Après dix-sept mois de négociations, de pauses et de crises diverses, les Etats-Unis et l’Iran pourraient bientôt finaliser un nouveau Joint Comprehensive Plan of Action.
Extraits d’un article de Ardavan Amir-Aslani sur le site Atlantico
Alors que les pourparlers ont repris à Vienne début août, l’Union européenne a proposé aux autres parties une version jugée « finale » du texte, considérée comme la dernière chance avant que la fenêtre diplomatique ne se referme définitivement. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel s’est montré catégorique sur le caractère définitif de cette proposition. En effet, pour les Etats-Unis et les Européens, freiner les progrès technologiques du programme nucléaire iranien, qui a continué son développement en parallèle des discussions ouvertes en 2021, est devenu une impérieuse nécessité. A Washington, les officiels ont confirmé leur volonté d’aller vite, considérant l’offre européenne comme la « seule base possible » pour parvenir à un accord. C’est, de facto,acter la fin des négociations et imposer une forme d’ultimatum à Téhéran, chose difficilement acceptable pour la République islamique. En outre, certains au sein de l’administration Biden doutent encore que l’Iran acceptera de revenir sur ses progrès nucléaires en échange d’un allègement des sanctions économiques.
Les gestes de Téhéran
Lors de la dernière reprise des négociations, l’Iran a décidé contre toute attente de renoncer à deux exigences qui, depuis le début de l’année 2022, bloquaient toute avancée diplomatique, ce qui porte à croire que l’issue pourrait être positive. Téhéran abandonne donc sa demande de retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des Foreign Terrorist Organizations, prenant acte du refus de Joe Biden de revenir sur cette décision de Donald Trump. C’était en effet l’un des principaux points de blocage depuis six mois, infranchissable sans effort politique de la part des Iraniens. L’acceptation d’un nouvel accord sans garanties américaines concernant le maintien des Etats-Unis dans le cadre du traité constitue la seconde concession de taille accordée par Téhéran