Sur son agence de propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) diffuse les images de l’intrusion de ses katibas, tôt le matin du 17 septembre, dans les faubourgs de la ville de Djibo, province du Soum (nord), à peine sortie d’une longue nuit de pluie, comme en témoignent les images vidéo
Vidéo Gsim raid Djibo : https://t.me/veillesah/185.
Vidéo Gsim raid Djibo : https://t.me/veillesah/185.
Un article de nos amis de « Veille Sahélienne »
Des centaines de motos, portant chacune 2 combattants, ont fondu vers la cible, au gré d’une large manœuvre d’enveloppement qui vise à étirer puis éclater le dispositif de défense. Aucune des sources de « Veille Sahélienne » n’a pu préciser la durée des combats ni estimer le bilan de la confrontation. La plupart des habitants préfèrent se terrer chez eux.
Le Gsim revendique la prise simultanée de trois positions de l’armée régulière. Des témoins évoquent de lourdes pertes en vies parmi les soldats et soulignent une faible résistance des unités en charge de sécuriser les entrées de Djibo, centre urbain, déjà éprouvé par des mois de blocus intermittent.
Communiqué Gsim : https://t.me/veillesah/184
Ce n’est pas la première offensive dans cette région. Une ’attaque avait lieu le 11 mai 2025 lors de l’insurrection djihadiste au Burkina Faso. Elle s’achève par la victoire des djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans qui pillent un camp des Forces armées du Burkina Faso à Djibo.
Ouagadougou encore à l’abri
Si la capitale Ouagadougou demeure, pour l’instant, à l’abri de la menace, l’intensification des combats à Djibo, Bourzanga et Tougouri laisse présager une extension de la ligne de front vers le centre et le sud. Une telle évolution entraînerait l’effritement interne de la résistance et l’essor du doute, au sein de la population quant à l’efficacité d’une réponse purement militaire, en l’absence de coordination régionale ou d’engagement, de la junte, sur la voie de la négociation.
Une situation similaire prévaut, également, à l’intérieur deux autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) où les discours de mobilisation patriotique et de relèvement du moral des troupes peinent à produire l’effet escompté. Au fil des assauts d’un ennemi déterminé, scepticisme et résignation grignotent la ferveur du soutien, des civils, aux trois régimes d’exception que sont le Mali, lr Niger et le Burkina.