Selon les informations d' »Africa Intelligence », un media d’influence basé à Paris, le président Donald Trump doit réunir cinq chefs d’État africains à Washington, du 9 au 11 juillet, afin d’évoquer des sujets tant économiques que sécuritaires. Le sentment dominant pour l’onstant est que le Président américain considérait l’Afrique comme la dernière roue du carosse mondial. Et bien pas du tout !
Dans le cadre du grand nettoyage de l’administration publique opéré par Elon Musk, l’administration Trump s’apprête à réduire de moitié le budget du Département d’Etat. Sur les dix ambassades qui sont susceptibles de fermer leurs portes, six se trouvent sur le continent africain.
Selon un mémorandum qui a fuité dans le New-York Times, le budget du département d’Etat devrait passer de 54,4 milliards de dollars en 2025 à 28,4 milliards de dollars en 2026. Cette coupe budgétaire entraînerait la fermeture de 30 postes diplomatiques sur les 271 existants dont 17 consulats et 10 ambassades. Parmi ces dernières 6 seraient concernées sur le continent celles du Soudan du Sud, de l’Erythrée, du Lesotho, de la République Centrafricaine, du Congo et de la Gambie.
Les USA se font hara-kiri
SI cette information était confirmée, cette décision serait historique, jamais dans l’histoire un pays n’aurait sabordé sa diplomatie de façon aussi radicale. Ces fermetures d’ambassades ajoutées aux coupes drastiques déjà opérées sur l’Agence des Etats-Unis pour le développement internationales (USAID) constitueraient un sabordage en règle. Washington se priverait ainsi de précieux outils d’influence sur le continent au moment même où Pékin et Moscou font le chemin inverse.
En Afrique, la Chine dispose désormais de 53 ambassades sur 55 pays, de son côté la Russie en a ouvertes plusieurs depuis 2023 et continue d’étendre son réseau avec de nouvelles annoncées au Niger, en Sierra Leone, au Soudan du Sud, en Gambie, au Liberia, aux Comores et au Togo pour arriver à environ 47.
Avec cette décision, les Etats-Unis semble avoir perdu le leadership de la diplomatie mondiale en faveur de la Chine (274 représentations diplomatiques), prendrait la cinquième place derrière la Turquie (252), le Japon (251) et la France (249) qui garde encore et pour l’instantde beaux restes…
Pour autant, Donald Trump, ttalement non attebdy dans ses choix diplomatiques, n’a pas mis une croix sur l’Afrique pour autant que le continent noir puisse rapporter à lui et aux Américains des opportunités commerciales
Le conseiller Afrique, membre du premier cercle
Pourtant un signe qui ne trompe pas dans la gestion des priorités pour Trump, le conseiller pour le Moyen-Orient, Maassad Boulos, le propre père du gendre de Donald Trump, vient d’hériter du titre de conseiller principal pour l’Afrique. Cette nomination interroge tant par la charge des dossiers à traiter dans ces deux espaces que par le profil de cet homme d’affaires libanais, novice en matière diplomatique.
Peu importe que le Secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines n’a pas encore été désigné. Maassad Boulos ne dépend pas du Département d’Etat, sa nomination n’a pas nécessité l’aval du Congrès, c’est un conseiller personnel du Président, à l’instar d’un Jean-Marie Bockel en France.
L’homme de 54 ans qui détient pas moins de quatre passeports : français, libanais, américain et nigérian n’a d’ailleurs aucune expérience dans le domaine. Selon le magazine Africa Report, il a débuté dans les affaires en Afrique grâce à son épouse, fille de Zouhair el-Achkar Fadoul, propriétaire du groupe Fadoul fondé en 1966 au Burkina Faso. Aujourd’hui ce consortium détient plus de 100 entreprises dans une dizaine de pays d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient. Depuis 2010, Maassad Boulos dirige une filiale de cette entreprise spécialisée dans le secteur automobile basée à Lagos au Nigéria. Les données financières disponibles montrent qu’elle n’est pas florissante et engrange une perte de chiffres d’affaires assez importante. Mais tout a changé pour lui en 2022 lorsque son fils se marie avec Tiffany Trump. La cérémonie réunissant plus de 500 invités à Mar-a- Lago fût fastueuse, un mélange savant du kitsch américain et du luxe oriental.
Business first
Sa nomination de Maassad Boumos comme conseiller principal en Afrique révèle que Donald Trump est conscient des juteuses affaires commerciales dont le continent africain est porteur. Si la première mission dans les Grands Lacs débutée le 3 avril est officiellement décrite comme une promotion de la paix dans l’Est de la RDC, le volet « renforcement des investissements américains » est prioritaire. L’accord sur les minerais stratégiques entre Kinshasa et Washington se retrouve en effet, en haut de la feuille de route.
Il ne faut pas compter sur le conseiller Afrique de Donald Trump pour régler les dossiers brûlants des guerres au Sahel, au Soudan et même au Congo. Pour avoir une idée de la position américaine dans ces régions, il faudra attendre la nomination du Secrétaire d’Etat aux affaires africaines.
En réalité, en Afrique comme au Moyen-Orient, Maassad Boulos, représente surtout l’incarnation d’un népotisme si souvent reproché aux gouvernements africains par les Occidentaux.