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Le candidat d’Alger comme médiateur en Libye retoqué par les Émirats

La télévision algérienne d’État a annoncé en grande pompe, le 24 juin, la désignation de l’ancien Ministre des affaires étrangères Sabri BOUKADOUM comme envoyé spécial de l’ONU en Libye. C’étai sans compter avec l’opposition des Émiratis, favorables au maréchal Haftar, mais qui s’opposent à Alger sur le dossier rlibyen

Les médias officiels, sous contrôle des services, confondent rapidité et précipitation. Le nom de l’ancien chef de la diplomatie algérienne a été proposé, comme celui de son prédécesseur Ramtane LAMAMRA, avant de subir une fin de non-recevoir de la part des pays soutenant le maréchal Haftar, les émirats, l’Égypte, et l’Arabie saoudite.  

L’ancien envoyé de l’ONU en Libye, le libanais Ghassan SALAME de 20 juin 2017 jusqu’au 2020, a révélé que l’Algérie et la Tunisie ont été invitées à la conférence de Berlin sous la demande du président français. La Tunisie avait refusé du fait qu’elle n’avait pas participé aux préparations de la conférence. Quant à l’Algérie, elle s’est précipitée poury participer en la présence du président Tebboun fraîchement désigné et en manque de reconnaissance internationale.

Longtemps écarté du dossier Libyen par les protagonistes de la crise (France, émirats, Egypte, Arabie saoudite, Russie, Turquie, Qatar), l’Algérie aspire à jouer le rôle de médiateur alors que son implication sécuritaire est avérée. Néanmoins, le pays qui a manifesté le plus d’hostilité à la désignation de Sabri Boukadoum n’est autre que les émirats Arabe Unies dirigées par MBZ (mohamed ben Zayed) pourtant très introduites dans les activités économiques algériens (gestion des ports, secteur du tabac et autres).

Il est important de rappeler que les émirats soutiennent la médiation du Maroc dans la crise libyenne tendant à consolider le dialogue inter-libyen déjà en décembre 2015 avec les accords de Skhirat sous la supervision onusienne, suivis des pourparlers de Bouznika I et II. Ainsi, les propositions algériennes se trouvent isolées par la domination des pays ayant une forte implication et une présence bien renforcée sur le sol libyen.

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