Le chef de l’État se rend ce mardi à Tel Aviv, après Joe Biden ou encore Ursula von der Leyen. Le président français Emmanuel Macron va exprimer mardi le « soutien » de la France à « Israël et aux Français d’Israël » et proposer de relancer un « véritable processus de paix » après l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre contre ce pays. « Le seul moyen d’être utile, c’est: 1- d’apporter de la solidarité à Israël 2- prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes 3-rouvrir une perspective politique », a indiqué la présidence française.
Au moins 30 ressortissants français ont été tués dans l’attaque, le plus lourd bilan depuis l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice dans le sud de la France, et sept sont portés disparus, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza. Le président français veut s’engager pour « la libération des otages » détenus à Gaza, « freiner l’escalade », « éviter la généralisation du conflit », « une escalade dangereuse et non maîtrisée au Moyen-Orient » et donc proposer la « réouverture d’une perspective politique », en plaidant pour la création d’un État palestinien.
Mais soyons réalistes. Ces dernières années, le président de la République française n’a pas eu le plus petit début de solution pour résoudre le plus ancien conflit de la planète. On l’a vu même au Liban soutenir le candidat à la Présidentielle du Hezbollah, ce mouvement extrémiste indéodé à l’Iran comme l’est le Hamas. Le voyage du chef de l’état français n’a aucune chance d’aboutir à une du concret alors que le Président américain, Joe Biden, malgré la force des relations entre les États Unis et Israel, n’a obtenu que l’ouverture d’un corridor humanitaire.
La seule réalité, la voici: Emmanuel Macron a toujours imaginé qu’il allait jouer un rôle au Moyen Orient. Le droit au rève!
Une chronique de Caroline Bright
« Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif. Je n’ai jamais cessé de le dire. » Cette phrase a été prononcée au nom d’Emmanuel Macron par Jean Castex, jeudi 24 février, 2022, au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Le premier ministre lisait un discours qu’Emmanuel Macron ne pouvait prononcer lui-même, étant retenu à Bruxelles à un sommet européen.
Neuf mois plus tard, lundi 28 novembre, le représentant français au conseil de sécurité de l’ONU a déclaré : « Nous le savons, seule une solution à deux Etats, vivant côte à côte en paix et en sécurité, ayant l’un et l’autre Jérusalem pour capitale, permettra d’apporter une paix juste et durable ».
Une diplomatie évolutive
Le « en même temps » auquel le président de la République a condamné les Français sur à peu près tous les sujets, s’applique au conflit israélo-palestinien. Le président Macron reconnait la propriété de Jérusalem aux seuls juifs, mais veut ensuite partage la ville entre les Juifs et les Arabes. La doctrine française sur le Moyen Orient fluctue ainsi au gré des interlocuteurs du président de la République.
Quand en juillet 2022, Yair Lapid, Premier ministre israélien de passage à Paris invite Emmanuel Macron a « jouer un rôle », ce dernier convoque immédiatement Mahmoud Abbas pour un « déjeuner de travail » et le sermonne sur la dégradation de la situation en Cisjordanie et l’absence de relation avec le gouvernement israélien. Mais à la tribune de l’ONU, quelques semaines plus tard, le représentant français accable les seuls Israéliens pour l’absence de tout « processus de paix ».
Des vieilles recettes
Emmanuel Macron rêve de marquer les esprits, de laisser son nom au fronton de quelque chose. Et comme il ne sait pas réellement comment, il en est réduit à utiliser les vieilles ficelles. En janvier 2020, présent à Jérusalem au Forum Mondial sur l’Holocauste, Macron trouve judicieux de provoquer un esclandre avec les policiers israéliens qui assurent sa sécurité. « Je n’aime pas ce que vous avez fait devant moi, sortez! » En quelques minutes, les images montrant l’altercation entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens devant l’église Sainte-Anne de Jérusalem ont fait le tour du monde. Cette altercation est la copie d’une altercation similaire menée en 1996 par Jacques Chirac, devant le même édifice.
Le lendemain, le 23 janvier 2020, dans l’avion qui le ramenait à Paris, le président de la République a empêché de dormir trois journalistes qui l’accompagnaient pour leur parler des « sujets mémoriels (qui) sont au cœur de la vie des nations. » Il a déclaré : « Qu’ils soient utilisés, refoulés ou assumés, ils disent quelque chose de ce que vous voulez faire de votre pays et de votre géopolitique. »
Shoah et guerre d’Algérie, une même mémoire
Diable ! De quoi ce galimatias était-il le sens ? Dans ce Tel-Aviv-Paris, le président de la République française testait en fait sur les trois malheureux journalistes l’idée de faire de la « guerre d’Algérie » un grand moment de repentance nationale. Quel rapport la Guerre d’Algérie avec Jérusalem ? Mais si, mais si… Le président traçait un parallèle entre la Shoah et les morts de la guerre d’Algérie et voulait laisser son nom à un évènement mémoriel concernant l’Algérie comme Chirac avait réussi à le faire en responsabilisant la France pour son rôle dans la Shoah : « la guerre d’Algérie est sans doute le (défi le) plus dramatique. Je le sais depuis ma campagne. Il est là (le défi), et je pense qu’il a à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995 » déclarait le président Macron devant les trois journalistes ébaubis.
Un président uniquement motivé par le souci de léguer son nom à la postérité peut-il réellement effectuer des percées diplomatiques ? Certainement, mais à condition d’avoir un plan et de ne pas tenter de séduire ses interlocuteurs en tenant à chacun les propos qu’il a envie d’entendre. Ainsi, condamner « les évictions de familles palestiniennes, les démolitions de maisons, la politique de colonisation, contraires au droit international et qui éloignent la possibilité d’établir un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d’Israël » ne permet pas de faire accepter aux Israéliens son rôle d’arbitre éventuel.
Un manque de détermination
Soutenir un Mahmoud Abbas qui s’oppose catégoriquement aux Accords d’Abraham n’aide pas non plus à se faire accepter par les pays arabes qui ont reconnu Israël. Ne rien dire sur les salaires que l’Autorité Palestinienne verse aux familles de terroristes témoigne également d’une certaine confusion.
Emmanuel Macron a échoué en Ukraine, au Liban et au Mali faute de réelle connaissance du terrain. Au Moyen Orient, les techniques de com ne sont pas opérantes. Même le Maroc préfère une coopération stratégique et militaire avec Israël plutôt que de perdre son temps sur le dossier palestinien. Mais qui va dire la vérité au Président ?
Lettre ouverte de l’écrivaine libanaise Dominique Eddé à Emmanuel Macron
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Article très profond sur la politique de Macron. Évidemment cette politique du “En même temps” de Macron ne donne aucun résultat ou aucun résultat fort, et vous avez cité les quelques échecs ici et là au Mali, Ukraine, et sur bien d’autres dossiers.
Comme vous l’avez dit dans cet article, il n’a pas un petit début de solution du conflit israélo palestinien, rires, mais veut jouer un rôle, on se demande comment?!, quand les affaires récentes et moins « coriaces » comme celle du Mali ou de l’Ukraine (dont il se croyait l’interlocuteur de Poutine et dont il croyait que Poutine l’écoutait vraiment, rires), il a échoué brillamment.
Évidemment ce souci presque constant de Macron de léguer quelque chose de mémorable à la postérité que vous avez évoqué a été abordé plusieurs fois par certains journalistes et documentaires en cherchant à faire de la “Macronie avec des vieilles recettes” dont vous avez citées quelques unes, on peut encore ajouter son copier coller sur la cérémonie à la pyramide du Louvre pour célébrer sa victoire au 1er tour de l’élection présidentielle, et bien d’autres actes.
Ce souci l’accable beaucoup, surtout maintenant qu’il fait son dernier et deuxième mandat, maintenant qu’il est devenu périmé pour parler comme un ministre français, rires, du fait qu’il ne peut plus se présenter à la prochaine élection présidentielle, et ainsi il fait en sorte que toute son action politique soit guidée que sur le legs à la postérité, que vraiment par l’idée de résoudre des affaires. On comprend donc par exemple, avec cette logique guidée de laisser coûte que coûte quelque chose à la postérité que, Macron a ouvert les archives de la guerre d’Algérie, pas pour mettre la lumière sur cette page d’Histoire, mais juste pour se faire une place au panthéon des Actes Politiques français grandeur nature, alors c’est s’amuser même avec les mémoires des décédés des deux camps (algériens et français).
Le journal français online L’Express parle justement de ce souci de Macron à la postérité, dans un journal dans lequel Macron dans son souci de léguer une chose à la postérité, veut être gravé à jamais dans la mémoire collective du présent et du futur, et veut rester célèbre même après la présidence, comme un Barack Obama, rires, ou Jesus-Christ, rires.
C’est devenue presque un souci maladif pour Macron. Cela reflète sa personnalité égocentrique.
Or il faut faire des choses fortes sans chercher à plaire les uns et les autres, même si on veut laisser quelque chose au fronton comme vous l’avez dit dans cet article, pour être gravé dans le marbre dans le futur.
Ou encore si vraiment on veut vraiment léguer des choses à la postérité, il ne faut pas copier des vieilles recettes de ses prédécesseurs, rires, mais accomplir des choses fortes politiquement, sans même avoir le souci ou l’ambition de laisser des choses à la postérité, mais qu’il faut laisser l’histoire et la postérité juger sur ça. C’est ça que les Grands Hommes Grandeur Nature ont fait.
En tant qu’Historien et Professeur d’Histoire-Géo, chercher à faire le parallèle entre la Shoah et la Guerre d’Indépendance d’Algérie comme le voulait ou le veut Macron dans le seul but de laisser une chose à la postérité pour lui Macron et non de mettre la lumière sur un sujet historique, est une incohérence totale car nous parlons de deux événements totalement distincts dans le fond et la forme. La Shoah est un génocide des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Quant à la Guerre d’Algérie, l’objectif n’était pas l’extermination des Algériens mais les empêcher d’accéder à l’indépendance tout en les laissant comme serviables et citoyens de seconde zone dans leur pays qui allait être une Algérie française comme en rêvaient les Pieds Noirs. Car il faut rappeler que l’Algérie comme l’Afrique du Sud, fut ou devrait être une colonie de peuplement français donc les colons français allaient s’installer définitivement. Ainsi le parallèle historique de Macron, si petit soit-il (comme il dit « à peu près » dans son argumentaire sur ce sujet), ne tient pas la route.
Je parle par exemple de la notion du genocide du point de vue juridique et historique quand je parlais des dénis de Frederik De Klerk de l’Apartheid par exemple dans un ancien article de presse publié dans le site Internet canadien « L’Encre Noir » qui fait la promotion de l’Histoire et la Culture Noire. Voici le lien pour les intéressés: https://lencrenoir.com/frederik-willem-de-klerk-et-le-refus-de-reconnaissance-de-lapartheid-en-tant-que-crime-contre-lhumanite/
On peut comparer la Shoah au génocide rwandais (en prenant les gants de ne pas le politiser et le manipuler comme le fait le satrape de Kagame) par exemple. Donc Macron pouvait aller dans ce sens de ces deux génocides, s’il voulait s’inscrire dans la comparaison avec Chirac dans le cadre du legs qu’il laissera à la postérité, et je pense qu’il l’a fait en partie en acceptant à tort parfois une grande responsabilité de la France de ce que Kagame accusait la France, et en (Macron) acceptant d’apaiser les relations avec le Rwanda, en aussi acceptant les souhaits de Kagame d’extrader certains « génocidaires » selon le dictateur sanguinaire Kagame. Donc on comprends aussi qu’au regard de ce souci de léguer quelque chose à la postérité, Macron a fait tout ça sur le genocide rwandais que pour son legs à la postérité, mais pas pour mettre de la lumière sur ces affaires, ou de résoudre vraiment l’affaire sur les responsabilités ou non de la France dans ce genocide dont Kagame parlait, alors une fois de plus c’est insulter les victimes de ces drames.
Conséquences de cette démarche d’être guidé que par le souci de la postérité: Macron ne résolve rien de remarquable, toutes ces actions qu’ils croient solides et qui ont été motivées que par le souci de la postérité, sont en fait bâties sur du sable mouvant, qui seront balayées après son départ de l’Élysée, et personne ne se souviendra plus de ces actions, en dehors des scènes ridicules comme une bière à Kinshasa en boîte de nuit dans un voyage officiel, rires, ou une bière bue rapidement dans le vestiaire français pour le lancement de la coupe du monde de Rugby 2023 en France, rires, etc.., il sera comme Giscard D’Estaing, qui n’a laissé rien de grand à la postérité, sinon la sombre affaire des « diamants de Bokassa » que toute personne de cette époque ou ayant lu l’histoire, se souvienne sur lui.
On peut aussi comprendre que les ridicules scènes des bières, et autres, peut-être est une stratégie bien élaborée (qu’on croit à tort spontanées, car avec Macron, le théâtre n’est jamais loin dans ce qu’il fait, vu son parcours des Lettres et de ce qu’il appris auprès de son épouse), de laisser quelque chose à la postérité, rires, à défaut de rien trouver de grand, de signifiant politiquement qu’on peut laisser à la postérité, a voir, d’autant plus qu’il est jeune et qu’il vit a une ère où tout buzz (mauvais ou bon) est un buzz et qu’il reste sur internet à jamais, donc à la postérité, rires, c’est possible avec un Macron tourmenté par la postérité, rires, que sur la volonté ferme de résoudre les affaires sans penser à la postérité. Comme je l’ai dit en amont, on peut résoudre les affaires et penser ou (pas) en même temps à la postérité, mais en les résolvant vraiment de manière efficace. Ah Macron…!