- Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/afrique/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Thu, 23 Oct 2025 16:24:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/afrique/ 32 32 Centrafrique, les matières premières détournées d’après le FMI https://mondafrique.com/confidentiels/en-centrafrique-les-matieres-premieres-detournees-dapres-le-fmi/ https://mondafrique.com/confidentiels/en-centrafrique-les-matieres-premieres-detournees-dapres-le-fmi/#respond Fri, 17 Oct 2025 02:55:55 +0000 https://mondafrique.com/?p=140792  2,7% seulement est la part dérisoire des revenus miniers reversée au Trésor public centrafricain entre 2021 et 2025, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international.   Sur les seize préfectures de la RCA, dix produisent de l’or et neuf des diamants. On estime de manière prudente le nombre total de travailleurs sur les sites […]

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 2,7% seulement est la part dérisoire des revenus miniers reversée au Trésor public centrafricain entre 2021 et 2025, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international.
 

Sur les seize préfectures de la RCA, dix produisent de l’or et neuf des diamants. On estime de manière prudente le nombre total de travailleurs sur les sites miniers dans tout le pays entre 150 000 à 200 000 personnes.

Avant la crise de 2013, les minéraux étaient la troisième source de revenus du gouvernement centrafricain, après l’agriculture et la sylviculture. Les exportations de diamants représentaient à elles seules 11 % des recettes fiscales en 2010. Déjà, à cette époque, au moins 30 % des diamants quittaient illégalement la RCA;

Alors que les mines d’or et de diamants prospèrent, le peuple, lui, reste plongé dans la pauvreté. Une situation qui révèle une gouvernance minière défaillante, gangrenée par l’opacité et les intérêts privés.

Une manne minière détournée

 
La production d’or a explosé, passant de 857 kilos à plus de 5 tonnes en quatre ans. Les recettes estimées dépassent les 150 milliards de Fcfa. Pourtant, seuls 4 milliards ont été versés au Trésor. Où est passé le reste ? Le FMI pointe du doigt un système de supervision défaillant, des circuits officiels contournés, et des taxes locales qui n’arrivent jamais à l’administration centrale.
 
Ce n’est pas une simple négligence : c’est une captation organisée des richesses nationales. Le gouvernement, censé être garant de l’intérêt général, semble incapable – ou peu désireux – de mettre fin à ces pratiques. Le nouveau Code minier, promulgué en août 2024, n’a pour l’instant qu’un effet cosmétique. Sa crédibilité est déjà entamée par l’absence de transparence et de contrôle.

Une gouvernance en faillite

 
Le FMI ne mâche pas ses mots : sans une réforme profonde et une mise en œuvre rigoureuse, le secteur minier restera un « foyer d’opacité budgétaire ». L’institution appelle à des contrats transparents, des mécanismes de suivi indépendants, et une publication régulière des données. Mais ces recommandations, bien que pertinentes, se heurtent à une réalité politique verrouillée.
 
Car derrière les chiffres, c’est une question de volonté politique. Et cette volonté semble absente. Le régime en place, qui multiplie les discours sur le développement, laisse les ressources du pays s’évaporer dans des circuits opaques. Le peuple centrafricain, lui, ne voit ni routes, ni écoles, ni hôpitaux issus de cette richesse.
 
Ce scandale minier est le symptôme d’un système à bout de souffle, où les intérêts privés priment sur le bien commun.

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Notre chronique Sahel: un Mali de plus en plus vulnérable https://mondafrique.com/confidentiels/notre-chronique-sahel-un-mali-de-plus-en-plus-vulneravle/ https://mondafrique.com/confidentiels/notre-chronique-sahel-un-mali-de-plus-en-plus-vulneravle/#respond Wed, 15 Oct 2025 07:57:38 +0000 https://mondafrique.com/?p=140671 Le 14 octobre 2025, les Forces armées maliennes (Fama) déclarent 3 opérations aux dépens de groupes armés et le succès d’un cortège de sécurisation :

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Nos partenaires de « Veille Sahélienne » poursuivent leur travail remarquable et minutieux de veille sur un Sahel livré à des combats fratricides et recensent les multiples raids, ratissages et massacres qui ponctuent la vie quotidienne d’une population civile au Mali, au Burkina et au Niger. 
 

Le Mali


Le 14 octobre 2025, les Forces armées maliennes (Fama) déclarent 3 opérations aux dépens de groupes armés et le succès d’un cortège de sécurisation :

1. Cercle de Niono, région de Ségou (centre) :  Une unité basée à Bewani a conduit une reconnaissance, visant les villages de Ballé-Wérè et Ballé-Pont. Une vingtaine de combattants auraient été tués et un important arsenal saisi, dont du matériel de fantassins, des munitions, des appareils de communication et des explosifs.

2. Nord-est de Tombouctou:  Près de Bér, une frappe aérienne aurait détruit un véhicule de type Pick-up, chargé de munitions, dissimulé sous des arbres.

3. Zone de Léré, région de Tombouctou : Les Fama se félicitent d’un ratissage contre un groupe armé, suivie d’une prise d’armes légères et de munitions, sans confirmation d’éventuelles pertes en vie.

4. Par ailleurs, une unité de la force « Seradjé », relevant de l’Alliance des États du Sahel (Aes), aurait permis l’arrivée, à bon port, le 13 octobre, de 30 vecteurs de transport de carburant, en provenance du Niger à destination de Gao, avec le soutien de détachements de reconnaissance terrestre et aérienne. Depuis le début du blocus imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda), il s’agit de la première mention officielle d’un approvisionnement venu d’un pays de l’Aes.
Ripostes djihadistes

Le 14 octobre, en soirée, le Gsim lance une offensive à San, région de Ségou et affiche, par tract, la prise de deux positions des Fama. Pas de bilan publié.

Le même jour, le Gsim annonce un attentat à l’engin explosif dirigé (eed)) ciblant un convoi militaire entre Sikasso et Loulouni, cercle de Kadiolo, région de Sikasso (sud). Pas de bilan disponible.

Le 13 octobre 2025, trois camions-citernes de carburant convoyées de la Côte d’Ivoire ont été incendiées à l’initiative du Gsim, à proximité de Bessina, région de Sikasso (sud).

Le Gsim revendique, également, l’explosion d’une mine au passage d’une patrouille des Fama, sur l’axe Néguéla-Soribougou, région de Koulikoro (sud-ouest). Aucun bilan n’est produit à l’appui.

Le Burkina Faso

Le 14 octobre 2025, Dieudonné Zowenmanogo, directeur de publication du journal Aujourd’hui au Faso, a été arrêté, à son domicile et conduit vers un lieu inconnu. Les actes sont imputés aux agents présumés de l’Agence nationale du renseignement (Anr). En une semaine, 3 dirigeants de presse indépendante ont été emprisonnés.

Le 13 octobre 2025, le Gsim dit avoir menée deux assauts simultanés sur les emprises de la milice Volontaires pour la défense de la patrie (Vdp), autour de Dédougou et de Ouahigouya. Lors de la première attaque, au village de Touko, la source dénombre 5 morts dans les rangs des miliciens. Le Gsim s’emparait, alors, de 7 fusils Ak57 et de divers articles de guerre.

Le second raid, à Zouri, permettra, aux jihadistes, de récupérer un butin de 2 mitrailleuses Pk et d’un équipement d’appoint dont la composition n’est pas précisée.

Références

Mali

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Burkina, les employés d’une ONG détenus par la junte https://mondafrique.com/international/burkina-les-employes-dune-ong-detenus-par-la-junte/ https://mondafrique.com/international/burkina-les-employes-dune-ong-detenus-par-la-junte/#respond Wed, 15 Oct 2025 06:36:23 +0000 https://mondafrique.com/?p=140639 Les autorités devraient libérer les employés d’INSO détenus, permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et mettre fin à la répression contre la société civile (Nairobi, le 15 octobre 2025) – La junte militaire au Burkina Faso détient injustement huit travailleurs humanitaires qui contribuaient à faire face à la crise humanitaire dans le pays, a déclaré aujourd’hui Human Rights […]

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Les autorités devraient libérer les employés d’INSO détenus, permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et mettre fin à la répression contre la société civile

(Nairobi, le 15 octobre 2025) – La junte militaire au Burkina Faso détient injustement huit travailleurs humanitaires qui contribuaient à faire face à la crise humanitaire dans le pays, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Les autorités devraient immédiatement abandonner les accusations infondées portées à leur encontre et les libérer.

Vers la fin juillet 2025, les services de renseignement burkinabè à Ouagadougou, la capitale du pays
ont arrêté le ressortissant français Jean-Christophe Pégon, directeur de l’Organisation internationale des ONG pour la sécurité (International NGO Safety Organization, INSO), une organisation basée aux Pays-Bas et spécialisée dans la sécurité humanitaire. En août, les forces de sécurité ont arrêté sept autres membres du personnel de l’INSO, dont quatre citoyens burkinabè et trois étrangers. Cependant, les autorités n’ont annoncé publiquement ces arrestations que le 7 octobre, et n’ont toujours pas fixé de date pour le procès.

« L’arrestation par le gouvernement burkinabè de huit travailleurs humanitaires en pleine crise humanitaire envoie un message troublant, à savoir que les organisations travaillant dans ce domaine opèrent au gré d’une junte qui semble se soucier peu des personnes dans le besoin », a déclaré 
Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « Les autorités devraient immédiatement abandonner toutes les accusations portées contre les employés de l’INSO, les libérer et permettre aux organisations humanitaires d’opérer librement et en toute sécurité. »

La détention arbitraire des travailleurs de l’INSO s’inscrit dans un contexte plus large d’actions gouvernementales contre les organisations non gouvernementales nationales et internationales à un moment où l’espace civique au Burkina Faso est de plus en plus réduit.

Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, 
a déclaré le 7 octobre que les forces de sécurité gouvernementales avaient arrêté les employés de l’INSO pour « espionnage » et « trahison », les accusant de collecter et de fournir à des « puissances étrangères » des informations sensibles en matière de sécurité. Dans un communiqué de presse publié le même jour, l’INSO a rejeté ces accusations et déclaré ceci : « Associer notre travail de renforcement de la sécurité des humanitaires à des activités de renseignement est non seulement faux, mais ne fera qu’accroître les risques pour les travailleurs humanitaires. »

L’INSO 
travaille dans 26 pays, et depuis 2016 fournit des conseils sur la situation sécuritaire au Burkina Faso afin de permettre aux organisations non gouvernementales d’apporter une aide humanitaire aux populations touchées par le conflit en toute sécurité.

« Des informations précises sur le contexte sécuritaire sont essentielles pour mitiger les nombreux risques auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires au Burkina Faso, ainsi que pour mieux planifier les opérations d’aide aux personnes dans le besoin », a déclaré un travailleur humanitaire à Human Rights Watch.

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Le virement à cent quatre vingt degrés de la gendarmerie malgache https://mondafrique.com/decryptage/le-virement-a-cent-quatre-vingt-degres-de-la-gendarmerie-malgache/ https://mondafrique.com/decryptage/le-virement-a-cent-quatre-vingt-degres-de-la-gendarmerie-malgache/#respond Tue, 14 Oct 2025 22:11:33 +0000 https://mondafrique.com/?p=140632 La gendarmerie a fait piteusement amende honorable dans une vidéo en termes alambiqués, et a dû accepter un nouveau dirigeant désigné par les nouveaux hommes forts du Capsat et le nouveau chef d’État major imposé par le Capasat au ministre de la Défense, le général Démosthène Pikulas. Un article de Michel Galy Andry Rajoelina, le […]

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La gendarmerie a fait piteusement amende honorable dans une vidéo en termes alambiqués, et a dû accepter un nouveau dirigeant désigné par les nouveaux hommes forts du Capsat et le nouveau chef d’État major imposé par le Capasat au ministre de la Défense, le général Démosthène Pikulas. Un article de Michel Galy
Andry Rajoelina, le président malgache que l’Assemblée nationale vient de destituer ce mardi, avait fait de la gendarmerie un outil de répression féroce, puisque depuis pendant trois semaines, ses membres n’ont pas hésité à tirer sur des civils désarmés, faisant 22 victimes selon l’ONU , auxquelles se sont ajoutés deux autres plus récemment.
Très grave dans le contexte très tendu à Antanarinivo, la gendarmerie a tué un militaire du Capsat insurgé, faisant basculer l’opinion et les autres armes du coté des insurgés. Seul le sang froid du colonel Michael Randrianirina du Capsat a empêche une riposte qui eut été sanglante .

Vers un pouvoir militaire?

Comme dans un remake de 2009, quand Andry Rajoelina a effectué un coup d’Etat éclair contre le président Ravalomanana, les autres corps d’armée et lieux de pouvoir miliaire se rallient provisoirement au Capsat, ainsi que les bases militaires de province .

Pour autant, devant la fuite de l’ex président Rajoelina( à Dubaï?), ainsi que du premier ministre Christian Ntsay( à l’île Maurice), avec une Assemblée et un Sénat à la légitimité incertaine, un gouvernement fantôme, on sent bien que la tentation,, périodique à Madagascar, d’un « Directoire militaire » est dans l’air.

Certes partout, militaires et jeunesse de la « Gen Z 261 » fraternisent. Pour autant ces derniers n’ont pas encore nommé de leaders, et refusent l’ancien personnel politique corrompu et discrédité.

Devant la très maladroite initiative macroniste d’avoir envoyé un avion militaire français exfiltrer Rajaoelina, les esprits s’échauffent et craignent une intervention militaire extérieure suivie d’un bain de sang. Un prétexte pour les militaires, ou innoveront ils en nommant un civil de consensus pour amener le pays vers des élections libres et justes- ce qui serait une première dans l’Histoire de la Grande Île ?

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Madagascar demande à Paris l’extradition de ses opposants https://mondafrique.com/confidentiels/madagascar-demande-a-paris-lextradition-de-ses-opposants/ https://mondafrique.com/confidentiels/madagascar-demande-a-paris-lextradition-de-ses-opposants/#respond Sat, 11 Oct 2025 06:05:10 +0000 https://mondafrique.com/?p=140380 D’après la lettre confidentielle « Africa Intelligence », Antananarivo a dans le collimateur à peine une dizaine d’activistes agissant depuis le territoire français sur les réseaux sociaux, et considérés par le pouvoir comme particulièrement « virulents ». Fanirisoa Ernaivo Ce ne serait en tout cas pas la première fois qu’Andry Rajoelina réclamerait l’extradition d’opposants établis dans l’Hexagone, tels que […]

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D’après la lettre confidentielle « Africa Intelligence », Antananarivo a dans le collimateur à peine une dizaine d’activistes agissant depuis le territoire français sur les réseaux sociaux, et considérés par le pouvoir comme particulièrement « virulents ».

Fanirisoa Ernaivo

Ce ne serait en tout cas pas la première fois qu’Andry Rajoelina réclamerait l’extradition d’opposants établis dans l’Hexagone, tels que Fanirisoa Ernaivo et Fleury Rakotomalala. « Pendant les longs pourparlers de l’affaire dite « Apollo 21″, rappelle Africa Intelligence » le chef de l’État avait émis cette demande à plusieurs reprises, jusque dans ses échanges bilatéraux avec Emmanuel Macron à l’Élysée.

En respectant la tradition diplomatique française, le Quai d’Orsay a répondu aux autorités malgaches qu’au regard du droit français, il était impossible de réduire les opposants malgaches au silence dès lors que les messages concernés ne
correspondaient ni à un appel au meurtre ni à une incitation au terrorisme.

La France a d’autant moins de raisons de donner satisfaction au Président malgache que certains de ses plus proches conseillers ont des liens très forts avec la Russie de Poutine- ce qui inquiète fortement les autorités françaises tradicionnellement proches de la Présidence malgache

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Mauritanie : la contagion de la GenZ 212 étouffée dans l’œuf https://mondafrique.com/confidentiels/mauritanie-la-contagion-de-la-genz-212-etouffee-dans-loeuf/ Wed, 08 Oct 2025 20:12:58 +0000 https://mondafrique.com/?p=140185 Mahmouden ould Hawnah, ancien animateur de syndicats étudiants, est un fonctionnaire du ministère de la Fonction publique, en principe, astreint au devoir de réserve. Le 2 octobre, manifestement grisé par l’effervescence des revendications sociales au Maroc – pays qu’il connaît assez, car il y avait obtenu le diplôme de l’Ecole nationale d’administration (Ena), il se […]

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Mahmouden ould Hawnah, ancien animateur de syndicats étudiants, est un fonctionnaire du ministère de la Fonction publique, en principe, astreint au devoir de réserve. Le 2 octobre, manifestement grisé par l’effervescence des revendications sociales au Maroc – pays qu’il connaît assez, car il y avait obtenu le diplôme de l’Ecole nationale d’administration (Ena), il se filme, en direct, appelant à la Révolution.  

L’orateur fend, alors, sur sa page Meta, d’un appel à la révolution.  Le ton est résolument subversif. Son laïus emprunte les codes éprouvés du wookisme, en l’occurrence le raccourci discursif, l’éloquence du slogan et la simplification à narrer les injustices alléguées. Au détour d’une envolée lyrique, il annonce que l’acte inaugural du grand soir consisterait à écarter, d’emblée, 60 familles de l’élite. Il n’en fallait davantage pour que des agents de la sûreté de l’Etat débarquassent chez lui, dans la foulée, le même jour.

Après l’arrestation, l’isolement

Très tôt, après sa vidéo, les groupes jusqu’alors en relation avec le projet, cessent de se connecter à l’application Discord. Certains, sur d’autres plateformes, condamnent le propos et se désolidarisent de l’auteur. Le projet de contestation par la rue vient d’avorter, à peine conçu.

Aujourd’hui, Mahmouden, bien seul, croupit à l’intérieur d’une prison clandestine du gouvernement. En général, il s’agit de villas anonymes d’où les prévenus, au terme d’un interrogatoire plus ou moins abrupt, se retrouvent devant le juge d’instruction. A ce jour, maintenu au secret, aucun avocat ou proche n’a pu lui rendre visite.

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Burkina Faso : le Gsim s’enracine au nord et recourt aux drones https://mondafrique.com/international/burkina-faso-le-gsim-senracine-au-nord-et-recourt-aux-drones/ Wed, 08 Oct 2025 20:04:12 +0000 https://mondafrique.com/?p=140208 Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre. Le site « Veille sahélienne » Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations […]

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Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre.

Le site « Veille sahélienne »

Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations contre des unités des Forces armées burkinabè (Fab), à l’intérieur des périmètres administratifs de Kaya et Ouahigouya. Le bilan cumulé s’élève à 34 soldats tombés au champ d’honneur. La source publie les images d’une une saisie massive de matériel de guerre.

– 26 septembre destruction d’un poste retranché à Binagoudo, province de Kaya.

– 29 septembre assaut d’une position importante des Fab, près de Gomboro, à proximité directe de Ouahigouya. Le Gsim affirme y avoir tué 26 militaires, récupéré 13 fusils automatiques et un large stock de munitions, de gilets pare-balles, de radios et de motos. Radio France internationale (Rfi) évoque l’usage offensif des drones, par les assaillants, en prélude à la prise du camp. Des correspondants de Veille sahélienne confirment que les combattants loyalistes ont attendu, en vain, l’arrivée des renforts. En général, des embuscades meurtrières entravent leur intervention.

Quelques dizaines de soldats ont pu fuir, à pied, avant de rejoindre l’emprise de Tougan, le 1er octobre.

Des accrochages antérieurs, sur le même site, se déroulaient le 12 septembre, d’où un effet de récidive de plus en plus répandu dans la tactique des insurgés.  
Il est assez probable que le Gsim diffuse, bientôt, le film des affrontements.

Vue de la capitale Ouagadougou, la bataille de résistance au terrorisme et à l’impérialisme est en passe d’être gagnée. Le partage de l’information alternative tombe sous le coup de l’atteinte aux acquis de la Révolution progressiste populaire (Rpp), un délit passible de représailles sévères dont la disparition forcée, l’isolement carcéral et l’assignation à combattre.

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Ghana, le théâtre s’engage contre l’orpaillage illégal https://mondafrique.com/societe/ghana-le-theatre-sengage-contre-lorpaillage-illegal/ Thu, 02 Oct 2025 16:15:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=139752  Aristedes Nargh Hagoe, dramaturge et chorégraphe de la pièce Sajii (« problèmes » en langue locale Ga), s’empare de la scène du Théâtre National d’Accra dans le cadre du Festival National de Théâtre, pour dénoncer avec force et humour, l’orpaillage illégal (galamsey). Correspondance, Valentine Lemaire, l’auteur de la photo sur l’orpaillage est Efo Komla Des arbres arrachés, […]

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 Aristedes Nargh Hagoe, dramaturge et chorégraphe de la pièce Sajii (« problèmes » en langue locale Ga), s’empare de la scène du Théâtre National d’Accra dans le cadre du Festival National de Théâtre, pour dénoncer avec force et humour, l’orpaillage illégal (galamsey).

Correspondance, Valentine Lemaire, l’auteur de la photo sur l’orpaillage est Efo Komla

Abla Dzifa Gomashie, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts créatifs (vêtue en orange au milieu), à sa gauche Kokor Amarteifio, Présidente du conseil d’administration du Théâtre national. Aussi, à gauche de Mme Amarteifio, le directeur du Théâtre National Henry Herbert Malm (vêtu de bleu).
Abla Dzifa Gomashie, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts créatifs (vêtue en orange au milieu), à sa gauche Kokor Amarteifio, Présidente du conseil d’administration du Théâtre national. Aussi, à gauche de Mme Amarteifio, le directeur du Théâtre National Henry Herbert Malm (vêtu de bleu).

Des arbres arrachés, une terre retournée, une nature détruite au rythme inlassable des coups de pioches assénés par une cinquantaine d’orpailleurs… Cette scène extraite de la pièce Sajii(Issues), interprétée pour la première fois vendredi 26 septembre dans le cadre du Festival National de Théâtre d’Accra, aurait tout aussi bien pu être issue d’un documentaire sur l’un des plus grands fléaux environnementaux du pays : le galamsey, nom local donné à l’orpaillage illégal.

« Provoquer le débat »

« L’orpaillage illégal est une menace existentielle pour le Ghana. » explique le metteur en scène et chorégraphe Dr. Aristedes Nargh Hagoe. « Sajii a été conçue pour provoquer le débat et inciter le pays à agir face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. »

Nommé Gold Coast (Côte d’Or) jusqu’à son indépendance en 1957, le Ghana se retrouve désormais victime de ses ressources. Le pays, classé premier producteur d’or africain et 6ème producteur mondial, se bat pour réguler son exploitation.

Le galamsey – contraction de l’expression populaire « gather and sell » (assemble et vend) – est l’un des défis majeurs du gouvernement, avait annoncé le président John Dramani Mahama avant son élection à la tête de l’Etat en décembre dernier. Et le phénomène est loin d’être nouveau. Il y a près de quarante ans, en 1989, les autorités adoptaient déjà une loi sur l’exploitation minière artisanale de l’or, visant à légaliser l’extraction artisanale et prévenir les activités illégales. Malgré les efforts des différents gouvernements, la pratique n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis.

Né d’un orpaillage artisanal mené par les communautés locales, le galamsey atteint aujourd’hui une toute autre dimension. Entre 2008 et 2013, environ 50 000 hommes d’affaires chinois seraient arrivés au Ghana pour prendre part à l’orpaillage illégal. Avec cette ruée vers l’or, on a assisté à une multiplication des sites d’exploitation clandestins à travers le pays et des méthodes d’extraction : produits toxiques, défichages de terrains, matériaux de dragage et machines d’extraction lourdes.

Une catastrophe pour l’environnement

 

Les conséquences environnementales du galamsey sont visibles. Jusqu’à 20 millions de Ghanéens risquent de perdre l’accès à une eau potable alerte la Coalition ghanéenne contre le galamsey (GCAG). Le mercure et le cyanure utilisés pour isoler la poudre d’or lors de l’extraction, se retrouvent dans les réserves d’eau du pays. Plusieurs stations de pompage comme celle de Kwanyako, à 60 km à l’ouest d’Accra, ont été contraintes de fermer. Mesurée en Unité de Turbidité Néphélométrique (NTU), l’eau de la rivière Ayensu où se trouve la station, a atteint les 94 800 NTU le mois dernier selon le média ghanéen JoyNews. Un niveau bien au-delà des 2 500 NTU, seuil maximum auquel l’usine de traitement avait été conçue pour fonctionner. 

Les terres du pays sont également mises à mal. Selon Emmanuel Armah-Kofi Buah, Ministre des Terres et des Ressources naturelles, 44 des 288 réserves forestières du pays sont affectées par les mineurs illégaux et 5 000 hectares dévastés. En décembre dernier, 30 000 hectares de fermes de cacao auraient également été détruites dû au galamsey, selon le Ghana News Agency. Un drame pour le deuxième producteur mondial, fortement tributaire de son secteur cacoyer qui représentait à lui seul, environ 10% de son PIB en 2024.

Le 26 septembre, lors de la conférence annuelle de la société pharmaceutique du Ghana (PSGH) à Cape Coast, l’Oguaamanhen, chef de la zone traditionnelle, a déclaré que la situation n’était plus seulement une crise environnementale, mais également une urgence de santé publique. Les produits chimiques utilisés par les mineurs illégaux contaminent les rivières et les sols et se retrouvent dans les aliments et l’eau que consomment les ghanéens. En septembre, l’Association Médicale du Ghana (GMA) a confirmé que la concentration de métaux dans l’eau des zones minières soulevait de graves inquiétudes sanitaires. L’exposition au mercure et au plomb pourrait entraîner des troubles de santé, allant d’insuffisances rénales à des complications neurologiques. 

Le théâtre, miroir de la société

Selon Artistedes Nargh Hagoe et Bridget Afrakuma Oppong, responsable de la Compagnie nationale de danse du Théâtre national du Ghana, « en tant qu’artistes nous tenons le miroir de la société et le marteau pour la façonner. L’idée est de refléter la société telle qu’elle est et d’indiquer la direction qu’elle devrait prendre ». En un peu plus d’une heure et à travers une chorégraphie méticuleusement coordonnée, Sajii associe de manière inédite, le Ghana Dance Ensemble, les Compagnies nationales de danse et de théâtre ainsi que l’Orchestre symphonique du Ghana. « Sur scène, les comédiens se transforment en danseurs et les danseurs se révèlent comédiens. » explique Aristedes. Découpé en quatre scénarios, chacun correspondant à un “sajii”, le spectacle s’inspire de scènes de la vie quotidienne des Ghanéens pour dénoncer, entre humour et drame, les grands défis nationaux.

Le metteur en scène identifie également trois autres problèmes : vols à main armée, meurtres rituels et accidents de la route. « Ces choses arrivent par cupidité et par soif d’argent facile. Les gens cherchent à contourner les règles pour s’enrichir rapidement, et cela nuit à la société. » explique Dr. Aristedes Nargh Hagoe. Dans un contexte de crise économique et sociale, où l’inflation s’élevait à 23% en moyenne sur l’année 2024, ces phénomènes, tout comme le galamsey, apparaissent comme des alternatives d’enrichissement. Autant de problèmes que le pouvoir du président John Dramani Mahama doit résoudre de toute urgence, selon le metteur en scène, qui insiste que le plus impératif d’entre eux reste le galamsey.

La représentation a eu lieu seulement quelques jours après la dernière manifestation « arrêtez le galamsey » qui s’est tenue à Accra le 22 septembre, et porte le même message. Artistedes et ses comédiens, à l’image de plusieurs organisations civiles et religieuses, demandent au pouvoir de prendre ses responsabilités pour mettre un terme, une fois pour toutes, au galamsey. Ils appellent désormais le gouvernement à déclarer l’état d’urgence dans les zones impactées, une mesure toujours en débat à ce jour.

Un appel à l’aide a été lancé pour que les espoirs du Ghana ne finissent pas comme les mineurs de la pièce Sajii, engloutis par le galamsey.

 

Encadré : un festival pour raconter l’Afrique

 Dimanche dernier se clôturait la 11ème édition du Festival National de Théâtre du Ghana. Pendant 6 jours, le Théâtre National d’Accra a ouvert ses portes à une multitude d’artistes ghanéens, issus des communautés à travers le pays, pour présenter selon le thème choisi pour l’événement « la riche diversité de la culture ghanéenne ».

A travers des performances artistiques quotidiennes mêlant théâtre, danse et musique, et des ateliers éducatifs, l’idée pour le directeur des programmes du Théâtre National d’Accra, William Ashong, était que « tout ce qui compose ce festival soit conçu de manière à raconter une histoire sur le Ghana et l’Afrique. ».

Tandis que la plupart des artistes présent a choisi de mettre en lumière et sous différents aspects, la variété culturelle du Ghana – à l’image de la célèbre pièce « Run for your Wife » dirigée par George Quaye. Dr. Aristedes Nargh Hagoe, metteur en scène de la pièce chorégraphique Sajii, a saisi cette occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme les enjeux majeurs du Ghana aujourd’hui.

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Burkina Faso: un climat de guerre à Arbinda https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-faso-un-climat-de-guerre-a-arbinda/ Wed, 01 Oct 2025 05:47:16 +0000 https://mondafrique.com/?p=139600 Le 29 septembre 2025, à l’aube mûre, n’étaient les rafales d’armes automatiques, le crépitement des talkies Walkies et la valse des téléphones portables, l’attaque d’une position de la milice Volontaire pour la défense de la patrie (Vdp) à Arbinda, rappellerait les récits du baroud tribal au Sahel d’antan. https://t.me/veillesah/271 Les assaillants, la plupart des jeunes […]

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Le 29 septembre 2025, à l’aube mûre, n’étaient les rafales d’armes automatiques, le crépitement des talkies Walkies et la valse des téléphones portables, l’attaque d’une position de la milice Volontaire pour la défense de la patrie (Vdp) à Arbinda, rappellerait les récits du baroud tribal au Sahel d’antan.

Les assaillants, la plupart des jeunes à la voix de mue, poussent des cris d’un autre âge et accablent, l’ennemi en déroute, de malédictions, de défis et de menaces, entre deux salves de mini-mitrailleuse et d’AK 47. Tous, des garçons à peine adultes, parlent Fufuldé, la variante locale de la langue des Peulhs. Comme ailleurs au Niger et Mali, ils reprennent les mêmes invocations religieuses et affichent, avec outrance, une identique certitude d’agir sous l’égide de Dieu. Chacun veut tirer ses balles au dos des fuyards, invisibles, en contrebas, dans la broussaille de fin de saison des pluies. La volée d’insurgés aux silhouettes filiformes joue au combat. Les combattants, qui mêlent l’Arabe à leur dialecte maternel, suivent l’élan tempétueux de la victoire et vouent, au camp d’en face, une détestation mâtinée de mépris. Tour à tour qualifiés de « mécréants », « tyrans », «Satans » , « associateurs », les miliciens, des civils supplétifs de l’armée régulière, venaient d’abandonner un promontoire, pourtant avantageux, en amont de la savane.

A la faveur de la manœuvre de repli, sitôt la poursuite achevée, les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) rebroussent chemin. Ils filment, le site fraîchement déserté où ne les attend nul butin. Les fugitifs ont emporté vivres et attirail et, semble-t-il, il y en avait peu. La caméra s’attarde sur de sommaires abris de sniper, un chantier de grotte et d’approximatifs apprêts de tunnel. L’objectif balaie quelques fils d’électricité au sol, tandis que les guerriers du jour, privés d’un minimum de dépouilles opimes, se mettent, sans doute par dépit, à piétiner la cendre d’un feu de fagots, vieux de la veille. Au levant, déjà, l’étincelle du soleil naissant darde la cime des montagnes. C’est l’heure de se dissimuler, de crainte de subir un raid de drone. Les Moujahidine, vêtus d’uniformes kaki et de turbans à la mode touarègue par-dessus leurs djellabas, se laissent précipiter en pente raide vers le bas de la falaise. Ils échangent un chapelet d’Allahou Akbar et se dispersent au milieu des rochers.

Ainsi se profile l’avenir d’une jeunesse sahélienne qui n’a jamais rêvé d’Europe, d’entreprenariat, de startup, d’innovation numérique et moins encore de renforcement des capacités ou de bonne gouvernance.

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Les jihadistes s’en prennent aux Mauritaniens du Mali https://mondafrique.com/confidentiels/les-jihadistes-sen-prennent-aux-mauritaniens-du-mali/ Mon, 29 Sep 2025 07:42:20 +0000 https://mondafrique.com/?p=139527 Durant la dernière semaine de septembre 2025, des vidéos abondantes sur les réseaux sociaux mettent en scène l’infortune de femmes, de vieux et de mineurs, présumés ressortissants de la Mauritanie mais installés dans des villages d’agriculteurs au Mali. Ils rapportent avoir été victimes d’attaques et de razzias de la Katiba Macina, principale composante du Groupe […]

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Durant la dernière semaine de septembre 2025, des vidéos abondantes sur les réseaux sociaux mettent en scène l’infortune de femmes, de vieux et de mineurs, présumés ressortissants de la Mauritanie mais installés dans des villages d’agriculteurs au Mali. Ils rapportent avoir été victimes d’attaques et de razzias de la Katiba Macina, principale composante du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda).
 
Notre site partenaire « Veille sahélienne »
L’effectif des réfugiés ayant fui les violences est évalué à 400 individus. Le lieu-dit est Ngoumel Marad, aussi appelé Ngoumel Ehl Kiki, près de la frontière commune. Il relève de la région de Koulikoro, l’espace de la nouvelle offensive de l’insurrection islamiste. La date exacte de l’assaut n’est pas connue.

Selon les témoignages, les hostilités résultent du refus, par les paysans, de verser aux Moujadidine, la Zakat, l’impôt annuel musulman. Lors de la première intervention, les villageois échangèrent des coups de feu avec les émissaires du Gsim et en firent prisonniers une demi-douzaine.  Le lendemain, le chef des jihadistes se présenta, seul, pour conclure un accord de paix et récupérer ses camarades, alors ligotés à l’intérieur d’une case. Sitôt fait, ils revinrent, en force, dès le surlendemain et se livrèrent à des représailles sanglantes. Le conflit aurait entraîné l’enlèvement de plusieurs personnes et la saisie d’environ 700 de têtes de bétail. A en croire le propos détaillé de l’une des intervenants, les assaillants « Peulhs » sont arrivés à bord de centaines de motos. Le bilan du côté des cultivateurs s’élève à 2 tués, 5 blessés désormais soignés dans la ville de Nara plus au sud et 9 pris en otage.

Un appel au Président Ghazouani



Les témoins qui s’expriment en Hassaniya, le dialecte Maure, se plaignent du manque de soins médicaux, de nourriture et d’hébergement décent. Ils lancent un appel pressant au président de la Mauritanie et supplient, les autorités de leur pays d’origine, de les aider à récupérer les biens volés et protéger les enfants en bas âge.

Des sources indépendantes confient, à Veille sahélienne, que les habitants de Ngoumel Marad opposaient une résistance farouche au racket des insurgés et ce, en vertu de promesses de protection par les Forces armées maliennes (Fama). Celle-ci a fait défaut, sans doute à cause de la pression sécuritaire et d’autres urgences du moment, telle la levée du blocus sur les livraisons d’hydrocarbures.

Ni le Mali ni la Mauritanie n’ont encore réagi à l’évènement.

Vidéo 1: https://t.me/veillesah/269

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