Un mandat d’arrêt a été émis samedi 5 décembre par la juge Sabine Khéris contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro lors de son passage à Paris où il séjourne à l’hôtel Napoléon. Toujours présent sur le territoire français dont on ignore s’il pourra désormais sortir, Guillaume Soro avait ces derniers jours rencontré notamment le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone et le président du Sénat Gérard Larcher à la veille du premier tour des régionales. Un timing qui souligne l’urgence de la situation.
Il y a un mois, la juge Khéris avait déjà envoyé une convocation (la deuxième) à Guillaume Soro sur la base d’une plainte déposée par Michel Gbagbo, fils de l’ex-président Laurent Gbagbo pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants ». Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a pour l’instant toujours échappé aux audiences, invoquant la protection que lui confère son immunité parlementaire. En Côte d’Ivoire, Guillaume Soro est également aux prises avec une affaire d’enregistrement téléphonique dans lequelle on entend une voix présentée la sienne apportant son soutien au putsch perpétré par le général Diendiéré contre le régime de transition burkinabè.