En Afrique du Sud, la Cour de Pietermaritzburg a délivré un mandat d’arrêt « différé » contre l’ancien président Jacob Zuma qui ne s’est pas présenté devant la justice
Le procès de Jacob Zuma dans une affaire de pots-de-vin avec le géant de l’armement français Thales devait commencer ce 4 février.
À court d’arguments juridiques, il semble maintenant se tourner vers l’option médicale.
Certains de ses amis comme les ex président Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie ou Dos Santos en Angola, confrontés à des enquêtes pour les malversations commises pendant leurs présidences, pourraient lui demander d’utiles conseils.
L’option médicale
Pour sa défense, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, qui ne s’est pas présenté devant la justice le 4 février, assure avoir des problèmes de santé. Il a en effet subi deux opérations au mois de janvier dans la capitale Pretoria et dit souffrir de troubles de la mémoire. Ces explications n’ont pas complètement convaincu la juge Navi Pillay.
Un mandat d’arrêt « différé » a donc été déposé à l’encontre de Jacob Zuma alors que son procès dans une affaire de pots-de-vin avec le géant de l’armement français Thalèso devait commencer. Pour lui laisser une seconde chance, ce mandat d’arrêt ne prendra effet que le 6 mai, dans un peu plus de trois mois, s’il ne se présente pas devant la justice ce jour-là.
Car les preuves présentées par l’avocat de Jacob Zuma n’ont pas suffi à convaincre la Cour. En l’occurrence, un certificat médical accordé par un hôpital militaire, sur lequel les dates auraient visiblement été modifiées, a déclaré la juge Pillay.
Jacob Zuma, que l’on dit à Cuba depuis deux semaines, semble avoir changé de tactique. L’ancien président multipliait les appels et les recours en justice pour toujours ajourner son procès.