La sonnette d’alarme est tirée. Dans les coulisses du Parti authenticité et modernité (PAM), plusieurs ténors dénoncent « la dérive régionaliste » du parti. Ils estiment que depuis l’arrivée officielle d’Ilyas Omari à la tête de leur formation, une place particulière est accordée aux « rifains », et particulièrement ceux qui proviennent de la région d’Al Hoceima dans le nord du pays.
En effet, après Hakim Benchemass bombardé président de la Chambre des conseillers malgré sa cinglante défaite lors des régionales, c’est autour d’Aziz Benazouz, élu parlementaire grâce à un « hold-up » électoral sur la centrale syndicale ODT, de jouer un rôle primordial au sein du PAM. Sans oublier également l’ancienne journaliste Souhaila Rikki qui dirige la bras médiatique du parti et qui est pressentie pour figurer en place éligible sur la liste nationale du PAM.
Cette montée en puissance de l’aile rifaine du parti d’Ilyas Omari a non seulement provoqué la colère des autres dirigeants, mais les a conduits à réduire de manière ostensible leur implication dans les affaires du PAM. C’est le cas de Fatim-Zahra Mansouri, ancienne maire de Marrakech et actuelle présidente du Conseil national du parti qu’ont dit en parfait désaccord avec Ilyas Omari. D’autres dirigeants du PAM ont également préféré s’éclipser en attendant la nouvelle configuration du PAM, résolument plus ancrée au Nord et plus ouverte aux notables de tous bords.