L’ex ambassadeur de France en Algérie à deux reprises et pendant sept ans, Xavier Driencourt, a rédigé une note à la demande du site « la Fondapol » sur un pan méconnu du régime d’entrée et de séjour des étrangers en France : celui de l’accord franco-algérien de 1968.
Alors que le gouvernement français remet sur l’établi, après des mois d’atermoiements, son projet de loi sur l’immigration et l’intégration, le diplomate Xavier Driencourt dénonce ce régime particulier institué en 1968 entre la France et l’Algérie, qui, selon lui, entrave toute possibilité de réforme.
« Ce traité bilatéral franco-algérien, a expliqué le diplomate au Figaro, remonte à 1968, c’est-à-dire plusieurs années après la fin de la guerre d’Algérie et la signature des accords d’Evian. Il y avait probablement deux raisons à la négociation de ce texte. D’une part, les accords d’Évian laissaient une sorte de vide juridique sur la question de la circulation des personnes entre la France et l’Algérie. Les accords d’Évian prévoyaient, au profit notamment des Français – dont, en mars 1962, au moment des négociations des Rousses, on pensait qu’ils resteraient en Algérie – la possibilité de circuler librement pour venir en France, comme ils le faisaient lorsque l’Algérie n’était que trois départements français ».
Et notre diplomate d’ajouter: » 1968, c’était l’époque des Trente Glorieuses et la France cherchait de la main-d’œuvre pour ses usines, notamment l’industrie automobile et plus généralement voulait faire venir en France des travailleurs algériens, francophones. Il convenait évidemment de permettre à cette main-d’œuvre, désormais étrangère, de circuler librement entre les deux pays, de s’installer temporairement en France, de retourner au «pays» pour prendre sa retraite, de faire des allers-retours en France à tout moment… »
Proximité avec les oligarques
Les temps auraient changé. C’est pourquoi ce diplomate décomplexé, très largement repris par la presse française, propose de revoir les accords conclus en 1968 pour rendre l’accès des Algériens en France plus difficile. Pour quelle raison Xavier Driencourt, dont on connait la proximité avec le clan Bouteflika alors qu’il était en poste à Alger prend-il des positions aussi tranchées sur un sujet aussi sensible? Au nom de quel clan s’exprime-t-il? Dans quel but? Autant de questions posées.
Première explication, Xavier Driencourt prend certainement un malin plaisir à plomber la relation franco-algérienne et à nuire au projet de visite à Paris du président Tebboune, dont on connait l’hostilité aux oligarques de l’ère Bouteflika si proches de lui. Deuxième raison de ces déclarations, l’ancien ambassadeur fait partie d’un clan influent au Quai d’Orsay et dans la classe politique qui s’inquiète de l’aboutissement du travail mémoriel initié par Paris et Alger. Pas question, pour ces gardiens du temple, qu’au termes de ces confrontations, un jour l’armée française puisse être accusée de crimes contre l’humanité lors de la guerre d’indépendance algérienne.
Les mêmes reprochent au gouvernement français d’avoir accordé trop de concessions lors de la création de la commission mixte sur le dossier de la mémoire de ‘indépendance algérienne.
Prudences gouvernementales françaises
Alors des concertations sur le projet de loi Immigration vont démarrer, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a pourtant prévenu qu’il ne toucherait pas à l’accord de 1968. Emmanuel Macron et son gouvernement ne veulent à aucun prix entrer dans une nouvelle phase de confrontation avec le pouvoir algérien. Le Président français poursuit toujours le rêve d’un axe privilégié entre Paris et Alger notamment sur les dossiers du Sahel et de Libye
Au sein des services français, le sentiment est aussi à la conciliation. On craint depuis toujours l’effondrement de l’État algérien ou l’arrivée au pouvoir des islamistes qui entraineraient des dizaines de milliers d’Algériens à gagner la France. Mieux vaut dans ces conditions accorder quelques facilités à l’émigration algérienne plutôt que de risquer le pire des scénarios.
Les Algérie, deuxième pays francophone tenté par l’introduction de l’anglais comme deuxième langue dans les établissements scolaires, a beaucoup d’atouts encore dans ses relations avec la France. On peut penser que la politique malthusienne préconisée par Xavier Driencourt ne sera pas appliquée dans l’immédiat
Vous parlez tous des accords de 1968. Je vous mettrai au défi de me dire ce que contient ces accords. La majorité des Algériens ignorent complètement ce qu’ils contiennent comme avantage. Je suis sûr très peu d’Algériens ont bénéficié de ces accords. Moi, le premier j’ignore leur contenu.
Arrêtez de parler de ce que vous ignorez et donner plus d’importance à ces accords que ce qu’ils contiennent réellement.
La France ne veut pas d’Algériens, c’est clair et net, mais c’est dans son droit. Dans un article de 2019 on y pouvait lire ceci:
Le 28 août 1944, Marseille libérée par des Tirailleurs algériens
By La redaction de Mondafrique -28 août 2019
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La ville de Marseille a commémoré le 75 anniversaire de sa libération par des unités de Tirailleurs algériens, de Goumiers et de Tabors marocains composant la 3è D.I.A* commandée par le général de Monsabert , un des chefs de l’héroïque Armée d’Afrique .
Une chronique de Lounès Cherif
Le débarquement de Provence eut lieu le 15 août 1944 et avait vu déferler dans le Midi les divisions de Tirailleurs, de Zouaves, de Spahis, de Goumiers, de Tabors, de Chasseurs d’Afrique, etc. Le mot d’ordre des combattants de cette armée dont mon père faisait parti était : «vive la France! ».
Le président Macron qui a prononcé des mots forts lors de la commémoration du 75è anniversaire du débarquement de Provence du 15 aout 1944 à Saint-Raphaël et ensuite à Bormes-les-Mimosas, a lancé à propos des combattants africains un appel aux «maires de France pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes». Il s’agit de ne pas oublier le rôle imminent de l’Armée d’Afrique engagée dans de durs combats à Toulon et à Marseille face à une armée allemande lourdement équipée.
Après le débarquement, l’Armée d’Afrique, dont les combattants étaient déjà aguerris par les batailles de Tunisie et d’Italie et la libération de la Corse en 1943, prend rapidement Toulon malgré une résistance acharnée des défenseurs allemands. Les régiments indigènes arrivent aux portes de Marseille le 23 août 1944. Après de terribles combats, notamment lors de la prise du mont de Notre Dame de la Garde le 25 août 1944 par les combattants musulmans de la 3è D.I.A et particulièrement les 3è et 7è Régiments de tirailleurs algériens, Marseille est enfin libérée le 28 août 1944. Devant une foule en liesse, un important défilé au son de la nouba se déroule le lendemain sur le Vieux-Port pour fêter la libération de la capitale du sud qui coïncide avec la libération de Paris.
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Des tirailleurs algériens pendant une messe à Notre Dame de la Garde qu’ils viennent de libérer.
Ensuite, l’épopée des soldats indigènes va se poursuivre tout le long du Rhône, en Franche-Comté et en Alsace, jusqu’à la libération totale de la patrie. Ces hommes du sud traverseront le Rhin et livreront leurs derniers combats jusqu’au Danube. C’est ainsi qu’en hiver 1944 alors que le reste du pays libéré fête chaque jour la paix revenue, au lointain les combats font rage et les soldats africains s’y font toujours tuer. On y entend les récitations coraniques invoquant «Allah» qui accompagnent les rites funéraires des soldats musulmans morts aux combats.
Si donc la France a le droit de ne plus recevoir d’Algériens, toutefois les entreprises françaises peuvent toujours compter sur le marché algérien. Il ne faut pas adhérer à la logique fascisante du « bon qui paie pour le mauvais ». Plutôt regarder de face les raisons internes de cette subordination et en découdre. Si les opposants sont joués comme levier négociation, cela est dû au régime et son illégitimité, soutenue outre Méditerranée quand cela servit les intérêts de ceux qui mettent leurs intérêts au-dessus de tout.
Solution:
Repartir sur un pouvoir légitime et un État inclusif. Un parcours qui est urgent outre que nécessaire.
Conférence nationale pour une nouvelle configuration nationale. Cela devrait se faire au niveau national et local, pour dégager, après débat, un consensus sur la participation de tous. Ce qui rendra crédible cet effort serait la capacité de rendre comptable les thèses finales de cette convention.
Au préalable, il est nécessaire de donner un signal comme renoncer aux poursuites judiciaires des condamnés et libérer ceux desquels ont été condamnés.
La France a le droit de choisir l’origine de ses migrants. L’Algérie, devrait travailler nuit et jour pour éviter que ses enfants deviennent la chair à canons des multinationales de la drogue, qui les utilisent comme dealers, outre à subir le chantage politique relative à la condition de clandestin. Les périphéries sont pleines à craquer de jeunes, souvent mineurs, venant du Maroc – pays majoritaire, mais compte sur la bonne presse anti-Algérienne pour passer inaperçue- ou d’Algérie. La carte de visite des régimes est lisible au travers de cette humanité niée. Si les relations entre les deux pays sont aussi envenimées, autant en découdre et clore ce charabia définitivement. L’on parle de sommet des services secrets des 3 pays qui comploteraient contre l’Algérie. On ne peut parler de relation potentielle dans un tel contexte inamical.
J’invite les gens à lire tous les points des accords d’Evian et ainsi découvrir leur caractère injuste vis-à-vis de l’Algérie et de ses intérêts. Mr l’ambassadeur n’aborde qu’une infime partie de ces accords et ne parle pas de l’essentiel. Franchement, l’Algérie gagnerai si ces accords viendraient à être abroger. De toutes les façons, il n’y a quasiment plus d’immigration Algérienne en France. Ca saute aux yeux que Mr Driencourt est actionner pour parasiter les actions de l’Algérie.
MDR!!!! A ce rythme, on va devoir attendre l’arrivée de Marine Le Pen à la présidence de la république pour voir l’abolissement des accords d’Évian de 1968 et l’établissement d’une relation normale et saine avec l’Algérie! Comment peut-on parler d’une nouvelle loi de l’immigration sans toucher au socle du problème, l’immigration algérienne basée sur les accords d’Évian de 1968? Question à poser à monsieur Darmanin, qui a des origines algériennes, par ailleurs!