La capitale ivoirienne s’est réveillée, le vendredi 14 juin, sous des trombes d’eau, au lendemain d’une journée de pluies torrentielles qui a fait 5 morts selon les Sapeurs-pompiers et d’importants dégâts matériels. Mais le bilan humain risque encore de s’aggraver puisque divers signalements de personnes portées disparues ont fleuri sur les réseaux sociaux.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
Deux journées de pluies torrentielles n’ont rien arrangé à Abidjan, la capitale ivoirienne, où les Sapeurs-pompiers ont dénombré, vendredi 14 juin, 5 morts et d’importants dégâts matériels. Les eaux sont montées à certains endroits de la ville tel que le boulevard des martyrs à Adjamé jusqu’à plusieurs mètres de haut, bloquant les voies de dessertes et paralysant plusieurs quartiers.
Un minicar transportant des personnes qui ralliaient la commune de Yopougon, au nord d’Abidjan, s’est renversé dans un ravin débordé par les eaux de ruissellement. De jeunes sauveteurs de fortune ont alors tenté de sauver les occupants mais n’ont pu le faire puisque le véhicule était submergé par des trombes d’eau qui empêchaient leur évacuation. Aucun bilan de cet accident n’est encore disponible. En revanche, des avis de disparition ont fleuri sur les réseaux sociaux, certains faisant partie des occupants du minicar et d’autres dans d’autres circonstances.
Depuis plusieurs mois, la météo avait prédit des averses torrentielles plus importantes qu’à l’accoutumée, ce qui avait nourri, par moments, la défense du district d’Abidjan pour justifier les multiples opérations de déguerpissements de quartiers précaires à Abidjan. Ces dernières années, le gouvernement a, pour sa part, ouvert plusieurs chantiers de voirie dans le but de contenir ces montées d’eau mais à l’arrivée son dispositif n’a pas réellement résisté.
Ces pluies diluviennes ont en effet occasionné des éboulements de terre à plusieurs endroits de la ville et en particulier des effondrements d’immeubles à Yopougon et à Adjamé. La ville d’Abidjan a déjà connu des pluies diluviennes plus meurtrières qu’autrefois mais l’étrange sentiment qui prévaut au sein des populations est que le choses n’ont pas vraiment changé de ce côté-là en dépit des nombreuses déclarations d’autosatisfaction qui ont accompagné l’ouverture ou l’achèvement des chantiers de voiries.
Les résidents du quartier Palmeraie, dans la commune de Cocody, ont encore passé des nuits blanches à l’occasion de ces pluies torrentielles. L’eau a envahi, comme à chaque année, plusieurs dizaines de maisons et parfois des immeubles qui ont vu leurs résidents se réfugier sur le toit. Des cités entières ont également été dévastées par la montée des eaux et leurs habitants ont perdu tous leurs mobiliers. Malgré ces pertes, Palmeraie est l’un des quartiers résidentiels où le coût du loyer et du foncier est des plus onéreux.
|
RépondreTransférer |
