L’ancien Premier ministre de feu le président Chadli, Mouloud Hamrouche, qui s’apprête à se présenter aux élections présidentielles en Algérie, n’a pas eu la chance d’être reçu à l’Elysée cet automne.
« J’ai gouverné pendant vingt mois mais je n’ai pas ruiné le pays pendant vingt ans ». Chef de gouvernement en 1990 et 1991 durant « le printemps démocratique algérien », Mouloud Hamrouche est connu pour son franc parler et son courage politique. Les Algériens on compris, à la lecture d’une longue tribune parue le 13 janvier 2919 dans « El Watan », qu’il s’apprêtait à déposer sa candidature pour les élections présidentielles qui auront lieu dans trois mois.
Alger retrouve des couleurs
L’indépendance d’esprit de cet ancien gradé de l’armée algérienne, à la fois réformateur et légitimiste, fait de son entrée probable dans la bataille présidentielle un marqueur fort. La vie politique algérienne tristement anesthésiée, ces derniers mois, par les annonces à répétition d’un « cinquième mandat » d’un Bouteflika à bout de forces, retrouve des couleurs.
Tout le monde a compris que le scrutin d’avril serait décisif. A l’exception de l’Elysée qui, cet automne encore, refusait de recevoir Mouloud Hamrouche de passage à Paris.
C’est que les jeunes technocrates amnésiques qui entourent Emmanuel Macron ne connaissent de l’Afrique et du Maghreb que Bruxelles et Washington!
Si vraiment M. Hamrouche s’est vu refuser d’être reçu par l’Élysée, cela voudrait dire qu’il ne serait pas un candidat à la presidentielle algerienne en carton-pâte et une marionnette d’homme politique
Hamrouche a clairement fait comprendre, dans un récent entretien accordé au quotidien algérien arabophone El Khabar, que non seulement il ne croyait pas aux élections en Algérie, mais qu’il n’était pas (plus?) intéressé.
Cela n’empêche que sa contribution à El Watan sonnait comme un coup d’alerte envers le régime, l’armée et les élites, que ça ne peut plus aller comme ça.
C’est même la pérennité de l’Etat qui est en jeu en ce moment, d’après lui…
Ce type ne sera jamais autre chose qu’un porteur de parapluie, qu’il fusse adoubé par les sionistes parisiens ou pas, le parapluie lui colle à la peau…Et puis avec quels arguments et quelles compétences veut-il prétendre à la magistrature suprême en Algérie ?
Les algériens se rappellent bien de lui comme premier ministre et l’agrément des partis politiques islamistes, résultat des courses : dix longues années de terrorisme et de massacre !
Statistiquement l’Élysée sait ce que vaut Mouloud Hamrouche en Algérie
HAMROUCHE est un homme libre, il n’a jamais accepté, d’être à la solde des hypocrites, son passage à Paris, est à analyser autrement, c’est un homme rusé, et compétent, il est l’homme de la conjoncture actuelle
Mouloud Hamrouch n’a jamais été colonel à ma connaissance.
Mouloud Hamrouche n’aurait pas du passer par l’Elysée qui l’a finalement boudé. Il aurait compté sur les forces saines de la nation pour se mobiliser et se porter candidat à la présidentielle d’avril 2019. Etant le dernier des mohicans connu dans la sphère politique, on aurait pu grâce aux défenseurs de la patrie, aux moujahidine ayant toujours l’esprit de novembre et des valeurs de l’ALN, de le conduire à la magistrature suprême. Pour les algériens, ce passage à l’Elysée, signifie une mauvaise conduite de sa part ; surtout à l’égard d’un million et demi de chouhada. Salutations !