Militaires nigériens et nigérians enterrent la hache de guerre

Après un an de brouille, les armées du Niger et du Nigéria normalisent leurs relations. Le chef d’Etat-major de la défense du Nigéria, le général Musa Christopher (à gauche), a rendu visite, ce 28 août à Niamey, au chef d’Etat-major des forces armées nigériennes, le général Moussa Salaou Barmou (à droite). 

La photo fait la Une des réseaux sociaux du Niger, un an après les menaces d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le général Christopher devait commander le plus gros contingent. Les deux pays affrontent en partage, dans la zone frontalière, des bandits armés et des groupes djihadistes.

Le 14 août, le Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO a clôturé sa 42e réunion ordinaire à Abuja en réaffirmant « son engagement inébranlable à relever les nombreux défis sécuritaires qui continuent de menacer la stabilité politique et le bien-être socio-économique des citoyens de la région. » Cette réunion avait pour but, selon la CEDEAO, de « préparer l’activation rapide de la Force de lutte contre le terrorisme de la CEDEAO (CTForce) dans le cadre de l’opérationnalisation en cours de la Force en attente de la CEDEAO. L’ordre du jour comprenait également d’autres sujets stratégiquement importants, tels que les missions de sécurité en cours et nouvelles et les besoins logistiques. »

« Les chefs d’état-major de la défense ont réitéré leur engagement à mettre sur pied une force de 5 000 hommes avec une brigade antiterroriste de 1 650 hommes comme priorité immédiate. Les ministres des finances de la CEDEAO doivent se réunir dans le courant du mois pour mettre au point les modalités de financement et d’équipement de la force cinétique, ce qui déclencherait le début des engagements et des actions immédiates pour activer la force », poursuit le communiqué officiel de l’organisation communautaire.