Le caricaturiste égyptien Ashraf Omar enlevé à son domicile

Le traducteur et caricaturiste Ashraf Omar, contributeur du site d’information en ligne égyptien Al-Manassa, a été enlevé à son domicile du Caire, la capitale. Reporters sans frontières (RSF)  appelle les autorités égyptiennes à faire toute la lumière sur le sort du professionnel de l’information.

Dans la nuit du 21 au 22 juillet, à 1h30 du matin, au Caire, deux minibus se sont arrêtés devant le domicile d’Ashraf Omar, caricaturiste et traducteur contribuant à de nombreux médias, dont le média en ligne indépendant Mada Masr et, plus récemment, al-Manassa. C’est ce qu’ont dévoilé les images des caméras de surveillance consultées par son épouse Nada Mougheeth le lendemain matin. 

Il réapparaît sur les images de surveillance à 2h10, accompagné de plusieurs hommes en civil. Les yeux bandés et menottés, il est conduit de force à l’intérieur du minibus. « Tant qu’il ne m’appelle pour me dire qu’il est détenu au commissariat X ou Y, je considère qu’il a été enlevé”, témoigne sa femme à RSF.

Dans un article, le média auquel collabore Ashraf Omar, al-Manassa affirme avoir interpellé le procureur général Mohamed Shawky, lui intimant de “clarifier la situation du journaliste, d’annoncer son lieu de détention et les charges retenues contre lui, et de permettre à son avocat de le rencontrer”. Dans un , la commission des libertés du syndicat de la presse en Égypte, a condamné “l’arrestation du caricaturiste” tout en demandant “la divulgation de son lieu de détention et des circonstances de son arrestation, ainsi que sa libération immédiate”. 

“Il n’est malheureusement pas rare, en Égypte, que des journalistes disparaissent avant de réapparaître dans une salle de tribunal, quelques jours plus tard, en tant que prisonnier. Ce type de méthode n’est pas digne d’un État de droit. Nous demandons aux autorités égyptiennes de sortir de leur silence, de mettre tout en œuvre pour retrouver le caricaturiste et de veiller à ce qu’il retrouve sa famille. Ces pratiques qui terrorisent les journalistes doivent cesser.

Jonathan Dagher