ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris pour être jugés pour favoritisme, et Olivier Carli, pour recel de favoritisme (3). 17 ans après les faits. 

  • Joan Tilouine et Simon Piel, « Une enquête préliminaire ouverte sur l’hôpital libyen de Benghazi », 3 novembre 2016.
  • « Sur les traces de Patrice Réal ».
  • « Hôpital de Benghazi : l’Agence française de développement et son ex-DG bientôt jugés pour favoritisme », 19 juin 2025.

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Cinq pays africains dont l’Algérie dans le viseur de Bruxelles https://mondafrique.com/confidentiels/cinq-pays-africains-dont-lalgerie-dans-le-viseur-de-bruxelles/ Tue, 17 Jun 2025 05:13:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=135735 L’Union européenne vient d’ajouter neuf pays, dont cinq africains, à sa liste noire des juridictions à « haut risque » en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Curieusement, les réactions officielles de ces Etats ont été très mesurées. Tous évitent de jeter de l’huile sur le feu et promettent de faire mieux…  […]

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L’Union européenne vient d’ajouter neuf pays, dont cinq africains, à sa liste noire des juridictions à « haut risque » en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Curieusement, les réactions officielles de ces Etats ont été très mesurées. Tous évitent de jeter de l’huile sur le feu et promettent de faire mieux… 

Le 10 juin 2025, l’Union européenne a actualisé sa liste noire, y inscrivant l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Kenya et la Namibie. Cette décision, justifiée par des « carences stratégiques » dans leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, fait écho aux recommandations du GAFI, organisme international de référence en la matière.  

Une liste noire lourde de conséquences

L’inscription sur cette liste est loin d’être anodine, les conséquences sont douloureuses et multiples : surveillance renforcée de toutes les transactions financières en provenance où à destinations de ces pays ; contrôles accrus de la part des banques et entreprises européennes, ce qui a pour effet d’allonger les délais et d’accroître les coûts ; les flux de capitaux, comme les opérations bancaires et les investissements deviennent plus complexes.  Autant d’effets délétères pour des économies qui cherchent des financements pour soutenir leur développement.

Réactions officielles mesurées mais préoccupées…

Face à cette cascade de nuisance les réactions officielles sont restées étonnamment mesurées :

–        L’Algérie, qui d’ordinaire parle plus fort lorsqu’elle est attaquée, s’est contentée de promettre de poursuivre ses réformes et rappeler ses efforts récents pour renforcer la régulation tout en regrettant l’impact négatif sur sa réputation. 

–        La Côte d’Ivoire a, elle, tenu à souligner que son inscription sur cette liste est liée à des flux financiers extérieurs difficiles à contrôler. En réalité, l’Union européenne, comme le GAFI, a pris une décision politique qui cherche à cibler les transactions des Libanais chiites, proches du Hezbollah, installés à Abidjan.

–        L’Angola, le Kenya et la Namibie ont également affiché leur volonté d’améliorer leurs dispositifs de contrôle.

Pour ne pas être marginalisés sur la scène financière mondiale, tous ces pays ont donc cherché à minimiser la portée punitive de cette mesure en promettant de faire mieux. Reste que le prix à payer est lourd. Mais comme toujours, ce type de mesures a également des effets boomerang. Les Etats figurants sur la liste noire pourraient privilégier d’autres acteurs que les pays de l’Union européenne déjà fortement concurrencés sur le continent africain. 

 

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Un de plus! Le Ghana, reconnait la marocanité du Sahara https://mondafrique.com/confidentiels/un-de-plus-le-ghana-reconnait-la-marocanite-du-sahara/ Wed, 11 Jun 2025 06:18:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=135426  En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le Ghana a fait un choix risqué. Le 5 juin 2025, le Ghana a créé la surprise en annonçant sa reconnaissance du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, rompant ainsi avec plus de quarante ans de soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD). […]

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 En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le Ghana a fait un choix risqué.

Le 5 juin 2025, le Ghana a créé la surprise en annonçant sa reconnaissance du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, rompant ainsi avec plus de quarante ans de soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Ce revirement diplomatique, saluée par Rabat et ses alliés, est pourtant un pari risqué.

Ce choix du Ghana s’inscrit dans la dynamique impulsée ces dernières années par plusieurs puissances occidentales. Les États-Unis ont ouvert la voie en 2020 sous Donald Trump, suivis par l’Espagne en 2022, par la France en 2024 et dernièrement par le Royaume-Uni, tous affichant leur soutien au plan marocain.

L’Algérie isolée

Cette tendance qui a contribué à isoler davantage l’Algérie, principal soutien du Front Polisario, et à renforcer la position diplomatique du Maroc, n’est pas sans poser de sérieux problèmes sur le continent.

L’Union africaine reconnaît officiellement la RASD depuis 1984. Le Sahara occidental reste membre à part entière de l’organisation continentale, raison pour laquelle l’UA comptabilise 55 Etats en Afrique et non 54 comme le font généralement les pays occidentaux. En 2025, 28 pays africains continuent de soutenir activement la RASD, tandis qu’une quinzaine ont gelé ou retiré leur reconnaissance, et une douzaine restent neutres.

En s’alignant sur la position marocaine, le Ghana prend ainsi le risque de fragiliser la solidarité africaine. Or, grâce à son premier président Kwamé N’kruma figure de l’indépendance et du panafricanisme, le Ghana a été longtemps perçu comme un modèle de respect de ces principes et de diplomatie équilibrée.  Ce revirement contre-nature expose Accra à des critiques et pourrait l’isoler au sein de l’Union africaine et en lui aliénant le soutien de partenaires majeurs comme l’Algérie, l’Afrique du Sud ou encore le Nigéria et ainsi affaiblir sa voix au sein des instances continentales.

Un choix à multiples risques

Au-delà du contexte africain, la décision du Ghana soulève également des interrogations sur le respect du droit international. Le conflit du Sahara occidental oppose deux principes fondamentaux : le droit à l’autodétermination, défendu par l’ONU et l’UA, et le principe de souveraineté territoriale, invoqué par le Maroc. En soutenant Rabat, Accra contribue à contourner les résolutions onusiennes et le processus référendaire, pourtant toujours en vigueur sur le papier.
En prime, loin de rapprocher les deux parties afin d’envisager une solution juste et durable, la décision du Ghana risque d’enliser un conflit vieux déjà de 50 ans et de diviser encore plus l’Afrique sur des questions de droit et de principes.

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La Mauritanie, pays de transit pour les migrants https://mondafrique.com/confidentiels/la-mauritanie-pays-de-transit-pour-les-migrants/ Tue, 20 May 2025 03:46:30 +0000 https://mondafrique.com/?p=133971 La Mauritanie est un pays de transit majeur pour les migrants ouest-africains se rendant en Europe via les Canaries, la route Atlantique. Selon les autorités espagnoles, jusqu’à 83 % des migrants qui y débarquent transitent par la Mauritanie. Pour les Nations-Unies les migrants en provenance du Sahel sont passés de 57 000, en 2019, à plus […]

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La Mauritanie est un pays de transit majeur pour les migrants ouest-africains se rendant en Europe via les Canaries, la route Atlantique. Selon les autorités espagnoles, jusqu’à 83 % des migrants qui y débarquent transitent par la Mauritanie.

Pour les Nations-Unies les migrants en provenance du Sahel sont passés de 57 000, en 2019, à plus de 112 000 en 2023 ! La traversée est loin d’être un long fleuve tranquille. En effet, certains candidats à l’Europe peuvent passer plusieurs années en Mauritanie, avant de traverser vers l’Espagne. La plupart de ces téméraires partent de Nouadhibou, Mauritanie. Depuis la réactivation de la route des Canaries, en 2021, cette ville est devenue un point de passage important pour les migrants, soit 30 000 pour une population de 140 000 habitants, soit 25%.

La Mauritanie se déclara ‘’totalement engagée’’ aux côtés de l’Espagne et de l’UE, pour combattre les flux migratoires irréguliers. Elle dit devoir faire de gros efforts pour garantir la sécurité des migrants, contrôler ses frontières, mobiliser ses forces de sécurité et renforcer les services de base. En septembre 2024, le ministère de l’Intérieur publiait les premiers résultats de cette politique. Sur les huit premiers mois de 2024, le pays a expulsé 10 753 migrants, soit une augmentation de 14%, par rapport à 2023.

L’organisation mondiale de défense des droits de l’homme, Amnesty International, notèrent que : ‘’ Cette politique d’arrestations et de renvois collectifs de la part des autorités mauritaniennes fait suite aux pressions intenses exercées sur ce pays par l’Union européenne et notamment l’Espagne qui cherchent à impliquer certains pays africains dans leur lutte contre les migrations irrégulières vers l’Europe’’. Cette politique résulte d’un partenariat signé entre la Mauritanie et l’UE le 04 mars 2024 à Nouakchott et prévoyant  210 millions d’euros pour ce pays. Fin octobre 2024, le ministre de la Défense de la Mauritanie tirait sur la sonnette d’alarme : l’afflux de migrants, fuyant l’insécurité au Sahel, ‘’ a atteint un seuil critique.’’ Cette situation ‘’ entraîne une intensification du flux de migrants irréguliers traversant la Mauritanie’’ vers les Canaries, d’où des records de traversées irrégulières. Cet afflux ‘’constitue une forte pression économique, sociale et sécuritaire sur les régions d’accueil’’, a encore déploré le ministre. Le pays ‘’souhaite renforcer ses programmes de coopération avec l’Espagne et l’Europe en général, en matière de migration sûre, ordonnée et régulière en particulier’’.

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Le retournement de l’action du Niger en matière de migrants https://mondafrique.com/confidentiels/le-retournement-de-laction-du-niger-en-matiere-de-migrants/ Mon, 19 May 2025 23:19:02 +0000 https://mondafrique.com/?p=133960 Le 26 mai 2015, le Niger adopta la loi 2015-36 criminalisant la migration africaine qui empruntait la route d’Agadez. Une sorte d’approche sécuritaire initiée avec le concours de l’Union européenne afin de freiner la migration irrégulière vers l’Europe. Ce à quoi la junte militaire qui depuis 2023 dirige le pays a mis fin De 2016 […]

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Le 26 mai 2015, le Niger adopta la loi 2015-36 criminalisant la migration africaine qui empruntait la route d’Agadez. Une sorte d’approche sécuritaire initiée avec le concours de l’Union européenne afin de freiner la migration irrégulière vers l’Europe. Ce à quoi la junte militaire qui depuis 2023 dirige le pays a mis fin

De 2016 au 25 novembre 2023, le Niger aurait bloqué environ 95 200 migrants, en particulier à Assamaka, petite ville désert, région d’Agadez, à proximité de la frontière algérienne.  Au lendemain du sommet euro-africain de La Valette,  Malte, (11 et 12 novembre 2015), et alors que l’UE traversait une grave crise migratoire, Niamey reçut d’importants financements pour contrôler les flux et réduire le nombre de migrants irréguliers.

La collaboration se déroulait si bien que les deux partenaires décidèrent de ‘’ passer à la vitesse supérieure’’, en signant un partenariat opérationnel pour combattre le trafic, le 18 juillet 2022. Ce nouvel acte devait permettre au Niger d’améliorer l’impact de l’équipe d’enquête conjointe établie dans le cadre de la mission civile européenne (EUCAP) Sahel-Niger.

2023, un virage à 180 degrés

Cette belle entente vola en éclats avec le coup d’État militaire du 26 juillet 2023. Suite à cet événement, le chef de la diplomatie européenne d’alors, Josep Borell, annonça la suspension totale des activités et des programmes mis en place avec les autorités nigériennes, y compris celles liées au contrôle des frontières. L’UE a décidé d’autres sanctions dont certaines ciblant les auteurs et co-auteurs du putsch. En réaction, les nouvelles autorités abrogent la loi anti-passeurs, le 26 novembre 2023, ouvrant la voie au retour des migrations irrégulières. Le Niger a cessé d’être la frontière sud de l’Europe. La migration irrégulière au Niger cesse d’y être un crime. Conséquence : en application de ladite loi, les passeurs qui se trouvent derrière les barreaux, retrouvent  la liberté et leur emprisonnement ne sera pas notifié dans leur casier judiciaire, comme si la loi n’avait jamais existé. Il ne prendra plus de dispositions pour interdire aux migrants, en transit sur son territoire, de converger vers l’Europe, via la Libye ou l’Algérie.

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Un surprenant sondage réalisé auprès des Maliens https://mondafrique.com/confidentiels/un-surprenant-sondage-realise-aupres-des-maliens/ Thu, 15 May 2025 02:12:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=133568 Depuis 2012, la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung publie chaque année un sondage sur l’état de l’opinion des Maliens quant aux situations politiques, économiques et sécuritaires de leur pays. Cette nouvelle enquête étonne à plus d’un titre. Le 16ème rapport Mali-mètre, publié en mai 2025 par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), s’inscrit dans la droite ligne des éditions précédentes. […]

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Depuis 2012, la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung publie chaque année un sondage sur l’état de l’opinion des Maliens quant aux situations politiques, économiques et sécuritaires de leur pays. Cette nouvelle enquête étonne à plus d’un titre.

Le 16ème rapport Mali-mètre, publié en mai 2025 par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), s’inscrit dans la droite ligne des éditions précédentes. Il dresse un panorama détaillé de l’opinion publique malienne sur la situation politique, économique et sociale du pays. Basé sur une enquête menée auprès de 2 220 personnes à Bamako et dans dix capitales régionales, il met en lumière les perceptions, attentes et priorités des citoyens maliens.

Principaux résultats du sondage :

  • Plus de 90% des sondés se disent satisfaits de la gestion de la transition et 82% approuvent le nouveau gouvernement.
  • 68,7% des Maliens estiment que la situation générale du pays s’est améliorée au cours des 12 derniers mois. Il faut noter toutefois de grandes disparités, ils sont 88,5% à approuver contre 44% à Gao.
  • 87,5% des citoyens croient à une amélioration de la situation nationale dans les six prochains mois et le même pourcentage pense que leurs enfants vivront mieux à l’avenir.

Ces chiffres, dont rêveraient les dirigeants actuels français, surprennent alors que la situation politique se tend, que les partis politiques viennent d’être suspendus et les manifestations de l’opposition interdites. Cependant, la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, financée par le gouvernement allemand, ne peut être soupçonnée de favoriser artificiellement les autorités de Bamako. Cela signifie donc que le Président de la transition, Assimi Goïta, et les quatre autres généraux au pouvoir bénéficient encore d’un fort soutien populaire.

Minusma, Russie, et Alliance des Etats du Sahel…

Cette enquête d’opinion montre également qu’une grande majorité de Maliens ne regrettent pas la MINUSMA. Ils sont 67 % à considérer que le retrait de la mission onusienne  a eu un impact positif sur l’amélioration de la sécurité, la restauration de l’intégrité territoriale et le retour de la paix. Ceux qui ne partagent pas cet avis sont ceux qui ont perdu leur emploi avec le départ des casques bleus.

La présence Russe est également plébiscitée et ce malgré les exactions des mercenaires de Wagner. 78,8% des Maliens font confiance à la Russie pour aider le Mali à retrouver son intégrité territoriale.

Mais la palme d’or de cette enquête revient à l’Alliance des Etats du Sahel qui obtient des scores soviétiques avec 92% de satisfaction. Si l’AES peut se réjouir de cet excellent résultat, ce sondage devrait également faire plaisir à la CEDEAO puisque 62% des Maliens ne souhaitent pas rompre pour autant avec l’institution sous-régionale.

Vouloir à la fois rester dans la CEDEAO et soutenir l’AES n’est pas si incohérent qu’il n’y paraît. Il s’agit moins de choisir un camp que préserver tous les leviers possibles pour l’avenir du pays et de garder l’espoir dans une coopération régionale.

 

 

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Côte d’Ivoire : Tidiane Thiam joue les prolongations https://mondafrique.com/confidentiels/cote-divoire-tidiane-thiam-joue-les-prolongations/ Wed, 14 May 2025 12:52:04 +0000 https://mondafrique.com/?p=133539 Empêtré dans un imbroglio judiciaire, Tidjane Thiam, candidat à la présidentielle d’octobre 2025, vient de démissionner de la présidence du PDCI. Manœuvre habile ou coup d’épée dans l’eau ? Le feuilleton des déboires de Tidjane Thiam continue d’alimenter les gazettes ivoiriennes. Mondafrique a longuement analysé l’imbroglio autour de sa nationalité : est-il Français, Ivoirien, ou […]

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Empêtré dans un imbroglio judiciaire, Tidjane Thiam, candidat à la présidentielle d’octobre 2025, vient de démissionner de la présidence du PDCI. Manœuvre habile ou coup d’épée dans l’eau ?

Le feuilleton des déboires de Tidjane Thiam continue d’alimenter les gazettes ivoiriennes. Mondafrique a longuement analysé l’imbroglio autour de sa nationalité : est-il Français, Ivoirien, ou apatride ? Selon la justice ivoirienne, Tidjane Thiam ne possède actuellement pas la nationalité ivoirienne et a renoncé récemment à la nationalité française. Il conteste toutefois cette situation, qui reste donc ouverte sur les plans politique et juridique.

Un autre volet complique l’affaire : une militante du PDCI, Valérie Yapo, a porté plainte, arguant que lors de son élection en décembre 2023 à la présidence du parti, Thiam détenait encore la nationalité française, ce qui contrevient aux statuts du PDCI. Le verdict, susceptible d’annuler cette élection, est attendu pour le 15 mai. L’ancien directeur général du Crédit Suisse s’est donc empressé  de démissionner et a convoqué une assemblée générale le 14 mai, espérant être réélu, cette fois en tant qu’Ivoirien. Manœuvre habile ?

Rien n’est moins sûr. La justice ivoirienne pourrait annuler rétroactivement toutes les décisions prises lors du congrès de décembre 2023, ce qui invaliderait la nomination du bureau politique et la convocation du nouveau congrès. Retour à la case départ ?

Dans l’entourage de Tidjane Thiam certaisn s’interrogent : « il a cru avoir une idée géniale, mais elle risque de se retourner contre lui et plonger le parti dans la crise. Sa stratégie est incompréhensible. »

Le feuilleton n’est pas terminé….

 

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Burkina Faso : l’armée a dirigé des massacres ethniques https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-faso-larmee-a-dirige-des-massacres-ethniques/ Tue, 13 May 2025 01:21:37 +0000 https://mondafrique.com/?p=133401 Les forces armées et des milices ont tué plus de 130 civils ; des meurtres de représailles ont été commis par un groupe armé islamiste (Nairobi, le 12 mai 2025) – L’armée du Burkina Faso a dirigé et a participé au massacre de plus de 130 civils peuls – et potentiellement bien plus – commis par des milices pro-gouvernementales […]

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Les forces armées et des milices ont tué plus de 130 civils ; des meurtres de représailles ont été commis par un groupe armé islamiste

(Nairobi, le 12 mai 2025) – L’armée du Burkina Faso a dirigé et a participé au massacre de plus de 130 civils peuls – et potentiellement bien plus – commis par des milices pro-gouvernementales dans la région occidentale de la Boucle du Mouhoun en mars 2025, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les tueries de civils par les forces de sécurité gouvernementales, les milices et les groupes armés islamistes constituent des crimes de guerre et d’autres atrocités criminelles possibles.

Le massacre à proximité de la ville de Solenzo, que Human Rights Watch 
a documenté dans un communiqué précédent, a eu lieu au cours de « l’Opération Tourbillon Vert 2 », une campagne de grande envergure menée sur plusieurs semaines par les forces spéciales burkinabè qui a provoqué la mort de nombreux civils et des déplacements massifs de personnes peules. Le Groupe pour le soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jama’at Nusrat al-Islam wa al-Muslimeen, JNIM), affilié à Al-Qaïda, a ensuite lancé une série d’attaques en représailles dans la province du Sourou, ciblant apparemment des villages qu’il considérait comme soutenant l’armée et tuant au moins 100 civils.

« Les vidéos virales des atrocités commises par les milices pro-gouvernementales près de Solenzo ont créé des ondes de choc dans la région du Sahel en Afrique, mais elles ne montrent qu’une partie de l’histoire », a déclaré 
Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « D’autres recherches ont révélé que l’armée burkinabè était responsable de ces massacres de civils peuls, qui ont été suivis de représailles meurtrières par un groupe armé islamiste. Le gouvernement devrait enquêter de manière impartiale sur ces décès et poursuive tous les responsables. »

Entre le 14 mars et le 22 avril 2025, Human Rights Watch a mené des entretiens téléphoniques ou en personne avec 27 témoins des attaques, deux membres de milices, ainsi que quatre journalistes et membres de la société civile. Les témoins sont originaires de Solenzo, Larihasso, Pinpissi et Sanakuy dans la province des Banwa ou à sa frontière, et de Gonon, Lanfièra, Mara et Tiao dans la province du Sourou. Human Rights Watch a également examiné au moins 11 vidéos montrant des abus perpétrés par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) contre des civils peuls près de Solenzo. En outre, des chercheurs ont analysé des informations publiées sur les réseaux sociaux et par les médias détaillant ces abus.

La campagne de « l’Opération Tourbillon Vert 2 » a débuté le 27 février dans la province des Banwa et s’est poursuivie vers le nord en direction de la province du Sourou jusqu’au 2 avril. Les médias 
burkinabè et internationaux ont indiqué que les Bataillons d’intervention rapide 7, 10, 18 et 23, sous le commandement du Groupe d’intervention rapide 2, ont pris part à l’opération, aux côtés de centaines de VDP locaux .

Des villageois de la province des Banwa ont décrit des opérations militaires dans plusieurs endroits pendant au moins six jours. Les VDP tiraient en l’air ou sur les civils et volaient le bétail, forçant les villageois à fuir. Dans la zone située entre les villages de Béna et Lékoro, l’armée et les VDP ont coupé la route aux personnes en fuite en les prenant apparemment en tenaille, puis ont massacré au moins 100 civils et peut-être plusieurs centaines pris au piège dans la brousse. Des témoins ont déclaré que la plupart des victimes dans la province des Banwa étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées. Des hélicoptères et des drones militaires surveillaient la zone, indiquant un contrôle direct du commandement de l’opération.

« Des milliers de familles peules venant de plus de 20 villages ont cherché à se rendre au Mali [voisin] pour y trouver refuge », a déclaré un éleveur peul de 44 ans originaire de Solenzo, dont huit membres de sa famille ont été tués lors des attaques qui ont débuté le 8 mars. « Cependant, nous ne pouvions pas atteindre le Mali sans traverser des villages [qui étaient] occupés par les VDP et l’armée. Les VDP nous ont tiré dessus comme des animaux, pendant que des drones volaient au-dessus de nos têtes. Beaucoup de femmes et d’enfants sont morts parce qu’ils ne pouvaient pas courir. »

Des villageois ont expliqué que, dans les jours et les semaines qui ont précédé les attaques, des chefs de village, des amis et même des membres des milices les avaient alertés sur le fait que les préparatifs d’une opération militaire étaient en cours et qu’ils craignaient que les civils peuls ne soient pris pour cible. « Mon ami [appartenant à l’ethnie Bobo] qui est proche des VDP m’a informé que les VDP et l’armée s’organisaient et renforçaient leurs unités », a raconté un homme de Sanakuy. « Il m’a conduit à la frontière malienne seulement un jour avant les meurtres. »

Les recherches antérieures menées par Human Rights Watch sur le meurtre d’au moins 58 civils peuls près de Solenzo étaient basées sur des vidéos filmées par les miliciens. Alors que les VDP marchaient parmi des dizaines de cadavres, plusieurs appelaient à l’extermination du peuple peul.

Dans un 
communiqué du 15 mars, un porte-parole du gouvernement a déclaré que, le 10 mars, les milices et les forces de sécurité avaient repoussé une attaque « terroriste » et tué une centaine d’assaillants avant de poursuivre ceux qui s’étaient enfuis dans la brousse. Il a précisé que les forces de sécurité et les VDP « ont investi la forêt pour démanteler la base terroriste ». Ils ont trouvé des femmes, des enfants et des personnes âgées « que les terroristes ont tenté d’utiliser comme bouclier humain, ainsi qu’un important troupeau de bovins et de caprins volés », et ont mis ces personnes en sécurité. Les médias gouvernementaux ont indiqué que les autorités ont fourni un hébergement et une aide à 318 personnes déplacées de Solenzo dans un centre d’accueil de la capitale, Ouagadougou.

Des témoins ont toutefois affirmé qu’il n’y avait pas eu de combats près de Solenzo entre les forces gouvernementales et les combattants islamistes. Ils ont également expliqué que l’opération militaire semblait avoir été bien planifiée.

Les groupes armés islamistes ont concentré leurs efforts de recrutement sur la communauté peule, et le gouvernement et ses partisans font depuis longtemps l’amalgame entre la communauté peule et les groupes armés islamistes.

Des témoins peuls ont indiqué que selon eux, la campagne avait déplacé la plupart des Peuls hors de la province des Banwa. « Aujourd’hui, il n’y a plus de Peuls dans toute la province ; ils ont tous fui ou ont été tués ou pris en otage », a constaté un homme de 53 ans venant de Solenzo. « Mais les autres communautés [ethniques] sont toujours là. »

Après les opérations près de Solenzo, l’armée a progressé vers la province septentrionale du Sourou, qui était sous le contrôle du GSIM depuis plus de sept ans. Les médias internationaux et des témoins ont rapporté que l’armée est entrée dans plusieurs villages entre le 21 mars et le 2 avril. Cependant, les villageois ont déclaré que les militaires n’ont stationné dans les villages que deux jours environ, laissant les populations sans protection face aux attaques. Les combattants du GSIM sont ensuite revenus et ont commis, en représailles, des meurtres de civils, ciblant les hommes qu’ils considéraient comme des collaborateurs de l’armée.

« Tous les hommes ont été exécutés devant le centre médical », a décrit une femme de 60 ans qui a été témoin des abus commis par le GSIM dans le village de Tiao, le 5 avril. « J’ai compté jusqu’à 70 cadavres. »

Toutes les parties au conflit armé au Burkina Faso sont tenues de respecter le droit international humanitaire, qui interdit les attaques contre les civils, les exécutions sommaires, le pillage et d’autres exactions. Les individus qui commettent des violations graves du droit de la guerre avec une intention criminelle se rendent coupables de crimes de guerre. Les meurtres et les autres crimes perpétrés dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique menée contre une population civile constituent des crimes contre l’humanité. Les commandants qui avaient connaissance ou auraient dû avoir connaissance de violations graves commises par leurs forces et qui n’ont pas pris les mesures appropriées peuvent être poursuivis au titre de la responsabilité de commandement. Le Burkina Faso est aussi un État partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi qu’à d’autres traités internationaux majeurs relatifs aux droits humains.

« L’ampleur des atrocités perpétrées par les forces gouvernementales, les milices et les groupes armés islamistes dans l’ouest du Burkina Faso reste largement passée sous silence », a conclu Ilaria Allegrozzi. « Le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devraient de toute urgence accorder une haute priorité à la situation au Burkina Faso, et agir pour protéger les civils qui demeurent exposés à de graves dangers. »

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Sénégal, le cout record du carburant https://mondafrique.com/economie/senegal-le-cout-record-du-carburant/ Thu, 08 May 2025 21:27:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=133014 Au Sénégal, la cherté du carburant choque. C’est d’ailleurs un record dans l’espace Uemoa malgré les 16 millions de barils de pétrole produits en 2024. Devant cette situation, les acteurs économiques commencent à perdre patience, le Gouvernement tempère. Les effets de l’exploitation du pétrole et du gaz tardent à se faire sentir.  Comme chaque matinée […]

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Au Sénégal, la cherté du carburant choque. C’est d’ailleurs un record dans l’espace Uemoa malgré les 16 millions de barils de pétrole produits en 2024. Devant cette situation, les acteurs économiques commencent à perdre patience, le Gouvernement tempère. Les effets de l’exploitation du pétrole et du gaz tardent à se faire sentir. 

Comme chaque matinée du lundi à Dakar, le trafic est sérieusement ralenti sur l’autoroute menant vers le Centre-ville. Les chauffeurs sont obligés de marquer le pas. À la sortie d’une bretelle, l’ambiance est à son paroxysme. Le pouls du transport en commun bat très fort. Les rabatteurs et chauffeurs s’égosillent, appelant vers diverses destinations. Concentrés certes mais ils sont très intéressés par le prix actuel du carburant. 

Tee-shirt bleu, noirci par l’huile de moteur, Ismaila Sall, le visage fermé, exprime toute sa désolation. À ses yeux, le carburant est anormalement cher. « Depuis l’arrivée du nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye, nous attendons la baisse du prix du carburant. Mais il n’en est rien depuis un an. Nous déplorons cette cherté. Payer 1,52 euro (1000 Fcfa), c’est encore cher payer. Le coût de la vie est élevé. Les ménages sont fatigués. Nous souffrons », se désole l’acteur du secteur des transports. 

À quelques mètres de lui, un groupe d’hommes est en pleine discussion. Les échanges portent sur la politique notamment sur la situation tendue entre le pouvoir et l’opposition. Le chef de garage, Abdou Fall même s’il est militant du parti au pouvoir affirme sa déception. « Il est inconcevable d’avoir le litre d’essence à 1,52 euro. Au Mali ça coûte moins cher. Il faut que l’État règle ce problème. Une grève n’est pas à écarter s’il n’y a pas de baisse dans les mois à venir », prévoit Abdou Fall. 

Pas encore d’effet de l’exploitation des hydrocarbures 

Le carburant coûte cher au Sénégal. D’ailleurs, le pays présente le prix du litre d’essence le plus élevé de la zone Uemoa. Il est vendu à 1,52 euros au moment où le litre coûte 1,30 euro en Côte, 0,75 euro au Niger, 1,06 euro au Bénin, 1,18 euro au Mali, 1,30 euro au Burkina Faso et 1,04 euro au Togo. 

Pour l’expert en Énergie et hydrocarbures, Mbaye Hadj, l’ajustement du prix carburant obéit a plusieurs logiques. « Il existe un dénominateur commun aux pays de l’UEMOA : le prix de revient des produits dérivés du pétrole à leur arrivée aux ports. Ce coût inclut trois composantes principales : le prix du pétrole brut, le coût du raffinage et les taxes portuaires, qui peuvent varier d’un pays à l’autre », souligne le spécialiste. 

À l’en croire, les prix à la pompe, même dans un espace régional homogène comme l’UEMOA, dépendent de plusieurs facteurs supplémentaires, tels que les coûts de transport et de logistique, les taxes spécifiques sur les produits pétroliers propres à chaque pays, et la marge des distributeurs.

Ainsi, il en déduit que le prix élevé du carburant au Sénégal par rapport à la sous région s’explique principalement par le niveau de ces taxes.  « Prenons l’exemple du Mali, où le carburant transite par le Sénégal. Les coûts de transport et de logistique y sont naturellement plus élevés qu’au Sénégal. Pourtant, les prix à la pompe y sont souvent plus bas. Cela s’explique probablement par une fiscalité moins lourde : le Mali applique sans doute moins de taxes sur le carburant que le Sénégal », souligne Mbaye Hadj. 

Au Sénégal, les taxes sur le supercarburant représentent 48,5 %, au moment où le Mali est à 27,82 %  et 34,9 % en Côte d’Ivoire. 

Le Gouvernement tempère 

Poursuivant son analyse, l’expert Mbaye Hadj considère que l’exploitation et la raffinerie du pétrole sénégalais par le Sénégal lui-même peuvent certainement contribuer à une baisse significative des prix des produits dérivés tels que le diesel, l’essence, le kérosène ou encore l’essence pirogue. Cette réduction, à ses yeux, aurait un effet domino positif sur l’ensemble de l’économie nationale.

Cependant, il note qu’une une telle dynamique nécessite une stratégie globale allant de la formation de compétences locales à la mise à niveau ou la construction d’infrastructures adaptées au traitement des hydrocarbures. « Concernant le gaz et la baisse de l’électricité : Le gaz naturel représente une opportunité majeure pour faire baisser le coût de l’électricité dans le pays, qui dépend encore à près de 70 % d’importations de fuel », dit Mbaye Hadj. 

Du côté du Gouvernement aucune date ou périodicité exacte n’est donnée pour satisfaire la demande concernant la baisse du prix du carburant. Pour le ministre du Pétrole et des Énergies, Birame Soulèye Diop, leGouvernement travaille avec l’ensemble des services concernés, sous la tutelle du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l’électricité, ainsi qu’un meilleur ciblage de la subvention. 

 

 

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