Après le Sénégal qui a rapatrié sa centaine de ressortissants fuyant les bombardements au sud Liban, la Côte d’Ivoire a fini par faire de même en ramenant vendredi 25 octobre à Abidjan, au petit matin, 30 personnes travaillant dans son Ambassade, au pays des Cèdres.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
C’est la fin du calvaire pour 30 ressortissants ivoiriens, issus essentiellement de son personnel d’ambassade à Beyrouth. Tous sont arrivés le 26 octobre au petit matin à l’aéroport Houphouët-Boigny d’Abidjan, certains encore traumatisés par ce qu’ils ont vécu durant ce dernier mois marqué par l’intensification des bombardements au Sud Liban.
Parmi eux, le maître d’hôtel Otou Kouamé a rapporté qu’il y avait des bruits partout « des bruits intenses » dus aux bombardements et aux détonations, a-t-il révélés. « Tout le temps, notre sommeil était perturbé. C’était vraiment horrible, on avait peur. » Au total, 60 Ivoiriens ont décidé de rentrer mais seulement la moitié a réussi à trouver de la place sur les vols disponibles en direction d’Abidjan.
« Toutes les dispositions sont prises »
Les 30 personnes évacuées ont été rapatriées par des vols commerciaux en fonction des places disponibles. Car selon Joachim Kanté Kouassi, directeur de cabinet du ministre ivoirien des Affaires étrangères, « une fois qu’une situation se produit quelque part, on cherche tout de suite à voir dans quelle mesure on peut porter assistance à nos ressortissants. Toutes les dispositions sont prises pour qu’ils puissent revenir en Côte d’Ivoire, puisque les billets d’avions ont été émis ».
L’Etat ivoirien a donc mis tout en œuvre pour que le personnel de l’ambassade de Côte d’Ivoire sorte du Liban. Les premiers ont été accueillis par leurs familles, autant traumatisées que les évacués eux-mêmes dont les pas ne semblaient pas encore rassurés. Quant à l’ambassadeur Christophe Kouakou, les traits tirés, il s’est dit soulagé en atterrissant à Abidjan, car aucun membre du personnel n’a été blessé, encore moins tué, dit-il.