- Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Fri, 09 May 2025 08:30:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/ 32 32 Sénégal, le cout record du carburant https://mondafrique.com/economie/senegal-le-cout-record-du-carburant/ https://mondafrique.com/economie/senegal-le-cout-record-du-carburant/#respond Thu, 08 May 2025 21:27:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=133014 Au Sénégal, la cherté du carburant choque. C’est d’ailleurs un record dans l’espace Uemoa malgré les 16 millions de barils de pétrole produits en 2024. Devant cette situation, les acteurs économiques commencent à perdre patience, le Gouvernement tempère. Les effets de l’exploitation du pétrole et du gaz tardent à se faire sentir.  Comme chaque matinée […]

Cet article Sénégal, le cout record du carburant est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Au Sénégal, la cherté du carburant choque. C’est d’ailleurs un record dans l’espace Uemoa malgré les 16 millions de barils de pétrole produits en 2024. Devant cette situation, les acteurs économiques commencent à perdre patience, le Gouvernement tempère. Les effets de l’exploitation du pétrole et du gaz tardent à se faire sentir. 

Comme chaque matinée du lundi à Dakar, le trafic est sérieusement ralenti sur l’autoroute menant vers le Centre-ville. Les chauffeurs sont obligés de marquer le pas. À la sortie d’une bretelle, l’ambiance est à son paroxysme. Le pouls du transport en commun bat très fort. Les rabatteurs et chauffeurs s’égosillent, appelant vers diverses destinations. Concentrés certes mais ils sont très intéressés par le prix actuel du carburant. 

Tee-shirt bleu, noirci par l’huile de moteur, Ismaila Sall, le visage fermé, exprime toute sa désolation. À ses yeux, le carburant est anormalement cher. « Depuis l’arrivée du nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye, nous attendons la baisse du prix du carburant. Mais il n’en est rien depuis un an. Nous déplorons cette cherté. Payer 1,52 euro (1000 Fcfa), c’est encore cher payer. Le coût de la vie est élevé. Les ménages sont fatigués. Nous souffrons », se désole l’acteur du secteur des transports. 

À quelques mètres de lui, un groupe d’hommes est en pleine discussion. Les échanges portent sur la politique notamment sur la situation tendue entre le pouvoir et l’opposition. Le chef de garage, Abdou Fall même s’il est militant du parti au pouvoir affirme sa déception. « Il est inconcevable d’avoir le litre d’essence à 1,52 euro. Au Mali ça coûte moins cher. Il faut que l’État règle ce problème. Une grève n’est pas à écarter s’il n’y a pas de baisse dans les mois à venir », prévoit Abdou Fall. 

Pas encore d’effet de l’exploitation des hydrocarbures 

Le carburant coûte cher au Sénégal. D’ailleurs, le pays présente le prix du litre d’essence le plus élevé de la zone Uemoa. Il est vendu à 1,52 euros au moment où le litre coûte 1,30 euro en Côte, 0,75 euro au Niger, 1,06 euro au Bénin, 1,18 euro au Mali, 1,30 euro au Burkina Faso et 1,04 euro au Togo. 

Pour l’expert en Énergie et hydrocarbures, Mbaye Hadj, l’ajustement du prix carburant obéit a plusieurs logiques. « Il existe un dénominateur commun aux pays de l’UEMOA : le prix de revient des produits dérivés du pétrole à leur arrivée aux ports. Ce coût inclut trois composantes principales : le prix du pétrole brut, le coût du raffinage et les taxes portuaires, qui peuvent varier d’un pays à l’autre », souligne le spécialiste. 

À l’en croire, les prix à la pompe, même dans un espace régional homogène comme l’UEMOA, dépendent de plusieurs facteurs supplémentaires, tels que les coûts de transport et de logistique, les taxes spécifiques sur les produits pétroliers propres à chaque pays, et la marge des distributeurs.

Ainsi, il en déduit que le prix élevé du carburant au Sénégal par rapport à la sous région s’explique principalement par le niveau de ces taxes.  « Prenons l’exemple du Mali, où le carburant transite par le Sénégal. Les coûts de transport et de logistique y sont naturellement plus élevés qu’au Sénégal. Pourtant, les prix à la pompe y sont souvent plus bas. Cela s’explique probablement par une fiscalité moins lourde : le Mali applique sans doute moins de taxes sur le carburant que le Sénégal », souligne Mbaye Hadj. 

Au Sénégal, les taxes sur le supercarburant représentent 48,5 %, au moment où le Mali est à 27,82 %  et 34,9 % en Côte d’Ivoire. 

Le Gouvernement tempère 

Poursuivant son analyse, l’expert Mbaye Hadj considère que l’exploitation et la raffinerie du pétrole sénégalais par le Sénégal lui-même peuvent certainement contribuer à une baisse significative des prix des produits dérivés tels que le diesel, l’essence, le kérosène ou encore l’essence pirogue. Cette réduction, à ses yeux, aurait un effet domino positif sur l’ensemble de l’économie nationale.

Cependant, il note qu’une une telle dynamique nécessite une stratégie globale allant de la formation de compétences locales à la mise à niveau ou la construction d’infrastructures adaptées au traitement des hydrocarbures. « Concernant le gaz et la baisse de l’électricité : Le gaz naturel représente une opportunité majeure pour faire baisser le coût de l’électricité dans le pays, qui dépend encore à près de 70 % d’importations de fuel », dit Mbaye Hadj. 

Du côté du Gouvernement aucune date ou périodicité exacte n’est donnée pour satisfaire la demande concernant la baisse du prix du carburant. Pour le ministre du Pétrole et des Énergies, Birame Soulèye Diop, leGouvernement travaille avec l’ensemble des services concernés, sous la tutelle du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l’électricité, ainsi qu’un meilleur ciblage de la subvention. 

 

 

Cet article Sénégal, le cout record du carburant est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
https://mondafrique.com/economie/senegal-le-cout-record-du-carburant/feed/ 0
Le Forum de Davos se débarrasse de son fondateur, Klaus Schwab  https://mondafrique.com/confidentiels/le-forum-de-davos-se-debarrasse-de-son-fondateur-klaus-schwab/ https://mondafrique.com/confidentiels/le-forum-de-davos-se-debarrasse-de-son-fondateur-klaus-schwab/#respond Thu, 01 May 2025 11:41:12 +0000 https://mondafrique.com/?p=132638 Klaus Schwab, 87 ans, le fondateur du célèbre World Economic Forum de Davos (WEF), s’est vu interdire l’accès à son bureau. En juin 2024, Mondafrique évoquait déjà des accusations de harcèlement sexuel et de discrimination à l’égard des femmes et des Noirs. Ian Hamel, à Genève   Depuis 1987, à l’initiative de l’Allemand Klaus Schwab, […]

Cet article Le Forum de Davos se débarrasse de son fondateur, Klaus Schwab  est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Klaus Schwab, 87 ans, le fondateur du célèbre World Economic Forum de Davos (WEF), s’est vu interdire l’accès à son bureau. En juin 2024, Mondafrique évoquait déjà des accusations de harcèlement sexuel et de discrimination à l’égard des femmes et des Noirs.

Ian Hamel, à Genève  

Depuis 1987, à l’initiative de l’Allemand Klaus Schwab, professeur d’économie, les grands de ce monde se retrouvent en janvier à Davos, station de ski dans le canton des Grisons, en Suisse. Des chefs d’État, des patrons de multinationales, des banquiers, des milliardaires. Sur les 3 000 participants, la moitié arrive à bord de jets privés. En 2024, le Forum de Davos avait mis en avant les innovateurs sociaux africains.

Mais depuis cette semaine, rien ne va plus pour son fondateur Klaus Schwab, 87 ans. Il a donné sa démission avec effet immédiat, renonçant à sa prime de départ de 5 millions de francs suisses (5,35 millions d’euros). En fait, le fondateur du WEF n’a pas eu le choix. Il s’est vu interdire l’accès à son bureau, à ses documents, avec défense de contacter ses anciens collaborateurs. La décision a été prise par le conseil de la Fondation qui comprend des personnalités comme Al Gore, l’ancien vice-président américain, la reine de Jordanie, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, ou encore Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice de l’OMC. Les raisons de cette expulsion dans la douleur ? Une lettre anonyme envoyée au Wall Street Journal par un lanceur d’alerte. « World Economic Forum opens new probe into founder Klaus Schwab », titrait sobrement le media américain le 22 avril (*).  

Discriminer les femmes et les Noirs

Il faut croire que ce courrier contenait suffisamment de preuves accablantes contre l’une des personnalités majeures de l’économie mondiale. Klaus Schwab et son épouse sont accusés d’avoir pioché dans la caisse. Il aurait demandé à des employés subalternes de faire des retraits en cash dans des distributeurs automatiques de plusieurs milliers de francs suisses à son profit. Pour l’anecdote, il aurait aussi utilisé l’argent du Forum pour s’offrir des massages privés dans des hôtels. Quant à Hilde, son épouse, elle se serait fat offrir des voyages de luxe sans rapport avec le WEF. Le couple aurait également utilisé à des fins personnelles le centre de conférence du WEF, à Cologny, dans le canton de Genève. La Villa Mundi, construite par l’architecte Georges Breta, a été achetée en 2018 pour 30 millions de francs suisses, et rénovée pour 20 millions de francs supplémentaires.  

Les autres accusations portées contre le fondateur du Forum de Davos remontent à l’année dernière. Mondafrique en avait notamment parlé le 7 juillet 2024. Selon de multiples témoignages tout ne serait pas forcément très rose dans les bureaux de cette grande entreprise. On y parle de harcèlement sexuel, de femmes qui ont vu leur carrière bloquée après un retour de congé de maternité. Cheryl Martin, ancienne haut fonctionnaire dans l’administration de Barak Obama, devenue membre du conseil d’administration du WEF, qui avait voulu changer certains comportements, aurait été marginalisée, privée de ressources budgétaires. Elle a préféré démissionner en 2018.  On évoquait des centaines d’anciens employés « traumatisés ». Non seulement des femmes, mais aussi des personnes de couleur affirment avoir été écartées du rendez-vous annuel de janvier dans les Alpes suisses.

Dans le quotidien suisse Le Temps, le WEF précise que la décision a été prise à l’unanimité. Toutefois, les accusations « prises au sérieux ne sont pas prouvées ». Quant à Klaus Schwab, il réfute toutes les dénonciations à son encontre et annonce qu’il compte porter plainte pour diffamation. Peter Brabeck, l’ancien patron de Nestlé, a été désigné président par intérim pour remplacer le fondateur du WEF.  

(*) « Le Forum économique mondial ouvre une nouvelle enquête sur son fondateur, Klaus Schwab ».  

  

 

   

 

     

Cet article Le Forum de Davos se débarrasse de son fondateur, Klaus Schwab  est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
https://mondafrique.com/confidentiels/le-forum-de-davos-se-debarrasse-de-son-fondateur-klaus-schwab/feed/ 0
Rejoignez la nouvelle chaine Whatsapp de Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/france/rejoignez-la-nouvelle-chaine-whattsapp-de-mondafrique/ Mon, 28 Apr 2025 02:18:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=107637 REJOIGNEZ LA CHAINE WHATTSAPP DE MONDAFRIQUE Mondafrique qui rentre dans sa onzième année d’existence le doit à ses fidèles lecteurs qui résident pour moitié en Europe (majoritairement en France, beaucoup au Canada) et pour moitié dans les pays du Maghreb (surtout en Algérie) , du Sahel (le Niger et le Mali en tète)  et du Moyen […]

Cet article Rejoignez la nouvelle chaine Whatsapp de Mondafrique est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
REJOIGNEZ LA CHAINE WHATTSAPP DE MONDAFRIQUE

Mondafrique qui rentre dans sa onzième année d’existence le doit à ses fidèles lecteurs qui résident pour moitié en Europe (majoritairement en France, beaucoup au Canada) et pour moitié dans les pays du Maghreb (surtout en Algérie) , du Sahel (le Niger et le Mali en tète)  et du Moyen Orient (notamment le Liban).

Avec quelques 500000 visiteurs par mois pour le site fondé en 2014, 35000 abonnés sur Instagram et 5000 fidèles de nos pages WhatsApp (Afrique, Liban, Niger, Gabon, Algérie, Maroc…etc), « Mondafrique » a imposé une vision pluraliste et originale en matière d’information sur le monde arabe et africain. Depuis le début des guerres en Ukraine et au Moyen Orient, nous ne nous interdisons pas d’accueillir des analyses sur les grands équilibres mondiaux qui ne peuvent pas manquer de se répercuter sur le mode africain et maghrébin. 

Notre positionnement critique vis à vis des pouvoirs en place, la diversité des contributeurs du site -journalistes, diplomates, universitaires ou simples citoyens-, la volonté enfin d’apporter des informations et des analyses qui tranchent avec la reste de la presse ont été nos seules lignes de conduite.  

Notre indépendance est totale.

Nous revendiquons une totale transparence. Deux hommes d’affaires et actionnaires du site, l’un mauritanien et l’autre libanais,  nous permettent de disposer de ressources pour faire vivre le site. Qu’ils en soient remerciés.

La seule publicité dont nous disposons est celle de Google

Le fondateur de Mondafrique, Nicolas Beau, contrôle l’actionnariat à hauteur de 60%, ce qui place notre media à l’abri de toutes les pressions.

Cet article Rejoignez la nouvelle chaine Whatsapp de Mondafrique est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Les investissements immobiliers du Palais marocain à Paris https://mondafrique.com/confidentiels/les-investissements-immobiliers-du-palais-marocain-a-paris/ Fri, 25 Apr 2025 04:54:45 +0000 https://mondafrique.com/?p=132373 Nos confrères de Challenge ont enquêté sur les investissements fastueux du Palais marocain à Paris L’appartement est posé sur les toits des mythiques immeubles Walter, joyaux Art déco situés dans le quartier parisien de la Muette (XVIe arrondissement), en bordure du bois de Boulogne. Le duplex dispose d’une superficie de 438 m2 et de 260 m2 de terrasses […]

Cet article Les investissements immobiliers du Palais marocain à Paris est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Nos confrères de Challenge ont enquêté sur les investissements fastueux du Palais marocain à Paris

L’appartement est posé sur les toits des mythiques immeubles Walter, joyaux Art déco situés dans le quartier parisien de la Muette (XVIe arrondissement), en bordure du bois de Boulogne. Le duplex dispose d’une superficie de 438 m2 et de 260 m2 de terrasses et de jardin, que l’on peut découvrir sur une annonce parue sur le site du Figaro. Prix proposé : 15,1 millions d’euros. La propriétaire, la sœur du roi du Maroc, Lalla Meryem, n’en aura guère profité. Selon nos informations, elle l’avait acheté, à distance, fin 2024, sans le visiter, avant de changer d’avis et de remettre le bien sur le marché. Une volte-face qui illustre lce que nos confrères nomment « la frénésie immobilière » des sœurs de Mohammed VI.

Cet article Les investissements immobiliers du Palais marocain à Paris est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Le colloque du 25 avril: le 8 mai 1945 à Alger https://mondafrique.com/confidentiels/un-colloque-sur-leffet-du-8-mai-1945-en-algerie/ Thu, 24 Apr 2025 17:56:35 +0000 https://mondafrique.com/?p=132141 A l’occasion du 80e anniversaire du 8 mai 1945 , le Groupe de Réflexion sur l’Algérie, le GRAL,  a le plaisir de vous convier à la ronde organisée le vendredi 25 avril prochain.   Seront présents les historiens suivants : Benjamin Stora Alain Ruscio Benjamin Brower Amar Mohand-Amer Aissa Kadri   A travers leurs regards , nous allons […]

Cet article Le colloque du 25 avril: le 8 mai 1945 à Alger est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
A l’occasion du 80e anniversaire du 8 mai 1945 , le Groupe de Réflexion sur l’Algérie, le GRAL,  a le plaisir de vous convier à la ronde organisée le vendredi 25 avril prochain.
 
Seront présents les historiens suivants :
Benjamin Stora
Alain Ruscio
Benjamin Brower
Amar Mohand-Amer
Aissa Kadri
 
A travers leurs regards , nous allons évoquer le 8 mai 1945. Cette date symbolise la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie , et la fin de la Seconde guerre mondiale. En Algérie,  elle est également synonyme d’événements historiques tragiques , les massacres de Sétif , Guelma et Kherrata . Une date heureuse en France et en Europe , mais une date fatidique , fondatrice du nationalisme et du combat libérateur pour le peuple algérien colonisé . 
 
Cette conférence en distanciel se tiendra le vendredi 25 avril  2025 à 18 h ,heure de Paris et  17h Alger . 
 
La diffusion sera assurée par Alternatv, notre partenaire le média , sur Youtube et les réseaux sociaux :
 
Pour suivre l’émission cliquer sur le lien grand public ci-dessous
 
 
 
Lyazid Benhami
Président du GRAL
23/25 rue Jean-Jacques Rousseau
75001 Paris
 
 

Cet article Le colloque du 25 avril: le 8 mai 1945 à Alger est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
L’ex président tunisien Fouad Mebazaâ s’est éteint https://mondafrique.com/confidentiels/lex-president-tunisien-fouad-mebazaa-sest-eteint/ Thu, 24 Apr 2025 03:44:36 +0000 https://mondafrique.com/?p=132297 L’ancien président provisoire de la République tunisienne, Fouad Mebazaa, est décédé ce mercredi 23 avril 2025 à l’âge de 91 ans. Sa disparition marque la fin d’une époque pour une figure politique qui a joué un rôle clé dans la période charnière de la transition démocratique tunisienne, après la Révolution de 2011. Sous la dictature de […]

Cet article L’ex président tunisien Fouad Mebazaâ s’est éteint est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
L’ancien président provisoire de la République tunisienne, Fouad Mebazaa, est décédé ce mercredi 23 avril 2025 à l’âge de 91 ans. Sa disparition marque la fin d’une époque pour une figure politique qui a joué un rôle clé dans la période charnière de la transition démocratique tunisienne, après la Révolution de 2011.

Sous la dictature de Ben Ali, Fouad Mebazaa est resté un pilier institutionnel, notamment en tant que président de la Chambre des députés de 1997 à 2011.Mais c’est à la suite de la Révolution du 14 janvier 2011, que son nom entre véritablement dans l’histoire nationale.

Le 15 janvier 2011, en vertu de l’article 57 de la Constitution, l’ex fidèle de Ben Ali, ralliant le processus démocratique, est désigné président de la République par intérim. Il assumera cette fonction cruciale jusqu’au 13 décembre 2011.

Les héritiers du Bourguibisme

Nous sommes à Monastir, le mercredi 6 avril 2011. La garde d’honneur, en grand uniforme, a pris position autour du mausolée blanc surmonté d’une coupole dorée. Pour la première fois, l’anniversaire de la mort du père de l’indépendance tunisienne, Habib Bourguiba, décédé onze ans plus tôt, va être célébré en grande pompe. Toute la Tunisie politique est au rendez-vous, pas un ministre ne manque à l’appel. En tête du cortège, le président Fouad Mebazaâ, 77 ans, et son Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, 84 ans.

Quatre mois après la chute du régime, c’est à ces deux personnalités, purs produits du bourguibisme, qu’a été confiée la mission de gérer, jusqu’aux élections, la Tunisie post-révolutionnaire. « Le régime de Ben Ali est mort le 14 janvier, mais il y a un État. Parce que Bourguiba en avait bâti les fondations. On en a la preuve aujourd’hui où l’on rend justice à celui qui représente l’intégrité et la grandeur de la Tunisie ! » clame le producteur de cinéma Tarak Ben Ammar, venu spécialement de Paris. Il figurait pourtant en bonne place, quelques mois plus tôt – c’était en août 2010 – sur une liste de soixante-cinq personnalités, signataires d’une pétition en faveur de la réélection du président Ben Ali pour un nouveau mandat… En ce printemps 2011, en Tunisie, les vestes se portent volontiers retournées.

 
Ce 6 avril, le gouvernement de Béji Caïd Essebsi a tout juste un mois d’existence. En quelques semaines, le Premier ministre est parvenu, malgré les impatiences, à asseoir son autorité. Fin politique, l’homme a toujours fait preuve d’une grande indépendance d’esprit. Il a le sens de la repartie et de la formule. Ses premières rencontres avec la presse sont un succès. Le ton, malgré les accents paternalistes, passe bien.
 
Mais la magie du verbe n’a qu’un temps. Et sa priorité est de rétablir l’ordre. Il a maintenu l’état d’urgence proclamé le 14 janvier, qui limite les libertés individuelles, et n’hésitera pas, à plusieurs reprises, à faire intervenir la police contre les manifestants. « Les méthodes de nos forces de l’ordre laissent beaucoup à désirer, reconnaît-il. C’est une partie de l’héritage. J’en suis conscient, mais j’ai, aussi, le devoir d’assurer l’ordre public. » Habilement, il prend cependant soin, lorsqu’il dénonce les « fauteurs de trouble », de ne montrer du doigt que les salafistes « qui ne [lui] ont pas pardonné de leur avoir refusé le droit de se constituer en parti » et « les anciens du RCD qui avaient tout et ne supportent pas de n’avoir plus rien ». Tout en assurant « comprendre que de gens privés de travail descendent dans la rue pour protester »

Pour le président par intérim Fouad Mebazaâ, peu préparé à exercer une tâche aussi lourde dans de telles circonstances, la présence de Béji Caïd Essebsi à la Primature est rassurante. Ce sont deux Tunisois et ils se connaissent depuis longtemps. En 1967, lorsque le second était ministre de l’Intérieur, le premier était directeur de la sûreté. À l’époque, sur fonds de guerre des Six Jours, la synagogue de Tunis avait été attaquée par des extrémistes. Furieux, Bourguiba avait exigé que des têtes tombent et Mebazaâ avait été limogé. Mais les deux hommes étaient restés proches.

Le changement dans la continuité

Après la chute de Ben Ali, le président par intérim Mebazaâ avait reçu à plusieurs reprises au palais de Carthage son ancien patron… lequel ne cachait pas qu’à ses yeux le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, resté à son poste après le départ de Ben Ali, n’était pas à la hauteur. Si bien que, lorsque ce dernier remet sa démission, Mebazaâ a déjà en tête le nom de son successeur. Et il ne faudra que quelques heures à Béji Caïd Essebsi pour donner son assentiment. Le temps de s’assurer qu’il aurait le soutien des forces de sécurité, ce qu’il fera au cours de trois entretiens discrets avec le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Rachid Ammar, puis le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, et celui de l’Intérieur, Farhat Rajhi.o

 

Dès son arrivée à la Kasbah, l’ancien ministre de Bourguiba devient le véritable chef de l’exécutif même si, sur le papier, Mebazaâ, qui occupe le fauteuil de Ben Ali, dispose de pouvoirs beaucoup plus étendus. Cela tient à la fois à la personnalité des deux hommes et à la nature de leurs relations passées. Pour le président par intérim, Béji Caïd Essebsi, qui a sept ans de plus que lui, restera toujours l’aîné.

Cet article L’ex président tunisien Fouad Mebazaâ s’est éteint est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
La justice française face aux coups tordus des « inluenceurs » algériens https://mondafrique.com/international/la-justice-francaise-face-aux-coups-tordus-des-inluenceurs-algariens/ Tue, 22 Apr 2025 20:23:11 +0000 https://mondafrique.com/?p=132227 Le parquet de Nanterre ouvre une enquête sur un projet d’enlèvement et d’assassinat de la part de la bande de malfaiteurs de Said Bensedira Said Bensdira, youtuber et mercenaire, devrait être extradé vers Alger Le controversé influenceur Said Bensedira arrêté par la police française le 29 avril 2024 et placé sous contrôle judiciaire  pour violation […]

Cet article La justice française face aux coups tordus des « inluenceurs » algériens est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Le parquet de Nanterre ouvre une enquête sur un projet d’enlèvement et d’assassinat de la part de la bande de malfaiteurs de Said Bensedira

Said Bensdira, youtuber et mercenaire, devrait être extradé vers Alger

Le controversé influenceur Said Bensedira arrêté par la police française le 29 avril 2024 et placé sous contrôle judiciaire  pour violation de domicile, escroquerie, vol de voiture , faux usage de faux, continue à faire l’objet d’enquètes poussées 
 
Un de ses complices aurait forurni des preuves matérielles d’un projet d’enlèvement cintre une personnalité algérienne sur le sol français. Plusieurs de ses complices pourraient être arrêtés
 

Cet article La justice française face aux coups tordus des « inluenceurs » algériens est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
L’influenceur algérien Amir DZ victime d’un enlèvement https://mondafrique.com/confidentiels/le-lanceur-dalerte-algerien-zmir-dz-victime-dun-enlevement-rate/ Mon, 21 Apr 2025 06:36:29 +0000 https://mondafrique.com/?p=132172 Au coeur de la rise diplomatique franco-algérienne, la tentative d’enlèvement du lanceur d’alerte Amir DZ ravive les tensions. Voici notre portrait de l’itinéraire de cet influenceur controversé   Chérif Moktar Amir Boukhors, plus connu sous le pseudonyme Amir DZ, est une figure controversée de la scène politico-médiatique algérienne. Autoproclamé lanceur d’alerte et opposant au régime, […]

Cet article L’influenceur algérien Amir DZ victime d’un enlèvement est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Au coeur de la rise diplomatique franco-algérienne, la tentative d’enlèvement du lanceur d’alerte Amir DZ ravive les tensions. Voici notre portrait de l’itinéraire de cet influenceur controversé
 
Chérif Moktar

Amir Boukhors, plus connu sous le pseudonyme Amir DZ, est une figure controversée de la scène politico-médiatique algérienne. Autoproclamé lanceur d’alerte et opposant au régime, il a longtemps alimenté les réseaux sociaux avec des révélations explosives sur des responsables civils et militaires algériens. Son enlèvement en région parisienne en 2024 a provoqué une crise diplomatique majeure entre Paris et Alger.

Origines et ascension numérique

Âgé de 41 ans, originaire de la région de Tiaret, à l’ouest de l’Algérie, Amir Boukhors a quitté clandestinement le pays il y a plusieurs années. Après un passage par l’Allemagne, il s’est installé en France en 2016.

Il s’est rapidement fait connaître en diffusant sur Facebook et YouTube des vidéos dans lesquelles il divulguait des informations sensibles sur les fortunes et les réseaux occultes de hauts responsables algériens, en Algérie comme à l’étranger.

Après le déclenchement du Hirak en février 2019, ces publications lui valent une importante popularité. Sa page Facebook atteint près d’un million d’abonnés, devenant un canal d’information alternatif pour de nombreux Algériens.

Cependant, il est établi que ses informations provenaient non pas d’enquêtes personnelles, mais de fuites orchestrées par des factions rivales au sein du pouvoir algérien. Amir DZ aurait ainsi servi d’outil dans une guerre d’influence interne pour le contrôle de l’État, relayant des documents compromettants dans le cadre de règlements de comptes entre clans du régime.

Accusations croisées et controverses

Tout en étant présenté par certains comme une voix dissidente, Amir DZ est accusé par des militants du Hirak, des membres de la diaspora et plusieurs anciens soutiens d’avoir utilisé sa notoriété pour faire chanter des hommes d’affaires et des responsables, en leur réclamant de l’argent contre la non-publication d’informations compromettantes.

Il est également soupçonné d’avoir détourné des fonds destinés aux familles de détenus d’opinion, et de financer un train de vie luxueux en France avec l’argent collecté auprès de sympathisants abusés. Plusieurs témoignages l’accusent d’avoir facilité, volontairement l’arrestation en Algérie de militants ayant tenté de dénoncer ses pratiques.

Condamnations en Algérie

Les autorités algériennes ont émis plusieurs mandats d’arrêt internationaux contre Amir Boukhors. Il a été condamné par contumace à de lourdes peines de prison par le tribunal criminel de Dar El Beida pour des accusations multiples dont notamment « atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité de l’État », « Réception de fonds de l’étranger à des fins subversives », « Diffamation, chantage et atteinte à la vie privée ».

Le 21 septembre 2022, la Cour d’appel de Paris a rejeté toutes les demandes d’extradition formulées par l’Algérie, estimant que les accusations portées contre Amir Boukhors n’étaient pas étayées par des preuves suffisantes et qu’il risquait une persécution politique en cas de renvoi dans son pays.

Le 2 octobre 2023, l’OFPRA lui accorde officiellement le statut de réfugié politique, ce qui constitue un désaveu pour le régime algérien.

L’enlèvement en France 

Fin avril 2024, Amir Boukhors est enlevé en région parisienne par des individus se faisant passer pour des policiers. Il est contraint d’avaler des somnifères puis séquestré pendant 27 heures dans un conteneur à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne.

Selon son témoignage, l’un des ravisseurs aurait affirmé qu’un responsable algérien souhaitait lui parler, mais aucun émissaire ne se serait finalement présenté. Il a été relâché sous surveillance.

En avril 2025, trois hommes, dont un employé du consulat d’Algérie à Paris, sont mis en examen. Le parquet national antiterroriste (PNAT) ouvre une information judiciaire pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le septième jour, en relation avec une entreprise terroriste ».

Crise diplomatique aggravée Paris/Alger

La mise en examen d’un agent consulaire algérien provoque la colère d’Alger. Dans un geste de représailles, le gouvernement algérien expulse 12 agents de l’ambassade française à Alger. La France réplique en expulsant 12 agents algériens et le rappel de son ambassadeur à Alger pour consultations.

L’affaire Amir DZ s’inscrit dans un contexte déjà tendu entre Alger et Paris, marqué par une série d’épisodes ayant sérieusement dégradé les liens bilatéraux — notamment la reconnaissance française du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, ainsi que des divergences persistantes sur les questions migratoires, mémorielles et sécuritaires.

Cet article L’influenceur algérien Amir DZ victime d’un enlèvement est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Algérie, Salah Goujil (94 ans) s’accroche à la Présidence du Sénat https://mondafrique.com/a-la-une/salah-goujil-94-ans-ce-dinosaure-algerien-qui-saccroche-a-la-presidence-du-senat/ Sun, 20 Apr 2025 08:00:35 +0000 https://mondafrique.com/?p=132122 Après avoir fêté ses 94 ans en janvier passé, le président du sénat algérien, Salah Goujil, compte se maintenir  à la présidence du conseil de la nation, l’équivalent du Sénat en Algérie, sans respecter la loi fondamentale constitutionnelle. En dépit de l’expiration de son mandat en février dernier, Salah Goujil demande au président de la République […]

Cet article Algérie, Salah Goujil (94 ans) s’accroche à la Présidence du Sénat est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Après avoir fêté ses 94 ans en janvier passé, le président du sénat algérien, Salah Goujil, compte se maintenir  à la présidence du conseil de la nation, l’équivalent du Sénat en Algérie, sans respecter la loi fondamentale constitutionnelle. En dépit de l’expiration de son mandat en février dernier, Salah Goujil demande au président de la République algérienne un renouvellement de son mandat. Histoire de devenir centenaire dans ses fonctions actuelles et d’inscrire ainsi son nom dans le Guinness World record.
À moins d’assurer pendant 90 jours l’intérim du chef de l’état soudain empêché en raison de son état de santé ou après une démission brutale. 

La chambre haute est un levier important dans l’architecture législative. Aucun projet de loi énoncé par le parlement ne peut passer sans son aval. Le tiers de ses membres nommés par la Présidence fait la pluie et le beau temps comme si leur role n’était pas d’amender les projets législatifs mais de bloquer tout initiative contrevenante à la politique du président.

Il n’est pas innocent de constater que le président du sénat fasse une requête au chef de l’État pour un prolongement de son mandat et non pas aux membres de sa chambre. Une situation est ubuesque dans un pays qui regorge d’une jeunesse dynamique, qui a montré son civisme et un niveau de conscience politique lors du Hirak, pour finalement assister avec une passivité déconcertante à un scénario de voir transformer le sénat à un club de Gérontocrate.

Le président du Sénat n’est pas le seul exemple de cete gérontocratie qui accapare le pouvoir. L’ancien Wali de Mostaghanem en 1963, puis ministre de l’intérieur de Bouteflika en 2010, Dahou Ouled Kablia a été lui aussi nommé par le tiers présidentiel en 2022. L’ambition de l’ancien membre du MALG, n’a pas de limite, il est nommé, en octobre 2024, président de la commission chargée de la révision des lois relatives à la commune et à la wilaya (département).

L’homme qui a fait presque tout son parcours au sein des collectivités territoriales vient finaliser en apothéose sa carrière par un dernier coup verrouillage administratif présenté comme une réforme. Avant Goujil et Ouled Kablia, il y avait Mohammed Cherif Messaadia, ancien patron de du parti unique le FLN au temps de Chadli, qui a été rappelé par Bouteflika au conseil de la nation pour y mourir quelque temps après.

Nombreux sont les exemples, mais ce qui se tient comme constante, c’est la culture politique de compter que sur l’entre soi, les anciens du même clan. Cette pratique, illustrée par les hommes du pouvoir, est un frein au renouvellement des élites politiques. Elle génère au sein de la jeunesse, une frustration qui ne trouve d’espoir que de traverser la méditerranée. La migration devient ainsi le seul échappatoire pour vie meilleure.

Les complots des colonels

On dit que le passé est souvent un écho du présent. Le président de l’actuel sénat algérien (conseil de la nation) est un contemporain de la guerre de libération. Son nom est évoqué dans l’affaire dite du « complot des colonels ». Son rôle et son degré d’implication n’a jamais été définie. Il n’en demeure pas moins que le groupe dont il faisait parti a payé le prix fort de l’exécution.

En effet, l’affaire a coulé beaucoup d’encre que les historiens n’ont pas encore cerné les contours d’un « dit complot » qui demeure encore non clarifiée. Le CCE (Comité de coordination et d’exécution dirigé par le trio Krim Belkacem, Bentobal, Boussouf) a chargé un jeune Colonel, dénommé Mohammed Boukharouba alias Houari Boumédienne futur chef de l’État à l’indépendance, de régler la crise survenue à Tunis durant la fin de l’année 1957 après la liquidation de Abbas Laghrour et ses hommes ainsi celle de Abane Ramdane.

Pour faire court, le président du tribunal Le colonel Boumedienne condamna à mort les quatre colonels impliqués dans le pseudo complot. Il s’agit des colonels Laâmouri mohamed, Ahmed Nouaoura, Aouachria, et Moustapha Lakhal qui furent liquidés par un Daf (déserteur de l’armée française) homme de main du colonel Boumedienne. Or, lors de ce procès stalinien, des hommes ont été épargnés, comme Abdellah Belhouchet, Cherif Messadia, et Salah Goujil.

Les trois hommes ont eu un rôle dans le futur État indépendant sous la présidence de Chadli Bendjedid. Abdellah Belhouchet devenu chef d’état major de l’armée, Cherif Messadia patron du parti unique le FLN, et enfin Salah Goujil ministre des transports. On peut faire du passé une gloire comme on peut remonter de ce même passé des cadavres encombrants.

Ce court rappel d’histoire explique bien que le fonctionnement des appareils de l’État et du rôle des hommes, qui en dépit de leur âge avancé, se maintiennent et en maintenant au même titre un système en léthargie. Le refus des réformes structurelles des appareils de l’État, comme l’ajournement du passage du flambeau de la relève à une jeunesse avide de prendre son destin en main, projette le pays dans un futur incertain,

Cet article Algérie, Salah Goujil (94 ans) s’accroche à la Présidence du Sénat est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
Tanzanie : le chef de l’opposition menacé de la peine de mort  https://mondafrique.com/confidentiels/tanzanie-le-chef-de-lopposition-menace-de-la-peine-de-mort/ Sat, 19 Apr 2025 08:37:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=132086   L’avocat Tundu Lissu, 57 ans, a la peau dure. En 2017, il s’est pris 16 balles dans le corps et il en a réchappé par miracle. Chef de l’opposition en Tanzanie, Tundu Lissu a été arrêté le 9 avril, accusé de trahison sans possibilité de libération, il est passible de la peine de mort. […]

Cet article Tanzanie : le chef de l’opposition menacé de la peine de mort  est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>
 

L’avocat Tundu Lissu, 57 ans, a la peau dure. En 2017, il s’est pris 16 balles dans le corps et il en a réchappé par miracle. Chef de l’opposition en Tanzanie, Tundu Lissu a été arrêté le 9 avril, accusé de trahison sans possibilité de libération, il est passible de la peine de mort. On l’accuse également d’« incitations à bloquer les élections » qui auront lieu dans six mois.    

Par Ian Hamel         

Les élections dans ce grand pays d’Afrique de l’Est (presque deux fois la superficie de la France) manquent terriblement de suspens. Depuis l’indépendance, survenue en 1962, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), ce qui signifie « parti de la Révolution » en swahili, n’a jamais lâché le pouvoir.  En 2024, lors des élection municipales, il a enlevé 99 % des sièges.

Dans ce pays de 67 millions d’habitants, qui n’intéresse guère l’opinion internationale, il existe pourtant des politiciens qui continuent à dénoncer la corruption endémique et la fraude électorale systématique. C’est le cas de l’avocat Tundu Lissu, né en 1968, sorti de l’université de Warwick au Royaume Uni avec un Maser of Laws en 1996. Ancien député de la région de Singida. 

L’opposant principal accusé de trahison

Président du Cadema, le principal parti d’opposition, Tundu Lissu vient d’être arrêté à six mois des élections présidentielles. Si les accusations de « publication de fausses informations » ou d’« incitations à bloquer les élections » ne devraient lui coûter que quelques semaines ou quelques mois de prison – il en a l’habitude – en revanche, celle de « trahison » est beaucoup plus grave car elle est passible de la peine de mort en Tanzanie.

L’avocat sait  ce que cela coûte de s’opposer au tout puissant CCM. Rien que pour l’année 2017, l’avocat a été arrêté six fois. En prime, il a réchappé à un attentat fomenté, selon l’opposition, par le gouvernement. Pas moins de 16 balles, certaines dans l’estomac… Soigné à Nairobi, au Kenya, il est resté hospitalité quatre mois. 

La cohabitation des chrétiens et des musulmans 

Le pouvoir va même le démettre de ses fonctions de député en raison de son absence prolongée. Il faut savoir que les mœurs politiques tanzaniennes sont particulièrement exotiques. L’ancien président John Magufuli, fervent catholique, niait l’existence du coronavirus, affirmant que le pays en était libéré grâce aux prières… Il en est finalement mort en mars 2021, officiellement d’une pneumonie, le coronavirus n’ayant pas touché le pays. John Magufuli a été remplacé par sa vice-présidente, Samia Suhulu Hassan, originaire de Zanzibar, et musulmane. La Tanzanie étant née d’une fusion entre l’immense Tanganyika (972 000 km2), et le minuscule archipel de Zanzibar (1700 km2). 

Les deux entités continuent de cohabiter depuis 1962 apparemment sans trop de difficultés. Zanzibar Town, à 99 % musulmane, envahie par les touristes, n’a pourtant pas grand-chose à voir avec Dar es Salam, le centre économique de la Tanzanie qui apparait sur l’image ci dessus, 4,5 millions d’habitants, majoritairement chrétiens.

C’est la section suisse des Médecins pour la responsabilité sociale et des Médecins internationaux pour la prévention de la guerre nucléaire (PSR/IPPNW) qui a alerté Mondafrique sur l’arrestation de Tundu Lissu, précisant que ce dernier entretient des liens personnels avec cette structure helvétique. Et qu’« il a été intervenant lors de nos congrès internationaux ». « Tundu Lissu partage nos positions sur le nucléaire et notamment sur les dangers du radon, un gaz radioactif qui provoque des cancers des os », précise le professeur Andreas Nidecker, membre du comité directeur de la section suisse des PSR/IPPNW. Si le Niger est le principal producteur d’uranium en Afrique, la Tanzanie possède une grande mine à ciel ouvert, à Mkuju River, située dans le sud du pays. Avec des réserves estimées à 182 millions de tonnes de minerai titrant à 0,025 % d’uranium. La mine, est exploitée par le groupe Uranium One, détenu par le russe Rosatom. 

Cet article Tanzanie : le chef de l’opposition menacé de la peine de mort  est apparu en premier sur Mondafrique.

]]>