Le ministre de la Justice du Niger, Marou Amadou, rappelle à l’ordre son administration, pour une reprise du travail le 11 mai.
Au Niger, avec le Covid-19, tout s’était arrêté, surtout l’administration. Dans une circulaire datée du 7 mai, le ministre de la Justice, Marou Amadou, ancien militant des droits humains, rappelle à l’ordre les agents de l’administration de la Justice qui ont interprété les mesures de protection mises en œuvre pour les protéger de la propagation du Covid-19 « comme un arrêt pur et simple du service, alors que la charge de travail s’accumule et désorganise le cadre régulier du fonctionnement du service public. »
Reprise des visites en prison
Le ministre invite donc avec fermeté les agents à « la reprise du travail dès le lundi 11 mai dans toutes les juridictions », tout en veillant au respect des mesures de distanciation sociale, lavage régulier des mains et port obligatoire du masque, mises en place le 20 mars dernier. Marou Amadou estime que « ces mesures ont eu pour effet le ralentissement voire l’arrêt » dans certains cas, du fonctionnement des services.
Le ministre de la Justice profite de cette circulaire pour autoriser « les visites aux détenus, par leur conjoint ou leurs ascendants directs munis de leurs pièces justificatives. » En effet, le droit de visite des détenus, traditionnellement très large, avait été drastiquement restreint au prétexte du Covid-19, semant la désolation dans les établissements pénitentiaires du pays. Plus de 1500 détenus en fin de peine ont été remis en liberté, le 30 mars dernier, dans le cadre des mesures destinées à diminuer la promiscuité carcérale. Et 427 autres à l’occasion de la Fête de la Concorde, fin avril.