L’avocat Marc Habka a déposé une plainte devant le parquet de la Cour de cassation de Beyrouth contre la procureure près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun.
Ces dernières années, Ghada Aoun, qui se présente comme l’icône d’une justice implacable contre la corruption, livre une croisade contre le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, et contre un certain nombre d’établissements financiers. Au nom de la moralisation de la vie publique libanaise, mais en fait sous l’influence de ses amis politiques!
Ghada Aoun sous influence politique
Cette magistrate qui est tout sauf indépendante mène une instruction à charge pour le compte de commanditaires parfaitement identifiés: l’ex Président de la République, Michel Aoun, dont elle est une parente; son gendre, Gibran Bassil, qui rêve, mais sans espoir, d’un destin national; et enfin leurs alliés du Hezbollah, le mouvement chiite pro iranien avec qui les deux hommes ont conclu une alliance improbable. Les adversaires de cette recomposition politique se retrouvent dans le collimateur de la magistrate.
Le parquet de la Cour de cassation a décidé d’engager des poursuites judiciaires contre la procureure générale près la cour d’Appel du Mont-Liban, Ghada Aoun pour violation de confidentialité et pour calomnie dans l’affaire Mecattaf.
Ces poursuites font suite à une plainte déposée par l’avocat Marc Habka à l’encontre de la juge, il y a plus de quatre mois, pour les nombreuses violations qu’elle avait commises dans l’affaire Mecattaf, notamment la diffusion d’informations erronées sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Une première au Liban !
» Le parquet a engagé des poursuites contre la magistrate parce qu’elle avait refusé de comparaître devant le procureur de la République, Ghassan Oueidate les 3 fois où il l’avait notifiée « , a expliqué Me. Habka au site Ici Beyrouth.
L’avocat a également précisé que » c’est la première fois au Liban qu’une procédure de la sorte est initiée contre un procureur « . » Il est important de noter que ces poursuites sont d’ordre pénal et non pas administratif, ce qui signifie que Mme Aoun ne sera pas traduite devant le Conseil de discipline mais devant un tribunal et sera jugée conformément aux lois du Code pénal libanais « , a-t-il indiqué.
Le combat obsessionnel de Ghada Aoun contre les banques libanaises