Un excellent reportage de la Télévision suisse dresse un portrait pertinent de Nathalie Yamb, la militante suisse d’origine camerounaise suivie par des centaines de milliers d’Africain(e)s qui est la bête noire de la diplomatie française.
De beaux jours devant elle
L’audience de Nathalie Yamb, qui a commencé sa carrière dans la communication de grands groupes, dérange. Cette ancienne porte-parole du ghanéen Jerry Rawlings, installée en Côte d’Ivoire depuis 2007, a été la directrice de cabinet de Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Connue du seul monde politique ivoirien, elle a longtemps vécu dans l’ombre de ce dernier.
Jusqu’à ce jour d’octobre 2019, où elle représentait Lider, le parti politique de Mamadou Koulibaly, au sommet Russie-Afrique de Sotchi. Ce qui lui vaut le surnom de « la dame de Sotchi ».
La vidéo de sa prestation, violemment antifrançaise, se répand alors comme une trainée de poudre et l’a projette du jour au lendemain en pleine lumière. Forte de cette nouvelle notoriété, »la dame de Sotchi, comme elle se surnomme, surenchérit. Quelques semaines plus tard, en décembre 2019, Alassane Ouattara l’expulse du territoire ivoirien par arrêté pour « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Ce qui renforce encore sa légitimité aux yeux des panafricains. Nathalie Yamb a encore de beaux jours devant elle…
Français, dehors !
Du coup, en octobre 2022, la France officielle, plutôt que de comprendre les ressorts de cette hostilité, a refoulé la blogueuse hors du territoire française, sous des prétextes fragiles. Selon RFI, qui s’est procuré l’arrêté officiel, il lui est reproché de tenir « des propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ». Par conséquent, poursuit l’arrêté, « sa haine profonde à l’égard de la France » et « sa large audience » permet de craindre que sa présence dans l’Hexagone « provoque de graves troubles à l’ordre public ».
Le document rappelle également le parcours de Nathalie Yamb et sa proximité avec le régime de Laurent Gbagbo, on se demande en quoi cette dite proximité pose problème. Pour rappel, l’ancien président ivoirien a été acquitté par la Cour Pénale Internationale.
Ses connexions avec le conseiller en communication de la République centrafricaine lui sont également reprochées, l’homme serait le principal artisan de la propagande anti-française à Bangui.
Le vrai motif de son expulsion est un parcours politique complexe où cette militante sans états d’âme a joué sur les rapports de force et conclu des alliances. Ce qui n’est pas criminel!
« La dame de Sotchi »
Lors de son intervention à Sotchi restée dans toutes les mémoires de la jeunesse africiane, la militante déginit dans un excellent français la nature de ses relations aves la Russie. « Nous ne venons pas à Sotchu pour trouverde nouveaux maitres à qui nous inféoder. Nous venons pour trouver des partenaires dans le business our jouer gagnant-gagnant pour la Russie comme pour les pays africains ». Cette posture est très populaire auprès de la jeunesse africaine contestataire.
Parfois, Nathalie Tamb pousse le bouchon plus loin, notamment dans des messages soutenant non seulement l’agression russe en Ukraine, mais aussi la propagande de Poutine sur une Ukraine quasiment nazie.
Pour autant, Nathalie Yamb assure qu’elle ne touche pas d’argent de la Russie. Un document pourtant la montre avec deux proches de Prigogine. Dans une interview, elle a econnu que si Prigogine veut la financer, elle n’y voit pas d’inconvénient. « Moi je prendrais l’argent d’où qu’il vienne. Je n’ai aucun état d’âme ».
Une cetitude, Nathalie Yamb, dont l’engagement africanisste est sincère et structuré, n’est pas du genre à se laisser acheter ou intimider. Il faudra compter avec elle !.