Le Mali continue sa descente aux enfers

Sur le chemin du retour de Bamako, de Konobougou à son fief de Ségou, le convoi de l’ancien député et leader de la confrérie soufie des Tidjanes, a été intercepté, le 2 octobre, par une katiba du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda). Mort sous les balles, il aurait été personnellement visé, à cause de sa relation au pouvoir central. La nouvelle soulève une vive émotion au Sénégal. Le défunt est le petit-fils de cheikh Ibrahim Niasse, guide de la confrérie, en Afrique. L’action n’est pas encore revendiquée.

Déjà, en janvier 2025, le Gsim capturait Thierno Amadou Hady Tall, une sommité de la même obédience, que les jihadistes accusaient d’encourager les crimes de la junte. Il décédera, lors d’un accrochage entre le Gsim et les Forces armées maliennes (Fama), avant d’arriver à son lieu de détention où il devait être jugé.

L’Islam quiétiste ciblé

L’Imam Mahmoud Dicko réfugié à Alger

Deux figures de l’islam quiétiste au Mali se retrouvent en danger, face à l’insurrection. Le chérif de Nioro Bouyé Ould Cheikh Hamahoullah et Chérif Ousmane Madani Haïdara, Président du Haut-conseil islamique ont accordé leur appui, certes timide, au régime militaire de « transition », à l’’inverse de l’opposant Mahmoud Dicko exilé en Algérie depuis décembre 2023.

À la faveur d’un communiqué de presse sans date mais publié le 02 octobre courant, le Syndicat national malien des acteurs du pétrole et des stations-service (Synapess) prend acte de la pénurie de carburant et annonce la fermeture des enseignes de commercialisation, à Bamako et « plusieurs autres localités… ». Bien qu’il qualifie, la mesure, de provisoire, les auteurs constatent l’impasse et déplorent l’absence de « solution concrète et immédiate ».

Au cours de la matinée du 1er octobre 2025 (dépêche https://t.me/veillesah/278), une attaque du Gsim visait un convoi des Fama, en travers de l’axe Bamako–Ségou, à proximité de Konobougou. Les assaillants viennent d’afficher le communiqué détaillé du butin, ainsi que les photos et la vidéo du bilan. Les images, relayées sur les réseaux sociaux, montrent des soldats allongés au sol, dans des flaques de sang.


Sources