«La situation épidémiologique de cette semaine a été caractérisée par une augmentation des décès liés au paludisme dans les régions du Nord », a indiqué dans son dernier bulletin le ministère malien de la Santé. Entre le 21 et le 27 septembre, en pleine saison des pluies, les cinq régions septentrionales du Mali ont enregistré près de 13 000 cas de paludisme (dont un quart chez des enfants de moins de cinq ans), soit une hausse de 88% par rapport à la semaine précédente. Vingt-trois morts sont à déplorer.
La direction régionale de la santé de Kidal avait sonné l’alarme depuis août, en faisant état du manque de médicaments antipaludiques.
Le 27 septembre, la commission santé de la Coordination des Mouvements de l’Azawad à Kidal a rapporté « la plus haute transmission de cas de paludisme jamais connue. » « Un nombre très important de décès a été signalé dans toute la région », poursuit la commission santé, déplorant « la non fonctionnalité de plusieurs structures sanitaires dues à la cessation des prises en charge du personnel soignant par les partenaires intervenant dans la région, le manque de médicaments contre le paludisme et l’absence d’équipes mobiles depuis 2018 pour atteindre les populations les plus éloignées qui sont sans assistance sanitaire. »
L’abondance des pluies de l’hivernage 2020 semble à l’origine de cette flambée du paludisme dans des régions peu peuplées et, de ce fait, habituellement moins touchées que les régions du sud.