La France a-t-elle changé son fusil d’épaule ? Les options d’Emmanuel Macron pour la Présidentielle libanaise varient apparemment au gré de ses rencontres. Les dernières rumeurs distillées par la presse libanaise semblent indiquer que la diplomatie française n’est plus favorable à Sleiman Frangié qui est le candidat du Hezbollah , le mouvement chiite pro iranien
Alors que Paris a longtemps considéré que l’élection de Sleiman Frangié était la seule option viable pour débloquer l’élection présidentielle, des informations relayées dans la presse, confirmées par le quotidien « l’orient le Jour », font état d’un changement de cap. Un pas en arrière qui s’imposait face au mécontentement suscité sur la scène chrétienne libanaise mais aussi face à une certaine froideur internationale ?
Le tweet de Firas Maksad
Cette semaine, un chercheur libanais basé aux États-Unis, Firas Maksad, publie un tweet dans lequel il affirme qu’un « responsable français de premier plan » lui a indiqué que le leader des Marada, Sleiman Frangié, « n’était plus une option viable » pour la présidentielle. S’il n’a pas précisé sa source, il reste que Firas Maksad semblait annoncer tout haut ce qui se dit tout bas depuis plusieurs jours dans les coulisses politiques libanaises. Contactés, les services de l’ambassade de France au Liban n’ont pas souhaité commenter
Emmanuel Macron, qui croit pouvoir se concilier au Liban les faveurs de l’ensemble de l’échiquier politique, est en train de réaliser que l’Orient est compliqué, comme l’avait constaté le général de Gaulle en partant soutenir les forces de la France Libre en 1941 contre les Allemands. les fameuses retrouvailles, via Pékin, entre Iraniens et Séoudiens ne suffisent pas à aplanir tous les contentieux entre les frères ennemis d’hier. Leur rencontre, via Pékin, devrait faciliter le règlement du dossier du Yémen, mais ne semble pas favoriser une solution commune entre Téhéran et Ryad pour la Présidentielle libanaise. Les Séoudiens restent résolument hostiles à l’élection du candidat soutenu par le Hezbollah.
Et la France d’Emmanuel Macron ne souhaite pas apparemment fâcher son allié séoudien.