Suite au transfert arbitraire d’Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL) et détenue politique en grève de la faim sauvage depuis le 12 février 2025, ainsi que de Mme Saadia Mosbah, militante des droits de l’homme, de la prison de la Manouba ( proche de Tunis) à la prison de Beli (gouvernorat de Nabeul), le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques abusives et attentatoires aux droits fondamentaux des détenues.
- Le non-respect des décisions judiciaires par l’administration pénitentiaire, en violation flagrante des mandats de dépôt, qui précisent que les deux prisonnières doivent être détenues provisoirement à la prison de la Manouba.
- L’atteinte à leur droit à un procès équitable, la détention provisoire étant détournée de sa finalité légale et transformée en une sanction anticipée, imposée par l’administration pénitentiaire sous l’autorité de la ministre de la Justice.
- La violation de leurs droits en tant que personnes privées de liberté, en contradiction avec l’article 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et les Règles Nelson Mandela (règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus).
- L’entrave à leurs droits fondamentaux en détention, notamment le droit de recevoir des visites familiales, ainsi que des aliments et des vêtements, garantis par l’article 18 de la loi n°52-2011 relative à l’organisation des prisons.
Le CRLDHT considère ces mesures comme une nouvelle preuve du caractère arbitraire, politique et méthodique des poursuites engagées contre l’opposition et la société civile.
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