La semaine culturelle africaine (24-31 janvier) en six haltes !

De Biarritz à Marrakech en passant par Netflix, découvrez notre sélection d’événements culturels africains incontournables : une foire d’art contemporain à la 1-54 Art Fair, des documentaires au FIPADOC, un film poignant avec Banzo, le rap de MC Solaar, et la téléréalité Young, Famous & African. 

1- FIPADOC 2025 : le documentaire africain au cœur de Biarritz

Le FIPADOC 2025 braque ses projecteurs sur l’Afrique à Biarritz. Parmi les 180 documentaires sélectionnés, Soundtrack to a Coup d’État révèle le rôle méconnu du jazz dans l’indépendance congolaise. Du 24 janvier au 1er février.

Biarritz s’apprête une fois encore à devenir le carrefour mondial du film documentaire avec la nouvelle édition du FIPADOC. Du 24 janvier au 1er février 2025, le festival invite le public à une découverte fascinante de 180 œuvres provenant de 90 pays. Dans les salles emblématiques de la Gare du Midi et du Centre Bellevue, cet événement de référence réunit amateurs et professionnels pour une semaine placée sous le signe de l’exploration culturelle et sociétale.

L’ouverture de cette édition sera marquée par la projection de Joana Mallwitz- Momentum , un portrait captivant de la cheffe d’orchestre allemande Joana Mallwitz réalisé par Günter Atteln. Ce choix reflète une ligne artistique qui marie harmonieusement la musique classique au documentaire, offrant un moment à la fois inspirant et introspectif pour débuter la semaine. Ce film incarne l’engagement du FIPADOC à dévoiler des perspectives uniques et à célébrer la puissance du récit documentaire.

Cette année, l’Afrique occupe une place de choix dans la programmation avec un focus spécial sur l’histoire, la culture et les enjeux contemporains du continent. Parmi les films attendus, Soundtrack to a Coup d’État de Johan Grimonprez promet une exploration saisissante des connexions entre le jazz américain, l’indépendance du Congo et le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Cette approche multidimensionnelle illustre l’engagement du festival à présenter des œuvres qui résonnent à travers les époques et les cultures.

Le FIPADOC 2025 met également en avant les Balkans et l’océan comme thématiques principales, avec des films qui explorent la complexité des relations humaines et environnementales. Ce dernier thème, en écho à l’Année de la Mer, aborde les enjeux climatiques à travers des œuvres captivantes qui interrogent notre rapport aux écosystèmes marins. Cette diversité thématique reflète l’ambition du festival de faire écho aux grandes questions globales tout en mettant en lumière des récits singuliers.

En parallèle des projections, le FIPADOC propose une riche série d’activités destinées à élargir l’expérience des spectateurs. Les avant-premières et séances spéciales présentent chaque jour des œuvres attendues ou inédites, offrant des moments privilégiés pour découvrir les talents du documentaire. Les masterclasses, comme celle animée par Nicolas Philibert, réalisateur du documentaire primé Sur l’Adamant, constituent une autre facette essentielle du festival, permettant d’explorer les méthodes de création et d’en apprendre davantage sur l’art du cinéma documentaire.

Le volet professionnel, FIPADOC PRO, est également un point fort de cette édition. Prévu du 24 au 30 janvier, cet espace est conçu pour favoriser les rencontres et collaborations entre créateurs, producteurs, diffuseurs et plateformes. Avec plus de 50 projets présentés, il offre une opportunité unique de développer des idées novatrices et de faire émerger les talents de demain. Ce cadre professionnel souligne le rôle central du FIPADOC comme incubateur d’initiatives dans le domaine du documentaire.

L’engagement du festival à refléter la diversité et la complexité des réalités mondiales transparaît dans sa programmation. Avec 180 œuvres aux sujets variés, allant des récits personnels aux explorations historiques et aux enjeux environnementaux, le FIPADOC 2025 offre une fenêtre sur le monde et ses innombrables facettes. Ce rendez-vous annuel incarne l’essence même du documentaire : capturer l’instant présent tout en éclairant l’avenir.

2 – « L’Afrique en Objets » : une conférence au cœur de Cannes

Masques du Nigeria, statuettes du Cameroun, bronzes du Bénin : le Musée des explorations du monde de Cannes dévoile les trésors de l’art africain lors d’une conférence gratuite, le 25 janvier à 14h. Une médiatrice culturelle guidera les visiteurs dans ce voyage au cœur des civilisations du continent

Dans le cadre de « Mon Week-end aux Musées », le Musée des explorations du monde de Cannes lève le voile sur ses trésors d’art africain le samedi 25 janvier à 14h. Une médiatrice culturelle dévoilera pendant une heure la symbolique des masques et statuettes du Nigeria, du Cameroun, du Bénin et de la République démocratique du Congo. Cette conférence gratuite, sans réservation et limitée à 15 personnes, s’inscrit dans un week-end exceptionnel où plus de 38 musées de la Côte d’Azur ouvrent leurs portes au public.

Situé dans le quartier historique du Suquet, le musée abrite une collection prestigieuse d’arts primitifs, dont ces pièces africaines qui témoignent de la richesse des traditions et des savoir-faire du continent. Cette conférence
« L’Afrique en Objets : un voyage culturel » propose une immersion dans l’histoire de ces œuvres emblématiques, véritables ponts entre l’art, la spiritualité et la vie quotidienne des sociétés qui les ont créées.

Niché dans le quartier historique du Suquet, le Musée des explorations du monde invite le public à une conférence exceptionnelle sur l’art africain le 25 janvier 2025. Durant une heure, une médiatrice culturelle dévoilera les secrets d’une collection remarquable de statuettes et masques provenant du Nigeria, du Cameroun, du Bénin et de la République démocratique du Congo.

Cette exploration culturelle s’inscrit dans le cadre de « Mon Week-end aux Musées », un événement d’envergure qui mobilise près de 40 institutions culturelles de la Côte d’Azur. Le musée, reconnu pour ses collections prestigieuses d’arts primitifs et ses instruments de musique du monde entier, offre un écrin idéal pour cette immersion dans les traditions africaines.

La conférence « L’Afrique en Objets : un voyage culturel » promet une découverte approfondie des civilisations africaines à travers leurs créations artistiques les plus emblématiques. Gratuite et accessible sans réservation, elle est limitée à 15 personnes pour garantir une expérience intimiste. Cette initiative s’intègre dans une programmation plus vaste comprenant plus de 60 animations gratuites à travers la région.

Le Musée des explorations du monde, avec sa tour carrée du XIIe siècle offrant une vue panoramique à 360° sur Cannes, constitue un point de départ idéal pour ce voyage culturel. Les visiteurs pourront découvrir comment ces objets, au-delà de leur dimension esthétique, témoignent de pratiques sociales et spirituelles complexes.

Cette conférence s’inscrit dans la mission du musée de faire dialoguer les cultures du monde. Elle offre une occasion unique de comprendre l’importance de l’art africain dans le patrimoine mondial, tout en participant à un week-end exceptionnel dédié à la culture sur la Côte d’Azur.

3- Marrakech, épicentre de l’art contemporain africain !  

Plus de 80 artistes africains exposés à La Mamounia et DaDa de Marrakech : la foire d’art contemporain 1-54 revient pour sa 6e édition du 30 janvier au 2 février 2025, avec 30 galeries internationales dont 14 venues du continent. Un rendez-vous majeur qui confirme Marrakech parmi les 5 capitales émergentes de l’art mondial.

Marrakech s’apprête à devenir le cœur battant de l’art contemporain africain avec la 1-54 Contemporary African Art Fair, qui se tiendra du 30 janvier au 2 février 2025. Inspirée par les 54 pays du continent, cette foire internationale incontournable investira deux lieux emblématiques : La Mamounia, palace légendaire au raffinement intemporel, et DaDa, espace culturel innovant.

Les 30 et 31 janvier, une avant-première exclusive accueillera presse et VIP, de 11h à 19h, avant l’ouverture au public les 1er et 2 février, avec des horaires adaptés pour une expérience optimale : de 11h à 19h le samedi, et jusqu’à 18h le dimanche. Une organisation pensée pour offrir une immersion totale aux amateurs d’art.

Pour l’édition 2025, plus de 30 exposants venus de 14 pays se réuniront, dont 14 galeries africaines. Parmi les participants prestigieux figurent C+N Gallery Canepaneri (Milan), Space Un (Tokyo) et Le Violon Bleu Gallery (Tunisie). De nouveaux venus comme Hunna Art (Koweït City) et Abla Ababou Galerie (Rabat) enrichiront cette mosaïque artistique. Cette diversité promet une exploration fascinante de l’énergie et de la créativité de l’art contemporain africain et international.

Un des temps forts de la foire sera l’exposition de So Art Gallery, mettant en avant les œuvres d’Adjei Tawiah, Aidan Marak et Ange Dakouo. Ces trois artistes, au style unique, incarnent l’essence de la 1-54 : un dialogue dynamique entre tradition, modernité et avant-garde. Leurs créations, empreintes d’innovation, captiveront un public curieux et exigeant.

Au-delà des galeries individuelles, la 1-54 proposera des collaborations spéciales et des expositions institutionnelles, consolidant la position de Marrakech comme carrefour culturel incontournable. Ces initiatives renforceront les liens entre l’art contemporain africain et la scène artistique marocaine, tout en offrant une expérience immersive unique aux visiteurs.

Depuis sa création, la 1-54 Contemporary African Art Fair s’est imposée comme une plateforme essentielle pour promouvoir l’art africain à l’international. En mettant en lumière la richesse artistique du continent, elle rassemble artistes, galeristes, collectionneurs et amateurs d’art dans un dialogue inspirant. L’édition de Marrakech 2025 poursuit cette mission, tout en célébrant la diversité et la singularité des œuvres exposées.

Avec ses cadres exceptionnels, La Mamounia et DaDa, la foire transcende son rôle d’exposition pour devenir une expérience sensorielle globale. La Mamounia, somptueux écrin historique, et DaDa, lieu d’innovation et d’échange, offrent des environnements parfaits pour magnifier la richesse des créations présentées.

Pour quatre jours, la ville rouge vibrera au rythme de cette vitrine exceptionnelle, transformant Marrakech en capitale mondiale de l’art contemporain africain. Un événement immanquable pour les passionnés et les curieux du monde entier.

4- Banzo : l’humanité des victimes au cœur du colonialisme

Dans Banzo, Margarida Cardoso explore les ravages psychologiques du colonialisme à travers la nostalgie mortelle des travailleurs exilés en 1907. Ce drame poignant dévoile l’inhumanité du système colonial tout en rendant hommage à la résilience des victimes.

 Banzo, réalisé par Margarida Cardoso, est une immersion dans les méandres obscurs du colonialisme portugais. Ce long-métrage dramatique, d’une durée de 2h07, nous plonge en 1907 sur l’île de Príncipe, au large de l’Afrique. Le docteur Afonso, interprété par Carloto Cotta, est appelé à soigner des travailleurs atteints d’une étrange maladie connue sous le nom de « Banzo ». Cette nostalgie mortelle, symptôme de l’arrachement à leur terre natale, les pousse à refuser de se nourrir, allant jusqu’à l’ultime renoncement.

Dans cette île à la beauté trompeuse, les vestiges d’un passé esclavagiste sont omniprésents. Bien que l’esclavage ait été aboli, une nouvelle forme de servitude se maintient. Les travailleurs africains, recrutés sous prétexte de contrats, restent piégés sur l’île, victimes d’un système oppressif dissimulé sous le voile de la bureaucratie. Afonso découvre rapidement que son rôle ne se limite pas à soigner des corps. Confronté à la profondeur de leur détresse, il est lui-même absorbé par les abîmes d’une machine coloniale qui réduit à néant l’élan vital des individus.

Le film déploie un récit poignant où la nostalgie devient une maladie collective et symbolique. Le « Banzo » incarne l’irréparable coupure infligée par l’exil. Les autorités coloniales, insensibles aux dimensions psychologiques et culturelles de cette épidémie, choisissent l’isolement comme réponse. Exilés sur une colline, ces travailleurs sont abandonnés, livrés à leur sort sous la surveillance des forces de l’ordre. Margarida Cardoso, connue pour son regard acéré sur les ravages du colonialisme, documente avec minutie cette déchirure humaine et sociale.

Afonso, malgré sa bonne volonté, demeure un étranger à l’âme de ces hommes et femmes. La barrière linguistique, l’absence de traducteurs et la complexité des cultures locales mettent en lumière l’incompatibilité entre le discours colonial et les besoins des individus qu’il prétend éduquer et civiliser. Les objets, les lieux et les corps eux-mêmes deviennent des témoins silencieux de l’oppression. La réalisatrice excelle à capturer ces nuances à travers une mise en scène délicate, ponctuée de plans immersifs qui laissent entrevoir l’épaisseur de la forêt tropicale comme une métaphore des mystères inexplorés de l’âme humaine.

Le film ne se contente pas de dresser un constat accablant. Il propose une réflexion sur la capacité à résister, à dénoncer et à mémoriser. Alphonse, un photographe africain, documente cette réalité en nommant et en photographiant les victimes. Ses clichés, loin d’être de simples témoignages visuels, deviennent des éléments d’une lutte symbolique contre l’oubli. En inscrivant les noms sur ses tirages, il redonne une existence aux êtres invisibles. Pourtant, Alphonse n’est pas dupe : il sait que ces images ne suffiront pas à réparer les injustices. Parfois, il en crée de nouvelles, au-delà de la vérité, pour provoquer une réaction, car, comme il le dit, « le mal ne se laisse pas photographier facilement ». Cette mise en abîme questionne la valeur même de l’image dans un système où les victimes sont réduites à des figures silencieuses et tristes.

Margarida Cardoso poursuit ici un travail de mémoire entamé depuis des années. Après avoir exploré les luttes pour l’indépendance dans Mozambique, journal d’une indépendance ou les tensions entre révolte et conformisme dans Natal 71, elle dépeint avec Banzo un engrenage colonial où même les colons finissent par être broyés. Les personnages secondaires, tels qu’Adelia, la servante qui rejette son rôle d’intermédiaire, ou Ismaël, le comptable qui s’insurge contre la violence systémique, incarnent ces grains de sable capables d’ébranler une machine apparemment inébranlable.

Ce qui rend Banzo particulièrement marquant, c’est l’attention portée aux détails et aux non-dits. La réalisatrice ne tombe jamais dans le didactisme. Les dialogues sont épurés, les silences lourds de sens. Les conditions de vie dans les plantations sont illustrées par des objets anodins, comme les dispositifs métalliques empêchant les travailleurs de manger la terre, ou des cartes postales faussement idylliques envoyées à Lisbonne. La force du film réside dans sa capacité à faire émerger l’humain au sein d’un système d’inhumanité.

L’intemporalité des thèmes abordés dans le film frappe par sa pertinence. Le colonialisme, loin d’être un simple chapitre de l’Histoire, continue de hanter les sociétés modernes. Margarida Cardoso nous rappelle avec force que ce passé n’est pas révolu, que ses cicatrices restent visibles, que son empreinte perdure dans les esprits et les structures sociales.

Banzo a été présenté dans plusieurs festivals prestigieux, notamment au Festival international du film de Karlovy Vary en République tchèque et au Festival international du film de Rio de Janeiro.

5 – MC Solaar : le poète du rap français qui traverse les époques

De Bouge de là à ses récents concerts triomphaux à l’Olympia en décembre 2024, retour sur le parcours de MC Solaar, figure majeure du rap français depuis plus de 30 ans. Le poète du hip-hop, qui a démocratisé le genre en France, continue de briller par ses textes ciselés.

Claude M’Barali, plus connu sous le nom de MC Solaar, incarne depuis plus de trente ans l’âme du rap français. Né le 5 mars 1969 à Dakar de parents tchadiens, il arrive en France à l’âge de six mois et grandit à Villeneuve-Saint-Georges, en banlieue parisienne. Très tôt, il se distingue par un parcours académique atypique pour un futur rappeur : il étudie les langues et la philosophie, des disciplines qui affûtent sa plume et nourrissent la richesse littéraire de ses textes.

C’est en 1990 que MC Solaar s’impose sur la scène musicale française avec Bouge de là, un single aussi audacieux qu’entraînant qui deviendra rapidement un tube. Ce titre marque le début d’une carrière fulgurante et place le jeune artiste au sommet d’un mouvement musical alors en pleine émergence : le rap hexagonal. Son premier album, Qui sème le vent récolte le tempo, rencontre un succès fulgurant avec 400 000 exemplaires vendus, mais c’est avec Prose Combat, son deuxième opus sorti en 1994, qu’il atteint la consécration. Ce disque, vendu à 800 000 exemplaires et distribué dans vingt pays, établit MC Solaar comme une figure incontournable, dépassant largement les frontières de la francophonie.

La singularité de MC Solaar réside dans sa maîtrise des mots. Poète avant tout, il jongle avec les rimes, les doubles sens et les références culturelles pour créer un univers à la fois accessible et sophistiqué. Avec lui, le rap s’élève au rang d’art littéraire sans jamais perdre de vue son ancrage populaire. Cet équilibre rare lui permet de conquérir un large public et de démocratiser un genre musical encore méconnu en France à ses débuts.

L’influence de MC Solaar ne se limite pas à l’Hexagone. Très tôt, il s’illustre par des collaborations internationales de prestige. Son duo avec Guru, membre du groupe américain Gang Starr, dans le projet Jazzmatazz, reste une référence, tout comme sa participation au titre All N My Grill de Missy Elliott. En 2004, son morceau La Belle et le Bad Boy figure dans le final de la série américaine Sex and the City, offrant une visibilité inédite au rap français sur la scène internationale.

Après une période de retrait dans les années 2010, où il se fait discret, MC Solaar effectue un retour triomphal en 2017 avec l’album Géopoétique. Cet opus, couronné par une Victoire de la musique en 2018, témoigne de sa capacité à se renouveler tout en restant fidèle à son style unique. Plus récemment, il a confirmé cette renaissance artistique avec l’album Triptyque (Lueurs Célestes), une œuvre qui illustre la maturité et la profondeur de sa réflexion.

La fin de l’année 2024 a marqué un moment important dans sa carrière avec une série de concerts mémorables à l’Olympia de Paris. Sur cette scène mythique, il s’est produit quatre soirs consécutifs, du 12 au 15 décembre, devant un public conquis. Ces représentations, où il était accompagné de son New Big Band Project, ont été l’occasion pour lui de revisiter ses classiques tout en interprétant ses créations les plus récentes. Le mélange de son flow caractéristique et de ses textes ciselés a une fois de plus prouvé que MC Solaar est une véritable institution de la scène musicale française, capable de toucher toutes les générations.

Avec cinq Victoires de la musique et de nombreux disques d’or, MC Solaar demeure une figure emblématique du rap, mais son influence dépasse largement ce cadre. Il a su imposer un style unique, mêlant ludisme, profondeur et poésie, qui le place au panthéon des grands noms de la chanson française. Là où certains voient le rap comme un genre éphémère ou contestataire, MC Solaar a démontré qu’il pouvait être un espace de réflexion, d’émotion et de transmission culturelle.

Son parcours exemplaire est une source d’inspiration pour les nouvelles générations de rappeurs, mais aussi pour tous ceux qui aspirent à conjuguer succès populaire et exigence artistique. En cultivant une identité singulière et en se réinventant sans cesse, il a prouvé qu’il est possible de traverser les époques sans perdre son authenticité. À 55 ans, MC Solaar continue de briller, rappelant que le talent, la créativité et la sincérité sont des valeurs intemporelles.

L’homme derrière l’artiste, discret et réfléchi, semble parfaitement aligné avec son œuvre. En retraçant les contours de sa carrière, on découvre une personnalité profondément ancrée dans les mots, la culture et l’engagement. MC Solaar est bien plus qu’un rappeur : il est un conteur, un poète, et une voix qui résonne bien au-delà des scènes et des disques. Son héritage est déjà inscrit dans l’histoire, mais son aventure, elle, est loin d’être terminée.

6- Netflix : Young, Famous & African revient avec une saison 3 explosive !

La série de téléréalité phare de Netflix sur l’élite africaine fait son grand retour depuis le 17 janvier 2025. Entre nouveaux visages, drames personnels et luxe ostentatoire, cette saison promet d’être la plus intense à ce jour.

Le succès ne se dément pas pour Young, Famous & African, la première série de téléréalité africaine de Netflix. Pour sa troisième saison, le show continue d’explorer la vie fastueuse de célébrités du continent, tout en ajoutant de nouveaux ingrédients à sa recette gagnante.

Cette année, trois nouveaux visages rejoignent le casting déjà prestigieux : la créatrice de contenu sud-africaine Kefilwe Mabote, l’icône de Nollywood Ini Edo, et l’entrepreneur ougandais Shakib Lutaaya. Ils viennent compléter une distribution qui compte déjà des personnalités incontournables comme Annie Macaulay-Idibia, Diamond Platnumz et Zari « The Boss Lady » Hassan.

Les huit épisodes de cette nouvelle saison promettent leur lot de rebondissements, notamment autour du mariage très attendu de Zari Hassan. Les tensions sont palpables dès le premier épisode, avec une confrontation entre Annie et Nadia qui donne le ton. Les amitiés fracturées et la confiance brisée sont au cœur des intrigues, tandis que le luxe et le glamour restent omniprésents.

Le show continue de se dérouler dans le quartier huppé de Sandton à Johannesburg, surnommé « le kilomètre carré le plus riche d’Afrique ». Un cadre idéal pour mettre en scène les soirées somptueuses, les tenues extravagantes et les drames personnels qui font le sel de la série.

Cette saison marque également quelques absences notables, comme celle de la personnalité médiatique sud-africaine Bonang Matheba, qui avait fait ses débuts dans la saison 2. Mais les nouveaux venus apportent leur propre dynamique, enrichissant les interactions déjà complexes entre les membres du casting.

Les thèmes abordés cette année sont plus profonds, touchant aux questions de parentalité, d’amitié et de loyauté. Les relations amoureuses sont également au centre de l’attention, avec plusieurs couples qui traversent des moments décisifs devant les caméras.

La production a visiblement mis les moyens pour cette nouvelle saison, avec une réalisation soignée qui met en valeur tant les moments de tension que les instants de célébration. Les réseaux sociaux s’enflamment déjà autour des premiers épisodes, signe que la série continue de captiver son public.

Young, Famous & African réussit ainsi le pari de se renouveler tout en conservant les éléments qui ont fait son succès : un savant mélange de glamour, de drames personnels et de moments de vérité qui offrent un aperçu unique de l’élite africaine contemporaine. Une formule qui semble promise à un bel avenir sur la plateforme de streaming.