Les limites des succès militaires israéliens au Liban

Depuis le lancement le 23 septembre de l’opération Flèches du Nord par l’armée israélienne, environ 30 villages dans le sud du Liban ont été rasés, près de 10 000 bâtiments ont été endommagés ou détruits à travers le pays, et le bilan humain ne cesse de s’alourdir. Mais la guerre risque de perdurer, vu la résilience dont fait preuve le Hezbollah. Un rapide décompte des pertes militaires israéliennes depuis le début de l’opération terrestre au Liban il y a un mois, tel qu’il a été effectué par le Hezbollah, témoigne en effet que l’armée israélienne a dubi de sérieux revers. 

  • Les pertes militaires israéliennes dépassent les 100 morts et 900 blessés, dont beaucoup grièvement.
  • Une cinquantaine de chars, de véhicules de transport de troupes et de bulldozers ont été détruits.
  • Des frappes de missiles contre des cibles clés, notamment jusqu’à la chambre à coucher de Netanyahu à Césarée, la base de la brigade Golani à Binyamin, tuant ou blessant 70 personnes, et le QG de Galiot de l’unité 8200 et des agences de renseignement du Mossad, près de Tel-Aviv.
  • 170 drones « suicides » lancés contre des cibles à l’intérieur d’Israël, dont la plupart ont échappé à l’interception des défenses aériennes israéliennes.
  • Les forces d’invasion israéliennes n’ont pas réussi à pénétrer au-delà de la zone frontalière immédiate ou à prendre le contrôle de villes ou de villages voisins, en raison de la fermeté et de la préparation de la résistance à repousser les tentatives d’incursion.
  • L’extension du champ d’application des frappes de missiles des cibles purement militaires aux cibles économiques, comme l’attaque de jeudi dernier qui a tué sept « civils », dont quatre travailleurs thaïlandais.