Les États-Unis auraient exhorté Israël à éviter une vaste offensive contre le Hezbollah de peur de l’entraîner dans le conflit avec le Hamas, selon un article publié dans le quotidien américain The New York Times vendredi.
Selon le journal, les États-Unis redoutent que des « éléments extrémistes » au sein du Cabinet de guerre israélien cherchent à étendre le conflit au Liban, en raison des incidents récurrents, tels que les tirs sur les localités à la frontière israélo-libanaise, les tirs antichars sur l’armée de défense israélienne et les tentatives d’infiltration des combattants du Hezbollah ayant entraîné de nombreuses victimes côté israélien.
Le New York Times a également précisé que Washington craignait qu’une nouvelle intervention sur le front nord n’entraîne aussi l’Iran et les États-Unis dans le conflit. Le quotidien a ajouté que les États-Unis cherchaient à affaiblir le Hezbollah par d’autres moyens. Ainsi, par le biais de « réunions à travers le Moyen-Orient », des diplomates américains auraient encouragé leurs homologues arabes à transmettre des avertissements à la formation pro-iranienne.
Des sources américaines redoutaient que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, autorise une frappe préventive contre le Hezbollah après l’attaque du Hamas le 7 octobre, qui a fait plus de 1.400 morts du côté israélien. Même si cela ne s’est pas concrétisé, les États-Unis restent préoccupés par une éventuelle « réaction excessive » d’Israël face aux tirs de roquettes du Hezbollah depuis le Liban ou une invasion terrestre massive de la bande de Gaza – ce qui pourrait entraîner l’entrée du Hezbollah dans le conflit.