Le Sénégal rappelle une quarantaine d’ambassadeurs

 Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a rappelé à Dakar plusieurs ambassadeurs, consuls et autres diplomates qui étaient en fonction à l’extérieur du pays.

Correspondance à Abidjan, Bati Abouè

Une quarantaine de diplomates dont 19 ambassadeurs, 11 consuls généraux et une dizaine de premiers et deuxièmes conseillers d’ambassades ont reçu dans le mois de juillet dernier leur lettre d’appel à rejoindre le Sénégal, comme cela est confirmé par le courrier du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur

Tous avaient jusqu’au 31 juillet, délai de rigueur, pour rappliquer à Dakar. Ce rappel qui intervient dans le cadre d’une vaste réforme actuellement en cours au ministère des Affaires étrangères, constitue un pan du programme de reprise en main effective de l’administration publique par le nouveau pouvoir. Bassirou Diomaye veut en effet implémenter sa propre touche diplomatique et, dans ce cadre, il doit placer ses hommes clés aux postes-clés.

Logiquement, le président sénégalais va maintenant s’atteler à nommer de nouvelles personnalités dans les postes laissés vacants. Il s’agit des postes du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de Turquie, d’Arabie Saoudite, de Corée du Sud, mais aussi des Nations unies et du Saint-Siège au Vatican. En Afrique, le président Bassirou Diomaye Faye devrait également nommer de nouveaux ambassadeurs en Afrique du Sud, mais aussi en Côte d’Ivoire et en Gambie. Les deux derniers pays ont visités lors des premières sorties du nouveau président à l’étranger.

Les postes de consuls généraux concernés par cette redistribution des cartes sont principalement ceux de Paris, Marseille, Naples, New York, Milan, Djeddah ou encore Abidjan. Après avoir bouclé ses cent premiers jours à la tête du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye doit maintenant appliquer son programme politique et faire en sorte d’intégrer ses différentes articulations dans la réalité politico-économique du Sénégal, un pays où l’insertion économique des jeunes reste encore une quadrature du cercle.